
Réal: Steven Paul
Avec Jon Voight, Armand Assante & Eileen Davidson.
Ce film est un curieux mélange de comédie romantique et de film fantastique qui se tourne vers le drame avant de finir dans le n'importe quoi le plus total.
Jon Voight y incarne James, un présentateur télé très en vogue aux Etats-Unis avec son émission "Réveil Matin", sorte de Télématin qui ferait lever à William Leymergie son cul de sa chaise pour s'en aller voir dehors comment va le monde. Mais, une nuit, James va faire un étrange rêve qui lui donnera au réveil l'impression d'avoir vécu toute une vie en une nuit, la vie d'un prince moyenâgeux, vivant heureux dans son château, entouré de sa famille et son aimée, une gitane qu'il avait sortie de la misère, mais le rêve s'arrête brutalement au moment de la mort (accidentelle?) de cette dernière. Plusieurs des contemporains de la vraie vie de James étaient des personnages de ce rêve mais, plus étrange, de parfait inconnus dont il va faire la connaissance ce jour-là y figuraient aussi, et, notamment, sa belle gitane, "réincarnée" en une aspirante actrice. James ne sait plus alors s'il devient fou ou si ce rêve était la manifestation d'une vie antérieure, et toute sa carrière professionnelle, mais également sa vie amoureuse, vont s'en trouver chamboulées.
Le film commence assez mal. Il débute par le rêve moyenâgeux de James, mais le manque flagrant de moyens et les décors en carton pâte font plus sourire qu'autre chose. On se croirait presque dans une parodie des Inconnus. Et l'horrible doublage français n'arrange rien. Puis on fait la connaissance du James contemporain, qui nous devient très vite sympathique. Et l'on se surprend alors à suivre avec beaucoup de plaisir et d'intérêt ses mésaventures, sa love-story avec ce qu'il pense être la nouvelle incarnation de son ancien amour, ses déboires professionnels et financiers, sa lutte pour garder son emploi, ses altercations avec son principal adversaire dans ce monde cruel qu'est la télévision, et même, à un moment du film, sa lutte en faveur des Indiens. Oui, on parle même de cela dans ce métrage un peu fourre-tout.
Et c'est bien là que le bât blesse. A force de vouloir en faire trop et de partir dans tous les sens, le réalisateur embarque son film vers un grand n'importe quoi, à l'image de ce débat télévisé entre James et son concurrent, tourné dans un tribunal avec juge, témoins, etc., et dont on se demande bien quel est l'intérêt, et surtout cette fin incroyablement farfelue dont on ne saisit absolument pas comment il faut la comprendre et qui laisse un petit goût de déception. C'est dommage, car ce petit film sympathique méritait mieux.
(PS: Les fans des Feux de l'Amour reconnaîtront dans le rôle féminin principal leur chère Ashley Abbott.)