Moi aussi, il y a pas mal de jeux pour Amiga, que j'aimerais bien trouver. Pour Atari ST, je n'ai aucun problème pour trouver des jeux complets en boîte, j'ai mon fournisseur (un ami collectionneur dont la spécialité est la machine 16 bits d'Atari, il écrème sa collection au fur et à mesure). Mais pour Amiga je n'ai plus cette chance, mes sources se sont "taries", et je dois me "contenter" d'un peu plus d'une soixantaine de jeux en boîte (dommage, j'aimerais bien trouver les Turrican, Project X, Jim Power, Z-Out, Battle Squadron, et pas mal d'autres en fait à la vente hors e-bay, puisque je n'ai rien à échanger sur cette machine). Concernant le Commodore 64, j'ai déjà quelques jeux, mais je n'ai pas encore de machines Commodore en huit bits. Il me faudra les trouver en boîte, mais pour ça, je ne suis pas trop pressé (en ce moment, je suis plus ou moins à sec).
Celui qui m'a le plus marqué des deux reste l'Amiga, mes parents m'ayant acheté un crocodile bien connu. Mais j'ai connu tout de même un peu le Commodore 64 chez un ami. Par rapport à l'Amstrad, il est globalement plus performant... L'avantage du Commodore 64 ne se situe pas tellement au niveau du graphisme proprement dit. Les résolutions sont assez voisines (c'est un peu plus fin sur C64), avec même un avantage pour le CPC qui bénéficie d'une palette de couleurs un peu plus importante (27 contre 16) et flashy, ce qui donne un aspect parfois plus fade sur C64 que sur CPC. La différence de rendu graphique entre ces deux machines est expliquée ici, avec des exemples, on ne parle évidemment pas des animations sur ce site :
http://titan08.free.fr/cpc_vs_c64/
Pour le reste, le Commodore 64 est infiniment plus performant pour l'animation des sprites et des scrollings, puisqu'une puce spécialisée dans ce genre de travail intervient pour dégager le processeur principal (alors que sur Amstrad CPC, le Z80 gère tous les graphismes et les animations). Les jeux sollicitant à la fois un scrolling et des sprites à animer étaient souvent de meilleure qualité sur C64 (tout ce qui est shoot them up, déjà !). Sur CPC, c'est souvent plus lent et saccadé, les jeux les plus réussis restent ceux à écran fixe ou par sauts d'écran (les jeux tournent le plus souvent en 160x200 sur ces machines). Pareil pour la musique d'ailleurs, la puce sonore SID est considérée comme un véritable synthétiseur à elle toute seule, c'est même la plus grosse innovation du Commodore 64. La puce sonore de l'Amstrad n'est théoriquement pas mauvaise, mais les circuits de restitution eux, si, ce qui rend le son de ce dernier assez mauvais. Il faut considérer le C64 comme étant le huit bits le plus performant du marché à sa sortie. Le MSX 2 sorti deux ans plus tard, sera capable de rivaliser avec le C64, au moins pour les graphismes (plus de finesse, palette de 512 couleurs, même si les jeux s'en tenaient à 16 couleurs).
Mais comme je le disais, celui qui m'a le plus marqué des deux modèles Commodore, c'est l'Amiga. Le premier Amiga, l'Amiga 1000 sorti en 1985 était une machine assez révolutionnaire et techniquement très avancée, surtout vu le prix demandé. Certes, ça reste une machine de haut de gamme plutôt professionnelle à la base, mais les Macintosh et autres PC et compatibles étaient sur une autre planète au niveau du prix, pour des performances bien moindres. Concernant son architecture, il était finalement assez proche d'un C64, c'est à dire que l'on trouve un processeur principal, épaulé par des co-processeurs qui s'occupent de l'image et du son. Ici on a donc un processeur Motorola 68000 dans le rôle principal, DENISE s'occupe du traitement de l'image, PAULA assure la partie sonore AGNUS s'occupe de la gestion mémoire du système. La machine dispose d'une palette de 4096 couleurs, avec des modes graphiques variés, dont l'un affiche l'intégralité de la palette à l'écran (le fameux mode HAM). Pour les jeux, ils tournent le plus souvent dans les plus basses définitions (320x200), en 32 couleurs, bien que certains programmeurs de génie ont su dépasser très nettement ces limites. Le son sortait sur 4 voies et 9 octaves en PCM, ce qui donnait une qualité d'écoute extraodinaire pour l'époque. L'Amiga 1000 était livré avec 256 Ko de mémoire vive d'origine et sortait du lot aussi par son système multi-tâches préemptif. L'Amiga 500, sorti en 1987 n'est en fait qu'une version plus familiale et économique du 1000, mais équipé d'origine de 512 Ko de RAM. Commodore l'a sorti afin de modeler une gamme plus complète puisque Commodore a sorti l'Amiga 2000 (toujours avec processeur 68000 mais 1 Mo de RAM, et surtout, de nombreuses possibilités d'extensions !) pour le marché semi-professionnel. l'Amiga 500 se positionnait donc comme un "petit micro personnel" qui entrait donc en concurrence avec l'Atari 520 ST, son grand rival qui avec une architecture beaucoup plus simple, était moins performant, mais aussi plus facile à programmer, forcément. La qualité des jeux était souvent meilleure sur Amiga, mais pendant longtemps, il n'a pas été exploité à son maximum, les jeux pour micros 16/32bits étaient d'abord développés sur ST pour être convertis sur Amiga. La plupart du temps, l'ambiance sonore était mieux rendue sur Amiga, la qualité graphique restait souvent équivalente sur les deux machines (voire un peu plus fin ou coloré sur Amiga, mais ce n'était pas forcément sensible. Les jeux spécifiquement développés sur Amiga (il y en avait !), n'auraient certainement pas pu tourner tels quels sur ST. Le premier était Shadow of the Beast (élu Tilt d'or pour ses graphismes d'ailleurs !), mais on en a vu de plus en plus arriver à partir de 1989, avec Battle Squadron, Project X, Jim Power (aussi sorti sur ST certes, mais le jeu était différent), Assassins, Alien Breed, Agony, et j'en oublie beaucoup... La ludothèque de l'Amiga est assez gigantesque, et l'on trouve de nombreux jeux de qualité qui méritent encore d'être vus, c'est incontestable. Que ceci n'enlève absolument rien à l'Atari ST, qui reste de toutes façons une machine formidable, très prisée des musiciens (avec sa prise MIDI intégrée) !