« 4 dames, 4 femmes … »
1979 … une série emplie de noirceur arrive sur Antenne 2 le dimanche après-midi, et tous les enfants comme moi à l’époque ( 5 ans en 1979 ! ) vont regarder ce feuilleton bien pelotonnés au fond du canapé … un coussin devant les yeux pour les scènes de suspens !!! Les scènes qui font super peur quoi ! Ça ne vous dit rien ?? Mais si, rappelez vous … L’île aux 30 cercueils !
Écrivain : Maurice Leblanc. Lieu de tournage : Bretagne / Chateaux de Kerherneigan / Chateaux de Kerran. Lieu de l’intrigue ( imaginaire ?.. ) : île de Sarek. Liens ésotériques : SAREK viendrait de sarcophage, mot savant pour désigner un cercueil. L’île de Sarek contiendrait 1 série de dolmens, tous identiques …
Comme les écueils, il y en a 30 distribués tout autour de l’île, sur les falaises, juste en face des 30 écueils. Chacun d’entre eux porte le même nom que l’écueil qui lui correspond ! « Dor – er – H’rock, Dol – Kerlitu … »
Sur les rares sites Internet dédiés à la série que j’ai visités, SAREK ne serait que l’anagramme de ARKES, désignant la localité audoise d’ARQUES .. De là, d’aucun font le transfert suivant : Normandie, Bretagne = Département de l’Aude, par de là les frontières que constituent les Corbières, se trouvent les Pyrénées orientales = la mer de M. Leblanc…
Bref, en faisant une lecture plus symbolique voire mystique du roman de M Leblanc, l’île de Sarek serait en fait le village de Périllos, un territoire en dehors de toute loi humaine .. De toute loi terrestre !!!
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L’île de M. Leblanc est désertée, ses habitants ont fui, l’île est morte comme Périllos. Ils ont fui, effrayés par des hommes venus de sous la terre, des druides, c’est à dire des initiés qui sont reparus à la surface du monde vivant.
En fait, l’île n’existe pas ! M. Leblanc s’en serait juste servi pour dissimuler plusieurs lieux mythiques tels que Rennes le Château, ou encore pour parler de façon cachée du trésor des Templiers.
Le nom et la carte publiés dans le roman font en fait référence à l’île anglo-normande de Sark ( Serq ou Serk .. )
Personnages / acteurs : Claude Jade : Véronique D’Hergemont / J.P. Zehnacker : le Comte Vorski / Yves Beneyton : Philippe ( le 1er amour de Véronique ) / Pascal Sellier : François ( fils de Véronique ) / Eric .. / Georges Marchal : Antoine d’Hergemont / père de Véronique / Aramis : le chien fidèle de Véronique. Réalisateur : Marcel Cravenne. Année de diffusion : 1979. L’intrigue : L’histoire se déroule en 1917, en pleine guerre mondiale.
Véronique d’Hergemont, infirmière discrète et dévouée auprès des blessés rapatriés du front , consacre toutes ses journées à travailler dans l’hôpital de Besançon pour oublier sa peine : elle a perdu son père et son fils dans un naufrage tragique peu d’année auparavant, après la fuite d’un mari tyrannique et désargenté, le mystérieux comte Vorsky.
En faisant de la psychologie de bas étage, on peut dire qu’elle panse les plaies des autres à défaut des siennes. Banal dans le genre dramatique !
En revanche, ce qui l’est moins, c’est d’apercevoir ses propres initiales « V. D’H » gravées sur un menhir au beau milieu d’un film lors d’une projection nocturne au cinéma de la ville… Coïncidence ???
Difficile à croire pour notre héroïne puisque ces traces sont l’exacte reproduction de sa signature de jeune-fille qui n’est plus la sienne depuis longtemps et dont les seuls connaisseurs ( son père, son fils et son mari !! ) sont morts !
Véronique se renseigne alors sur le lieu de tournage du film et se rend sur place : un petit village au fin fond de la Bretagne ! Elle retrouve la porte de la cabane sur laquelle sont toujours gravées ses initiales… et entre dans la cabane … Derrière la porte se trouve un homme mort à la main coupée !
Dans la poche de sa veste, un papier avec 4 femmes crucifiées sur 4 arbres et ce message « 4 femmes en croix .. 30 cercueils .. la pierre Dieu qui donne mort ou vie ». Brrrr … ça, ça m’a poursuivi pendant des années !! Et là, c’est le drame .. !!!
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Alors qu’elle voit ses initiales partout autour d’elle, elle rencontre Honorine, une vieille bretonne qui connaît bien des secrets … Cette dernière doit s’embarquer pour l’île de Sarek, surnommée l’île aux 30 cercueils, elle entraîne Véronique avec elle et va lui apprendre que son père et son fils ne sont pas morts mais bel et bien en vie sur l’île !
Seule, elle va devoir faire face à une prophétie morbide, à une population décimée et à un oppresseur qu’elle n’a que trop connu…
D’indices en d’indices, ses recherches vont la conduire sur la piste de son père et de son fils déclarés morts noyés mais en fait vivant depuis 14 ans sur cette île avec Philippe ( son 1er amour ) venu là en tant que percepteur de François … ( oui, je sais, c’est pas très logique , mais bon … c’est pas moi qui ai réalisé le film !! )
Se retrouvant seule sur cette île, les habitants ayant ou fuit ou disparu de manière inexplicable, Véronique erre seule au milieu des masures inhabitées jusqu’à ce qu’ Aramis l’entraîne sous terre où elle entend la voix de son fils .. et qu’elle le voit en train d’assassiner son grand-père ( le père de Véronique ), du moins le croit elle ..
C’est à ce moment là qu’elle se retrouve nez à nez avec Philippe ( son 1ere amour .. ) tous les deux pris au piège de la caverne secrète avec en son milieu un trappe juste au dessus de la mer où les habitants disparaissaient !
Rebondissement de dernière minute, elle se retrouve en présence de son ancien mari, le comte Vorski et d’Eric … le 1er fils de Vorski, sosie exact de François, le fils qu’il a eu avec Véronique !!! C’est alors que les 2 demi-frères luttent à mort … pendant que la compagne du comte Vorski ayant peur de se retrouver en prison, tue le comte avant de se donner la mort !!!
L’image de fin montre Véronique D’Hérgemont avec Philippe et son fils, Francois, dans une barque, quittant pour toujours l’île aux 30 cercueils !!
Perso, cette série a hanté toute mon enfance avec ce chant monocorde et lancinant des 4 femmes… Et le souvenir des femmes crucifiées aux arbres me fait toujours frissonner !! Cette série existe en DVD pour les plus courageux !!!
Je vivais en Bretagne à l’époque. J’étais terrifié surtout avec le comte Vorski. Faut croire que gamin on aime se faire peur 😁. Mais j’adorais.