Le film Karaté Kid : Le moment de vérité

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984Il y a des films auxquels on pardonne tout, ou presque. Le jeu des acteurs un peu approximatif, des petites errances scénaristiques, une réalisation torchée à la va-vite … peu importe ! Un film culte reste un film culte, et 30 ans plus tard, on ne se souvient que des bons côtés.

Karaté Kid correspond plutôt bien à cette définition. Ce film est loin d’être sacré pour tout le monde, mais pour peu qu’on ait été un pré-ado dans les années 80, de sexe masculin si possible, baignant dans la culture américaine des sitcoms et des radios FM, il y a de fortes chances qu’on ait succombé au charme de ce film.

Et il y a de quoi : l’ambiance californienne, la musique, les arts martiaux, la love story, et les parties de “soccer” sur la plage … c’est pas fun tout ça ? Ajoutez à cela la clé de l’intrigue : un jeune homme apprenant le karaté grâce à un vieux sage japonais, et on tient une recette super efficace pour adolescents.

 

L’histoire :

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984Daniel est un jeune ado, qui vient de déménager en Californie avec sa mère. Sur place, les choses s’annoncent bien : il se fait rapidement quelques bons potes, et fait la connaissance de la charmante Ali, une jeune fille timide au sourire pour le moins craquant (interprétée par la jolie Elisabeth Shue, comment pourrait-il en être autrement, hein messieurs ?)

Malheureusement, les choses se gâtent quand il devient le souffre-douleur d’une bande de loubards à motos, emmenés par Johhny, l’ex-flirt d’Ali. Pour ne rien arranger, ces sacripants font du karaté, et ne font rien qu’embêter le pauvre Daniel à coups de Washatigari bien placés dans sa p’tite bouille d’ange.

Dès lors, excédé par tant de haine (et de coups de lattes), notre héros décide à son tour de se mettre au karaté. Par bonheur, le gardien de son immeuble, M. Miyagi, un paisible asiatique d’un âge avancé, amateur de bonsaïs, s’avère être un Grand Maître de la discipline. Ni une ni deux, il lui propose de lui apprendre le karaté, non pas pour se bastonner, mais pour éviter la bagarre.

Là sera toute l’astuce du film, et l’originalité de l’histoire : pour la première fois, après tant de BruceLeetés et de Chucknorrisseries, un film de karaté se revendique non violent et prône ce sport comme un Art martial (avec un grand A) et non comme une discipline de combat.

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984Et la méthode d’apprentissage reste elle aussi particulièrement cocasse, car l’essentiel des entraînements de Daniel est consacré à frotter et lustrer les voitures, repeindre les palissades de Miyagi et restaurer sa maison. Etrange, n’est-ce pas ? Mais bien vite, on se rendra compte que rien n’est laissé au hasard, et que Daniel, contrairement à ce qu’il imagine, ne se cogne pas toutes ces corvées pour rien.

Pendant ce temps, la romance avec Ali évolue bien, au lycée, à la fête foraine, ou sur le chemin de l’école … Les rebondissements sont cependant nombreux, et entre les quiproquos, les scènes tendres, ou les engueulades, le coup de foudre tarde à se concrétiser !

Voila pour l’histoire. Pas trop envie d’en dire plus, car ce serait dommage que les lecteurs qui ne connaissent pas ce film en sachent trop …

 

Les personnages :

Les principaux acteurs sont bien évidemment le beau Ralph Macchio, qui joue le rôle de notre sympathique néo-karatéka. Il s’agit là du premier grand rôle du jeune homme ; les mauvaises langues diront qu’il s’agit du seul. Notre beau brun s’est pourtant illustré dans Outsiders de Coppola en 1983 (un an avant Karaté Kid), puis dans d’autres films par la suite. Depuis une quinzaine d’année, en revanche, mises à part quelques participations à des séries, il est un peu aux abonnés absents des tournages.

