Message : # 264279Message
Philou62
08 oct. 2012, 22:20
C'est vrai que le Commodore 64 avait une longueur d'avance sur la plupart des micros de l'époque sur le plan sonore et en termes de puissance de calcul. Ceci dit, il était vraiment handicapé par sa palette limitée à seize couleurs seulement et plutôt fades qui plus est. Un Atari 800 XL correctement exploité (mais trop rarement à l'époque), certes moins performant, mais dont les prestations sont finalement assez proches, est même capable de mieux faire, graphiquement parlant. Et concernant le CPC, loin d'être une bouse technique, contrairement à ce que disent les mauvaises langues à son sujet, il est aussi capable d'afficher de meilleurs graphismes que le C64, dans certains cas (notamment lorsqu'il n'y a pas de scrolling à animer). Par contre, le C64 reste intouchable au niveau sonore.
EDIT, j'avais oublié de parler de l'Amiga. Concernant l'Amiga 1000, il n'y avait pratiquement rien pour le concurrencer sérieusement quand il est sorti en 1985, y compris dans les machines beaucoup plus chères. Pour l'Amiga 500, il y avait bien les premiers PC à base de processeurs 80386 et VGA, les Macintosh les plus affutés ou encore le Next, mais vu les prix astronomiques qu'il fallait débourser, et l'utilité alors très limité de ces machines (pratiquement aucun logiciel capable de vraiment les exploiter, ne parlons pas des jeux...), ce n'était pas très viable... L'Apple II GS s'approchait toutefois de l'Amiga en termes de performances (on le situait à l'époque entre le ST et l'Amiga), mais il ne s'est correctement vendu qu'aux USA.
Pour les britanniques ou ceux qui habitaient en Angleterre, il y avait l'Acorn Archimèdes (la lignée des 300 et 400 à l'époque) qui n'était pas si cher que ça, et qui aurait pu peut-être rivaliser efficacement. Il était équipé d'un processeur de technologie RISC (l'ARM, le tout premier du genre, créé par le constructeur lui-même), un vrai 32 bits, et possédait un mode "chunky" capable d'afficher 256 couleurs à l'écran (parmi 4096). Il est cependant très difficile d'évaluer avec précision ce qu'il vaut face à un Amiga, car la très grosse majorité de ses jeux ne sont que des portages sans efforts provenant des deux autres machines seize bits (rien de très optimisé pour la machine là dedans, donc). On sait néanmoins qu'il est le plus performant en affichage et animation de graphismes 3D polygonale, les seuls jeux ayant tiré un parti "acceptable" de l'Archimèdes étant en 3D. Concernant la 2D, on ne sait pas vraiment de quoi il est capable, il parait qu'un shoot them up 2D tirant un réel bon parti de la machine serait en préparation actuellement (mais on n'a encore vu aucune image, c'est donc à prendre avec des pincettes). Dans tous les cas, c'était une très belle machine, très polyvalente, puisqu'en dehors des jeux (tout de même assez nombreux en UK, malgré une sous-exploitation évidente de la machine), il existait aussi de nombreuses applications plus sérieuses permettant de travailler efficacement dessus. Elle a connu un certain succès en Angleterre. Cette machine a été très chichement distribuée, et à des prix totalement incompréhensibles chez nous, c'était donc sans surprise un échec cuisant, mais Accorn n'ayant malheureusement jamais eu l'ambition (ou simplement l'envie ?) de distribuer ses machines correctement à l'international. Dommage, les ordinateurs de ce constructeurs sont pourtant excellents que ce soit en huit bits (la lignée BBC) ou en 32 bits (la lignée Archimedes).