Bonjour,
Dans Vidéodrome, le héros Max Renn (James Wood donc) est un directeur d'une chaîne câblée érotique, au moment où la course à l'audimat bat son plein. Il FAUT qu'il fasse de l'audience, et pour ça il faut qu'il trouve des programmes qu'on n'a jamais vus. Sans rentrer dans les détails, il finit par découvrir une chaîne cryptée, sur laquelle on filme des choses assez malsaines. Et dans son esprit, voilà le genre d'émission qui lui permettra de faire péter le dimat, il faut qu'il arrive à mettre la main sur les gens qui font ça pour un partenariat.
Le souci c'est qu'une fois qu'on a commencé à regarder les vidéos, la frontière entre la réalité et la fiction s'atténue. Et là ça devient assez dérangeant. On ne sait plus vraiment où on en est et les actes du pauvre Max, qui lui non plus ne sait plus trop où s'arrête la réalité, n'aident pas à se remettre d'aplomb.
C'est un film dont j'avais lu la critique dans un vieux Starfix, quand j'étais gamin. J'ai trouvé que c'était incroyable, les photos montraient une des scènes les plus connues du film, mais je n'en parlerai pas ici. Je n'ai pu le voir qu'il y a un an ou deux, et effectivement le film est assez glauque. Il pose des critiques sur l'audimat qu'il faut satisfaire à tout prix, et d'autres choses présentes dans la société des années 80. Dans le même style, on pourrait citer ExistenZ, toujours de Cronenberg, où là aussi on ne sait plus où se situe la frontière entre la réalité et heu, je ne dirais pas la fiction, mais le monde où se retrouvent les protagonistes. Ces deux films m'ont fait le même effet : j'en suis sorti mal à l'aise à cause de ça. Maintenant, il faut reconnaître que Vidéodrome est un cran plus malsain, ne le faites pas regarder à n'importe qui.
De tout façon, comme le dit avec justesse Marty, les films de Cronenberg avaient une touche bien à eux, qui ne laissaient en général pas indifférent.
