LA POUPEE SANGLANTE… Les 1eres notes de musique suffisaient à l’époque à me glacer le sang (et encore un peu maintenant !) Tournée en 1976, La Poupée Sanglante reste avec “l’île aux trente cercueils” la série la plus glauque qu’il m’ait été donné de mater… Elle est adaptée du roman éponyme de Gaston Leroux, paru en 2 tomes en 1923.
A cette époque, la France est encore sous le choc du procès de Landru, sinistre épisode servant de déclic à la genèse du roman. Là où G. Leroux est génial, c’est que loin de se contenter d’un tueur en série par simple cupidité, il fait du relieur Masson le héros d’une aventure qui le dépasse… Rien moins que le mystère de la vie et de la mort ! Ainsi, en dépoussiérant les mythes de Dracula et de Frankenstein, il les modernise grâce à un habillage scientifique.
La série « La Poupée Sanglante » fut diffusée pour la première fois à la rentrée 1976 sur Antenne 2 et compte 6 épisodes de 52 minutes chacun. Elle met en scène Bénédict Masson (Interprété par Jean-Paul Zehnacker qui jouera également dans « L’Ile aux 30 cercueils »), un artisan relieur d’une laideur à faire peur ! Il est fou amoureux de sa voisine d’en face, la fille de l’horloger du quartier : Christine Gaillard
Éprise de poésie elle découvre que Bénédict est un véritable artiste en la matière et demande qu’il lui dédicace son recueil de poésie, ce dernier ne demande pas mieux…. Il s’agit en fait d’une manœuvre de la part de Christine pour l’aborder, et lui demander de l’accompagner quotidiennement dans la demeure d’un noble au comportement plus ou moins étrange….
Le Marquis de Coulteray emploie en effet Christine dans son château à diverses tâches artistiques, mais lui mène en fait une cour empressée, sinon assidue… Jusque là rien de bien troublant, et pourtant… Un mystère entoure chacun de ces protagonistes ! Bénédict est surveillé par la police, car 6 de ses dernières stagiaires ont en effet disparues l’une après l’autre…
Christine abrite dans sa mansarde un jeune homme à la beauté stupéfiante (et lui témoigne nombre de gestes tendres) avec l’accord de son père et de son fiancé ! Malheureusement ce beau jeune homme appelé Gabriel reste dépourvu de tout sentiment… Ce qui n’est pas le cas de Bénédict, qui malgré sa laideur, dispose d’un esprit sensible et d’une grande beauté d’âme !
Le Marquis quant à lui semble avoir acquis l’immortalité ! En témoignent les nombreux portraits le représentant au fil d’époques fort éloignées de cette année 1923….. y aurait-il du Vampirisme là dessous ?
Mais pourquoi ce titre de « Poupée sanglante » ? Je ne compte pas dévoiler l’intrigue et préfère donc vous laisser découvrir les tenants de cette sombre, et excellente histoire, d’un Gaston Leroux au sommet de son art !
Cette adaptation TV du roman de Gaston Leroux est géniale ! J’étais parcouru de frissons lorsque les premières notes de musiques retentissaient, l’ambiance malsaine qui se dégage tout au long des épisodes ne trouve qu’un seul écho similaire : L’ile aux trente cercueils. Si vous connaissez cette dernière série, n’hésitez pas à vous procurer ce petit bijou qu’est La Poupée Sanglante… Un DVD édité par l’INA existe depuis l’année dernière !
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