Le Noël des années 80, par She-Ra

Les fêtes sont passées mais She-Ra nous propose de prolonger le plaisir en nous replongeant dans la magie de Noël de notre enfance :

Vous souvenez-vous de vos Noëls 80’s? Certaines choses ne changent jamais bien sûr: la dinde, la bûche, les papillotes Révillon (oui, elles existaient déjà)
les repas de famille, les chants, les cadeaux…Ceux des enfants ont évolué, c’est sûr. Peut-être gardez-vous un souvenir ému des Maîtres de l’univers, Mon petit Poney, Dame Boucleline, Bisounours, Big Jim, Popples, Charlotte aux fraises, Barbie Crystal, le jeu ET d’Atari…Heu non, pas celui-là.
Mais, à l’époque,  des choses (les décorations, les cartes, les émissions télé…) étaient caractéristiques, et je suis prête à parier que vous vous exclamerez “Bon sang, mais c’est bien sûr!” à certaines évocations.

Les décorations:

Les boules et guirlandes furent longtemps très classiques dans leurs coloris (rouge, vert, doré et argent).
Quant à l’éclairage, il était d’abord dispensé par des bougies montées sur des pinces et accrochées au sapin.
A partir du milieu des années 1970 cependant, des couleurs nettement plus variées (psychédéliques) vont apparaître. Et voilà comment  dans les années 80, les sapins s’ornent de boules oranges, roses, violettes, bleues…et tous ces coloris à la fois de préférence-certaines boules sont même irisées.
Question forme, la boule pointue en forme de fuseau, ou  coiffée d’une pointe qu’on posait au sommet du sapin à la place de l’étoile, héritées de la décennie précédente, se font encore beaucoup.
Sinon, viennent d’apparaître les boules à facettes, sans doute influencées par les spécimens en miroir suspendues au plafond des discothèque , et qui avaient fait fureur sous les 70’s.
On se souviendra également des boules (ou parfois, cloches) en polystyrène, couvertes d’un réseau de fils de satin
ou  creusées d’un cratère en leur centre (et rehaussé de paillettes). Là encore, les familles recyclaient des décorations principalement acquises dans les années 1970.
On pouvait aussi jeter sur un sapin des cheveux d’ange, ou longs fibres de cheveux blancs synthétiques. Ils connaiteront alors une variante en longs fils d’alu, à répartir le long des branches.
Les guirlandes en aluminium font aussi leur apparition dix ans plus tôt et sont un classique des 80’s-avec leur inoubliable forme de goupillon. Comme les boules, elles sont de toutes les teintes de l’arc en ciel- et servent encore, malgré qu’on leur préfère souvent les guirlandes d’aspect plus naturel aujourd’hui, imitant la flore.
Toujours au rayon guirlandes, celles constituées d’ampoules (montées sur des corolles en plastique) font leur apparition pour être une alternative plus sûre aux bougies.
Loin des LED blanches actuelles,  leurs couleurs sont vives et variées, elles clignotent très rapidement…et marcher sur une ampoule était une grosse gaffe, car non remplaçable la plupart du temps. On trouvait aussi des guirlandes aux ampoules plus grosses, peintes de couleurs diverses, à accrocher à l’extérieur. Les décorations lumineuses des rues, d’ailleurs, étaient souvent elles aussi bariolées plutôt que blanches.
Enfin, les sapins synthétiques apparaissent également (mais sont bien moins convaincants qu’aujourd’hui). Parfois, ils sont en aluminium blanc (et irisé), rose, ou argenté (à peu près la même matière que les guirlandes).
Donc, si on avait un sapin en alu, avec des boules brillantes de toutes les teintes, et des guirlandes d’ampoules clignotantes avec, le résultat devait -être pour le moins kaléidoscopique…
Pour ce qui était de la décoration murale, les feuilles d’aluminium (oui, il était partout) coloré étaient toujours prisées, sous la forme de guirlandes (mais plutôt à l’aspect de dentelle) , ou d’étoiles dépliables.
Les décorations “accordéon” en papier de soie pliantes pendent alors aussi aux murs, pour toutes occasions festives (y compris les anniversaires).
A Noël, on privilégie celles en forme de cloches, et les coloris verts et rouges. Ces guirlandes, décorations rondes, ou en forme de boule, pouvaient facilement se replier et donc se stocker une fois les fêtes finies.
Toujours dans la catégorie “papier”, les chaines constituées de bandes enroulées sur elles-mêmes présentaient l’avantage de pouvoir être fabriquées par les enfants.  Comme moi, sans doute, vous avez dû faire à l’école ces étoiles à six branches, à base d’emballages de papillotes pliés et agrafés en leur centre…

Les cartes de vœux

Depuis l’avènement d’internet et des smartphones, c’est sûr, la correspondance à l’ancienne a du plomb dans l’aile. Mais comment faisait-on pour souhaiter ses bons vœux dans les eighties, avant de pouvoir se contenter d’un gif animé sous Whatsapp? Outre les coups de fil, il y avait les cartes de vœux. Qui bien sûr servent encore, mais sont peu communes désormais.
Dans les années 80 bien au contraire, vous pouviez compter sur les jolies cartes illustrées aux couleurs de Noël (se contenter d’une lettre, ça ne se faisait pas) en grand nombre. Car à multiplier par les grand-parents, oncles et tantes, parrains et marraines, amis…et à doubler si vous n’en aviez pas une pour souhaiter à la fois un joyeux Noël et une bonne année-mais une pour chaque fête! Ne restait plus qu’à exposer ces ribambelles de cartes bien en vue,  sur le manteau de la cheminée ou le haut d’une armoire, par exemple.
Elles apportaient un parfait surplus de décoration. Les illustrations pouvaient être très diverses, mais la technique privilégiée était, comme pour les posters et affiches, celle de l’aérographe.

