Message : # 42584Message
Philou62
16 févr. 2008, 04:20
Le Sinclair ZX-Spectrum est sorti en 1982, faisant suite aux ZX-80 et ZX-81 (oui, c'était bien ceux que l'on pouvait recevoir en kit à monter soi-même !), sortis l'année précédente. Il en reprend le même processeur, c'est à dire le Zilog Z-80, bien connu également des possesseurs d'Amstrad. Par rapport à son prédécesseur, il apporte un circuit graphique permettant d'afficher une résolution de 256x192 (une norme que pouvait aussi afficher le MSX), et une palette de huit couleurs. Il y avait également un petit chip sonore plutot pauvre également, puisqu'il ne pouvait restituer qu'une voie sur 3.5 octaves. Le Spectrum de base était disponible en 16 ou 48 Ko de mémoire vive. Le Spectrum souffrait d'un clavier façon gomme peu agréable et d'une finition assez bas de gamme. Mais il avait aussi le mérite d'être l'ordinateur couleur le moins cher du marché, et avec une taille mémoire confortable. Ce qui en fait une excellente machine d'initiation, et... de jeux, d'où un certain succès, même si en France, l'Amstrad CPC a eu plus d'impact. L'évolution la plus significative du Spectrum reste, bien évidemment, le ZX-Spectrum 128, qui, outre une mémoire vive de 128 Ko, était équipé d'un nouveau chip sonore Yamaha permettant la restitution de trois voies en PSG et un canal de bruit blanc (identique à celui de l'Amstrad CPC), ainsi que d'un nouveau mode basic plus performant (le mode 128 K). Cette déclinaison (qui n'a d'ailleurs pas rencontré le succès escompté) est sortie en 1985, juste avant qu'Amstrad ne rachète la marque Sinclair.
Après ce rachat, le Spectrum devient Spectrum +2 en 1987, puis Spectrum +3, le dernier né de la famille. Ils n'étaient en gros que des Spectrum 128 recarossés, avec un look assez proche des Amstrad CPC (le +2 étant équipé du lecteur de cassettes, le +3 ayant le lecteur de disquettes trois pouces des CPC 6128). Ils ont eu au moins le mérite de profiter de la qualité de finition Amstrad, avec un clavier digne de ce nom. Mais ils souffraient d'une technologie totalement dépassée, déjà par les Amstrad CPC et autres Commodore 64 (eux-mêmes obsolètes), mais surtout par les micro-ordinateurs 16 bits, les Atari ST et Amiga aux performances époustouflantes, et dont le succès était grandissant.
Reste que, malgré des capacités graphiques et sonores inférieures à celles de leurs concurrents directs, la plupart des jeux avaient leur version Spectrum, et même si ces versions étaient moins belles et moins bien sonorisées, elles restaient amusantes.