Le film Short Circuit (Johnny 5) !

ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotVous connaissez la dernière mode cinématographique, n’est-ce pas ? Ça consiste à reprendre à la sauce des années 2000 un classique du ciné des années 80. On a eu droit à une belle quantité de remakes ces dernières années, de Superman à Karaté Kid, en passant par Freddy ou Tron. A se demander quand Hollywood se décidera à foutre la paix à nos souvenirs d’enfance …

Je pense qu’il y a quand même un film que ces scénaristes sans scrupule à la créativité flétrie vont galérer à retranscrire : Short Circuit. Mais après tout, plus rien ne m’étonne, et ils seraient foutus de se risquer à une adaptation moderne. Si tel était le cas, ça me mettrait bien en colère, p’t-être encore plus que pour les films précités.

Parce que bordel, Short Circuit, ça transpire les années 80, et ça ne saurait faire rêver un quelconque gosse en 2020 !

Si ce film est devenu une référence cinématographique de notre enfance, ce n’est pas un simple coup de chance. Le staff a su faire un bon mélange d’humour, d’émotion, et (ingrédient indispensable) des clichés à la mode dans les 80’s.

 Reconnaissons cependant qu’aussi attachant puisse être ce gentil robot, la mayonnaise a quand même du mal à prendre quand on a dépassé les 12 ans. Sûrement la faute à un scénario assez faiblard, qui tient sur une douzaine de lignes. Bon OK, quatorze, mais écrit en gros alors.

 ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotEt qui se résume à : Le robot est un robot con comme un robot. D’ailleurs, son nom c’est “Numéro 5”. Il est utilisé la plupart du temps avec ses collègues pour faire des démonstrations militaires. Tout change lorsqu’il se reçoit une décharge qui entraîne un court circuit dans ses fils électriques. Dès lors, il se découvre des émotions et plein de sentiments. Comme il le dit lui-même, il est VIVANT ! Il décide de fuguer, et atterrit chez une dynamique jeune femme spécialisée dans l’bergement de dizaines d’animaux de compagnie. Ils se lient d’amitié, et à eux deux, ils vont devoir affronter les scientifiques de NOVA Robotics, à qui appartient Numéro 5, et les militaires du Pentagone qui veulent démonter tous ses écrous. 

 Ils vont se découvrir deux alliés : les deux concepteurs des robots, Newton et Ben. Ce duo de petits génies de la programmation aura du mal à croire que leur création est devenue vraiment vivante, mais feront quand même tout pour la protéger des vilains chasseurs de robots. Après de folles courses poursuites et quelques rafales de munitions pour désintégrer Mister Ferraille, les gentils s’en sortent tant bien que mal, et s’apprêtent à couler d’heureux jours à la campagne.

 Vous aviez raison, ça fait bien 14 lignes. J’étais mauvaise langue.

 Les personnages :

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Numéro 5 : c’est le héros. A la base simple tas de ferraille à vocation militaire, ce robot se métamorphose en gentil compagnon doué de sentiments et d’humour, suite à un court- circuit (eh oui, la foudre et ses 2,21 Gigowatt’sss sont passés par là ! Wink ).

 Dès lors, pour survivre, il devra convaincre son entourage qu’il est bel et bien vivant, et surtout qu’il ne doit pas être démonté. Le plus rigolo dans le film reste sa manière d’appréhender la vie comme un humain “classique”, et d’apprendre, apprendre et toujours apprendre pour enrichir ses connaissances.

 ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotStéphanie : jeune femme originale et naïve, collectionneuse d’animaux de compagnie, elle pense d’abord avoir affaire à un extra-terrestre, avant de découvrir avec déception qu’il ne s’agit “que” d’une machine. Mais elle se prend vite d’affection pour cet inhabituel compagnon, et fera tout pour le sauver.

 Elle est interprétée par Ally Sheedy, que l’on a aussi vu 3 ans plus tôt dans Wargame. L’intelligence artificielle, donc, ça la connaît, alors on lui fait pas.

ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotNewton Crosby et Ben Jahrvi : c’est le duo de programmeurs géniaux qui a mis au point la colonie de robots de NOVA Robotics. Pour ceux qui ne sont pas familiarisés à l’informatique des années 80, il faut savoir que l’informatique moderne est née de jeunes et talentueux bidouilleurs qui œuvraient le plus souvent en duos.

 ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotChez Microsoft tout d’abord, où Bill Gates et Paul Allen ont bâti à eux deux l’empire que l’on connaît aujourd’hui, mais surtout chez Apple, où Steve Jobs et Steve Wozniak ont lancé l’aventure de la Pomme la plus connue des informaticiens. C’est justement de ce duo hors du commun que les scénaristes se sont inspirés : d’un côté un joli gosse beau parleur, doué pour l’argumentation et la négociation, de l’autre un binoclard d’origine étrangère surdoué de la technique et de la bidouille. Aucun doute, Newton Crosby et Ben Jahrvi, c’est Jobs et Wozniak en version ciné !

Leurs rôles sont tenus par Steve Guttenberg, qu’on connaît surtout grâce aux “Police Academy” et Fisher Stevens.

 ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotShort Circuit, c’est une usine à fantasmes pour un gamin né sous Giscard, mais une belle tranche de poilade pour un adulte de notre époque, qui se demande comment il a pu rêver devant ce morceau de boulons et de fils électriques à la voix stridente.

Le film est sorti en 1986, à l’époque où l’informatique familiale s’installe dans les foyers européens, après avoir envahi les familles américaines. Les petits enfants découvrent les MO5, les Commodore, et la programmation. Ils apprennent à faire bouger un BigTrak avec quelques instructions simples, et pour les plus doués, à diriger un robot grâce à quelques lignes de BASIC.

C’est précisément la période où on se prend à rêver d’intelligence artificielle, et où on se dit encore que peut-être un jour, ces claviers qui font bip-bip et ces écrans remplis de lignes de code réfléchiront comme des êtres humains, seront doués de pensées et de conscience.

 ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotBref, c’est le bon moment pour sortir le film où une vulgaire machine tout juste bonne à obéir à quelques ordres, va devenir aussi attachante qu’un Extra Terrestre qui veut téléphoner à sa maison … Et oui, les ficelles sont assez visibles ! On retrouve plusieurs ingrédients du célèbre E.T. dans Short Circuit. A commencer par la pauvre créature débarquée dans un endroit hostile, et qui petit à petit se lie d’amitié avec de gentils humains qui vont tout faire pour le tenir éloigné des méchants scientifiques et agents du FBI. Ensuite, par l’apprentissage de notre langue et de cette belle culture américaine dégoulinante de sucreries et de télévision. Enfin, la fin est également similaire sur bien des points (je vous la raconte pas, sinon je vais me faire engueuler par le Fan-Club de Johnny 5 ! Wink ).

 Mais y’a pas que du E.T. dans Short Circuit. Il y a aussi une bonne compil des films traitant de nouvelles technologies de l’époque. Wargame est sorti 3 ans plus tôt, et DARYL tout juste avant. Ces films utilisent l’entrée en fanfare des ordinateurs et de la technologie dans notre société sous un angle pour le moins inquiétant ; il était temps qu’un film aborde le sujet de manière bien plus légère !

ANNEES 80, 80's, eighties, short-circuit, Johnny 5, film, cinéma, movie, nostalgie, ordinateurs, retro gaming, robotC’est chose faite avec ce film très sympathique à voir quand on est un enfant. Histoire de séduire un public plus âgé, les héros sont de jeunes et charmants adultes, et quelques grossièretés bien pimentées sont régulièrement placées dans les dialogues. Sans être hilarant du début à la fin, de bonnes doses d’humour sont placées tout au long du film.

Une suite est sortie en 1988, s’appelant « Short Circuit 2 » en VO, et « Appelez-moi Johnny 5 » au pays du MO5 et du Minitel. Je n’aborderai pas ce film ici pour le moment (peut-être lors d’un prochain dépoussiérage d’article) … Pourquoi ? Bah passque le charme du premier épisode est complètement absent, puisque le robot est déjà vivant, et n’a donc pas à « apprendre » à se comporter comme un humain ni à convaincre son entourage … et sincèrement, j’ai eu une grosse flemme au moment de le revisionner, gardant le souvenir d’un film assez … dispensable !

 Mais Short Circuit, 1er du nom, est un film à revoir sans hésitation si vous aimez les histoires de robots, et les jolies romances pleines de diodes et de plaques de silicium. A condition aussi d’avoir un môme de 8 ans sous la main pour justifier le visionnage de ce film sans avoir à se cacher pour éviter les moqueries de vos camarades …

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