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La mignonne Ali est interprétée par Elisabeth Shue. Il s’agit du premier rôle au cinéma de la miss … celui qui a lancé sa grande et belle carrière : Cocktail avec Tom Cruise, Retour vers le Futur 2 et 3, Le Saint, la Cité des Anges pour ne citer que les plus connus. Un parcours fructueux, pour cette belle actrice qui continue les tournages à succès.

Le Professeur Miyagi, enfin, est joué par Pat Morita, qui, contrairement à ce que l’on peut penser, n’avait jamais pratiqué le karaté avant ce film. Il s’agit d’une grande figure du cinéma américano-japonais, il a joué dans une foultitude de films et séries dans les années 60 et 70, son rôle le plus célèbre étant celui d’Arnold dans “Happy Days”. Le rôle de Miyagi dans Karaté Kid lui apporta une consécration internationale, et une nomination aux Oscars en prime. Insatiable des caméras, il continua de tourner jusqu’à sa mort en 2005.

 

Mais si on laissait la parole à l’accusation quelques instants ?

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984Parce que si on veut être totalement objectif, on doit reconnaître que certains éléments (énormités ?) de l’histoire font bien rire. D’une part, on trouve les fameux clichés “Tête du client” : les héros sont mignons comme des chatons de 2 semaines, et les méchants ont des tronches de méchants. De plus, non contents d’avoir des gueules à faire cailler les yaourts, ils sont lâches, agressifs, et (suprême sacrilège) ne respectent aucun principe roi du karaté, à savoir la paix de l’esprit et l’équilibre de l’âme, et préfèrent utiliser leurs muscles et leur technique pour fanfaronner et jouer aux gredins sur leur mobylettes. Si ça, c’est pas des voyous, je ne m’y connais plus en racaille, moi …

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984D’autre part, observons la métamorphose improbable du héros : aussi doué au karaté que ma grand-mère en programmation C++, notre Daniel devient en 2 mois un redoutable combattant capable de terrasser des machines de guerre karatekas, rien qu’en frottant des bagnoles, et en ponçant du parquet ! Joli ! Même Stallone avait plus galéré à taper dans du quartier de bœuf en chambre froide avant de bouffer Apollo Creed ! Donc OUI, les détracteurs ont de la matière pour tailler les costards qui vont bien.

Oui, mais voilà, quand on est jeune, on pardonne, car on s’identifie à fond à Daniel. Quel ado n’a jamais rêvé de vivre la même chose ? Habiter à L.A., avoir un chouette bicross pour s’éclater sur la plage, au son du rock californien, vivre une belle romance avec la nana la plus chouette du collège, en ayant la chance d’apprendre les arts martiaux sous l’aile d’un professeur attachant … ça, c’est le rêve américain des années 80 ! Combien étions-nous à nous entraîner le soir devant notre miroir, à faire la posture de la cigogne ? Ah la la …  que de souvenirs …

Années 80, 80's, eighties, film, movie, karaté kid, karate, ralph macchio, pat morita, souvenirs, Elisabeth Shue, nostalgie, cinéma, 1984Mais rassurez-vous, on n’était pas les seuls ! Le public est tombé sous le charme, et le succès fut mondial … et de grande ampleur. Un véritable carton planétaire ! Sorti en 1984, le film est devenu culte pour toute une génération de kids. Ralph Maccio fut illico propulsé star planétaire, et a même été en couverture ou en poster des magazines jeunesse de l’époque, tels que “Salut” ou “OK !”.

De nos jours, le film est toujours aussi plaisant à zyeuter, car on y retrouve en plus ces clichés typiques du film qui affiche plus de 25 ans au compteur. On ne sait pas si on doit le considérer comme un film d’action, de combat ou une teen-comedy … on en profite, tout simplement.

Les acteurs sont attachants, l’humour est dosé juste comme il faut, la bande son est vraiment bien choisie. On garde ainsi une place de choix dans nos souvenirs pour Karate Kid, près des autres incontournables du ciné 80’s pour jeunes ados, que sont les Goonies, l’Histoire sans Fin ou Ferris Bueller.

 

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