Le film Electric Dreams !

 

Ahhh la la, mes chers amis, figurez-vous que je suis bigrement enquiquiné, à l’heure de commencer la rédaction de la présente bafouille musico-cinématographique !

 

Il m’apparaissait hautement important de vous parler d’une de mes chansons favorites des années 80, une incontournable bande originale de film. Ce film, c’est “Electric Dreams”, et la chanson associée, c’est “Together in Electric Dreams”. Ils se sont pas foulés, mais comme ça, on fait bien le lien entre la musique et le film.

 

Seulement, voilà, j’ai trop à dire pour vous parler d’une “simple” chanson, et pas assez pour faire un article à partir du film, qui reconnaissons-le, n’a pas marqué l’histoire du cinéma par l’épaisseur de son scénario ! Alors place à un p’tit article hybride, consacré au film et à son clip !

 

Electric Dreams est une comédie romantique d’un genre nouveau, puisqu’elle met en scène un ménage à trois … avec un ordinateur (croyez-moi, en 1984, c’est un genre nouveau 🙂 ). Mais laissez-moi vous raconter l’histoire depuis le début. Ne vous inquiétez pas, aussi attachant soit le film, vous ne vous choperez pas un mal de crâne avec l’intrigue !

 

Miles Harding est un jeune ingénieur architecte dont les journées sont consacrées à mettre au point un matériau révolutionnaire résistant aux plus puissants séismes. Cette tâche lui tient tellement à cœur qu’il en travaille chez lui. On a les passions qu’on peut.

 

Pour l’aider dans cette activité, notre jeune homme a vent des prouesses désormais possibles grâce aux ordinateurs, ces bébêtes étranges pleines de boutons et de circuits imprimés. Il décide donc d’acquérir un de ces beaux calculateurs, qui à coup sûr lui rendra de bien jolis services.

 

L’installation de la machine est assez délicate. A l’époque, le plug & play était encore une douce illusion. La domestication de l’ordi s’avère donc ardue. Pourtant, Miles lui ajoute tout un tas de gadgets et de périphériques (entre nous, vu le prix du matos en 84, ça doit lui coûter un bras tout ça).

 

Un soir, alors que notre jeune homme zélé veut rapatrier à distance des données de son boulot pour les imprimer, notre ordinateur fait des siennes et se met en surchauffe.

 

Fumée, départ de feu, tout ça, quoi. Un moment de panique plus tard, Miles arrose le computer à coups de champagne pour le refroidir. (Oui monsieur, parce que la flotte et les extincteurs, c’est pour les prolos, tu vois, nous les ingénieurs, on arrête des feux de forêts avec du Moët & Chandon !)

 

Tout ça pour dire que l’installation de ce nouveau compagnon cathodique est plutôt mouvementé.

 

Mais un changement n’arrivant jamais seul, dans le même temps s’installe dans l’immeuble de Miles une nouvelle voisine, charmante blondinette répondant au doux prénom de Madeline. Il est timide, elle est exubérante. Il est intello binoclard (mais pas moche, hein, attention !), elle est artiste musicienne. Comme dans toutes les belles comédies romantiques, ils n’ont rien en commun … mais la magie opère. Madeline tombe sous le charme du jeune architecte, et encore plus quand elle s’aperçoit qu’il a un don inouï pour composer de la musique sur ordinateur, qui s’accorde si bien avec le son de son violon … Sauf que …

 

Sauf que c’est pas Miles qui fait de la musique, c’est Edgar, l’ordinateur qui, depuis son bain de Champomy, se retrouve doté de sentiments humains, et est tombé raide dingue de Miss Voisine. Alors forcément, Edgar, il prend mal quand Miles et Madeline fricotent comme des coquinous, et commencent leur idylle. Il s’arrange pour pourrir la vie de Miles, pirate ses comptes en banque, le fait passer pour un criminel sur les terminaux de la Police. La guerre étant déclarée entre Miles et sa machine, je vous laisse découvrir la suite, et vous délecter de cette cyber lutte impitoyable ! 😀

 

Malgré le scénario archi simpliste et le ton bien cul-cul la praline de l’ensemble, Eletric Dreams reste un de mes films de chevet. Et pourtant, je suis pas fortiche sur les comédies sentimentales 😉 Mais que voulez-vous, quand on y saupoudre une pincée de technologies, et qu’on l’agrémente d’ordinateurs bien vintage, je peux pas résister ! 😉

 

Mais comme je vous l’expliquais plus haut, ce qui me rend ce film incontournable, c’est la chanson qui illustre le film ! Une chanson géniale, et un clip de toute beauté ! D’ailleurs, le film est un peu tourné comme un clip, ce n’est pas une comédie musicale, mais la musique y tient une grande place, et se montre très (trop ?) présente, que ce soit dans la construction de l’idylle des deux tourtereaux, ou lors des moments plus fun. Visiblement, lorsque les scénaristes étaient à cours d’idées pour leur histoire, ils n’ont pas hésité à combler en collant des chansons entières pendant le film.

 

“Together in electric dreams”, est un bijou d’eightieserie, l’œuvre de deux maîtres du genre : Philip Oakey et Giorgio Moroder. L’un et l’autre ne se présentent plus. Moroder est un producteur et compositeur de génie, auteur d’une palanquée de bandes son cinématographiques, dont beaucoup sont restées dans les annales (Midnight Express, Top Gun, Flashdance, l’Histoire sans fin, Over the top, …).

 

Phil Oakey, lui, était le chanteur de Human League, fameux groupe de new wave ayant connu son heure de gloire au début de la décennie. “Together in electric dreams” ne fait pas dans la new wave, mais dans la variété fun et enthousiaste ! Impossible de ne pas être de bonne humeur quand on l’entend ! Elle provient de l’album issu de la collaboration entre Oakey et Moroder, sorti en 1985, et a connu un succès bien plus grand que le film qu’elle était censée promouvoir !

 

En fait, je pense que le cahier des charges était simple : coller un maximum de clichés de nos douces années 80 pour que 25 ans plus tard, on se dise qu’il s’agissait d’une sacrée belle époque. Si une Victoire de la Musique récompensait le clip le plus 80’s du monde, sûr qu’elle serait pour ce clip !

 

 

Tout y passe dans la vidéo, et nous rappelle le mode de vie des années 80 : les ordis vintage, les maillots de bain fluo sur la plage, le fitness et ses fringues colorées, les soundmachine, walk-man et 45 tours. le smurf …

 

Dès les premières notes, on est plongé dans cette ambiance insouciante, presque trop belle pour être vraie. Et quand le clip se termine, on se dit que quand même, c’était une chouette époque. Non ?

 

A l’heure où tout est miniaturisé, où toute notre vie, nos amis, nos relations sociales et notre courrier tient dans notre poche, je ne saurais que trop vous conseiller de replonger dans ce témoignage d’une époque où une boîte électrique d’un demi mètre cube faisant bip-bip fascinait les foules, et où les jeunes gens pouvaient se lier d’amour et d’amitié en discutant sur leur palier, sans se googliser avant le 1er rendez-vous.

 

Ce film ne changera pas votre vie, et de toute façon, c’est pas son but. Mais il vous donnera peut-être envie de ressortir votre fuseau jaune fluo et votre radio cassette, et d’organiser une boum endiablée en jouant sur votre Commodore. Et ce sera toujours ça de gagné !

 

 

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