Les émissions de télévision et disques

Dans les années 80, Le père Noël est une ordure ou Maman, j’ai raté l’avion ne risquaient pas de passer en boucle à la télé, étant tout juste sortis-voire inexistants.
En revanche, les variétés spéciales fêtes ne manquaient pas. Star Wars Holiday Special, de sinistre mémoire, était une de ces émissions américaines spécial Noël. En France, nous n’étions pas en reste de programmes spécifiques pour enfants ce soir-là. Pendant la première moitié de la décennie, la génération Récré A2 doit se rappeler de certains dessin animés de long-métrage diffusés sur A2 (les versions d’Aladin par Jean Image ou Toei animation, Mathieu l’astucieux, La Reine des Neiges de 1957…).
Egalement de l’émission Les visiteurs de Noël, suivie de Destination Noël , sur TF1. L’ambiance  des émissions (tout au long des vacances de Noël) était désormais enneigée et festive, entre deux diffusions de séries habituelles.
A partir de la seconde moitié des 80’s, la génération “Club Dorothée” se rappellera des émissions Dorothée Noël diffusées pendant les vacances de décembre.
Sans oublier, les soirs de réveillon, des émissions  à sketchs (voire de comédies musicales) avec interventions de stars qui voyaient, par exemple,  Dorothée chanter L’enfant au tambour aux côtés de Nana Mouskouri, ou les présentateurs de TF1 entonner Tant qu’il y aura des étoiles (ça date en fait de 1991 dans ce dernier cas, mais vous voyez l’idée).
Les chansons, bien sûr, étaient vite disponibles au rayon vinyle. Justement: les disques “spécial Noël”, en ces temps d’avant le téléchargement, ça foisonnait encore (et se vendait très bien). Revenons-en à Star Wars: en 1980, par exemple, l’album Christmas in the stars était un disque qui, paraît- il, comprenait même un chant de Noël interprété par R2D2…En France, l’album Dorothée chante Noël, disponible en 1982, parle sans doute à la génération Récré A2 et comportait des chants traditionnels. Pour la période Club Dorothée, Bernard Minet a interprété en 1988 l’album Le Noel de Bioman (avec des compositions originales), dont la face B, Dors en paix, la terre est d’ailleurs un chant plutôt émouvant (non, vraiment). Les stars de la télé enfantine mélangeant Noël avec les héros préférés des enfants en chanson était alors une formule gagnante.
Tant qu’on y est avec Bernard Minet: il a aussi interprété le cantique Les anges dans nos campagnes, mais dans un arrangement rappelant bougrement le générique des Chevaliers du zodiaque! Imaginez la stupeur de convives entendant cette mélodie sortir du mange-disque du petit dernier, le soir du réveillon… On en regretterait presque que la musique dématérialisée nous prive de ce genre de pépites…

6 Commentaires

  1. Merci beaucoup pour la publication! Mais prenez garde cependant: l’étoile dépliable en aluminium n’est pas une photo libre de droits car je n’en avais pas trouvé, d’où son envoi à part…Quelqu’un a-t-il un tel modèle à photographier? (She-ra aka Pacmanfever)

  2. Salut,

    Merci pour les souvenirs. Les guirlandes de Noël en papier de l’école. J’en ai fait des kilomètres. On décorait la classe et le couloir de la primaire avec ça. On y passait des heures. Quand je vois ce que font mes enfants à l’école aujourd’hui, on sent que le programme scolaire passe avant… 😉 (Pas plus mal peut être)

    Bernard Minet. On sent qu’il a envie de faire la chorégraphie de Bioman mais il se retient. Mais le point fermé qu’il brandit le trahi. :p

  3. Je viens de réaliser que sur le blog “Les copains d’abord”, on trouve un article sur les décorations des années 70-80! Et que je n’ai pas songé aux figurines sur les sapins, ou les papiers cadeaux (mais je n’en avais guère de souvenirs).

    • Oui j’ai fait un énorme sujet sur les décorations de Noël des années 70-80’s sur mon blog “Les Copains d’abord”, mais c’est toujours sympa de voir d’autres souvenirs ailleurs.

  4. Chère équipe d’Eighties.fr,

    Je tenais à vous remercier pour cet incroyable voyage nostalgique à travers le Noël des années 80. Votre article sur She-Ra m’a replongé dans des souvenirs magiques et me rappelle combien cette époque était spéciale. J’adore votre passion et votre dévouement pour immortaliser l’esprit de ces années charnières.

    Continuez ce travail formidable, il est vraiment apprécié par les fans de l’époque! Joyeux Noël à toute l’équipe.

    Cordialement,

    Arthur

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