Message : # 168853Message
Philou62
03 févr. 2010, 22:56
La machine est architecturée autour de 16 ou 48 Ko de RAM et du processeur MOS 6502. Le MOS 6510 utilisé dans le Commodore 64 en est une timide évolution. Ceci dit les autres capacités n'ont rien à voir, tant le micro de Commodore, sorti un peu plus tard, est beaucoup plus évolué sur tous les plans. Graphiquement, l'Oric-1 affiche une résolution de 240x200 en huit couleurs, les capacités sonores se rapprochent de celles d'un Amstrad CPC, puisque l'Oric utilise un circuit sonore Texas Instruments (comme le CPC), mais un peu moins évolué. Il peut donc restituer une ambiance sonore sur trois voix et sept octaves, et un générateur de bruits blancs. A noter que la machine dispose d'un petit haut-parleur, même si une sortie sonore pour téléviseurs est disponible. L'Oric-1 a ses défauts : son basic est plutôt moyen et très buggé, et le clavier-gomme, façon calculatrice de la même époque, n'est absolument pas adapté à de longues sessions, et ne permet pas une frappe rapide et aisée. De plus la machine n'était pas très ouverte aux extensions en tous genre. Reste que c'était une machine d'initiation convenable et son look est assez élégant. Tout ça le plaçait en tant que concurrent du Thomson MO5, qui gardait un avantage au niveau des performances. La machine de base était certes abordable, mais il n'était pas livré d'origine avec un périphérique de mémoire de masse. Si on voulait utiliser la machine convenablement, il fallait donc lui ajouter impérativement un lecteur de cassettes. A l'heure actuelle, étant donné sa fiabilité assez aléatoire, trouver un exemplaire en parfait état de marche n'est pas si facile que ça.
En réalité son successeur sorti l'année suivante, l'Oric Atmos était plus intéressant à certains égards. Il possède les mêmes capacités graphiques et sonores (et toujours ce haut parleur livré d'origine), mais son basic revu est plus performant, et nettement moins buggé, et évolue en taille mémoire (64 Ko de base). Il dispose aussi d'un clavier semi-mécanique beaucoup plus agréable à utiliser, même si la membrane est identique à celle de l'Oric-1. Ce dernier est un peu plus courant que l'Oric-1. L'Oric Atmos a connu lui-même un successeur, c'était le Téléstrat (ceci dit toujours sorti sous le nom d'Oric), issu du Stratos, prototype développé en Angleterre, puis repris par la firme Française Eureka. Ce dernier, malgré des capacités graphiques et sonores identiques à celles de ces grands frères, avait pas mal d'atouts, il était en effet capable de gérer un réseau, grâce à son modem intégré et disposait aussi de capacités d'évolution assez intéressantes. Malheureusement, il s'est pris un bide commercial, car sorti en 1986, il était bien trop cher et souffrait de la comparaison avec la nouvelle génération d'ordinateurs seize bits fraîchement sortie, et représentée par l'Amiga et l'Atari ST, infiniment plus performants. La machine n'aura même pas vécu un an, ce qui le rend aujourdui bien rare et... cher !