Intitulée Head of the Class en VO (titre qui colle bien mieux à l'esprit de la série que sa traduction française capillotractée), ça raconte l'histoire de Charlie Moore (incarné par l'acteur Howard Hesseman), nommé prof d'histoire contemporaine dans un lycée de Manhattan. Le seul hic c'est qu'il va devoir enseigner à une petite classe de 10 élèves, tous surdoués, et qui en savent plus que lui (du moins, c'est ce qu'ils s'imaginent).
Chacun des élèves représente un archétype précis: il y a le nerd matheux chétif à lunettes mal à l'aise avec les filles et son bon pote le geek obèse crack de l'informatique et totalement décomplexé. Il y a aussi le rebelle qui joue les durs à cuire et fait bande à part et qui ne fréquente les cours que parce qu'il a peur de sa mère. Il y a aussi la gamine de 10 ans au QI hyperbolique qui a sauté plusieurs classes, le fayot propre sur lui qui vote républicain et admire Ronald Reagan, la BCBG (beau c**, belle gueule) dont les parents sont friqués, l'étudiant indien en complet décalage avec l'American way of life, et quelques filles mignonnes à croquer qui ont eu le mérite d'éveiller mes hormones à l'époque où la série passait (j'avais 14 ans et demi et j'avais pris l'habitude de regarder la série quand je rentrais des cours
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Chacun d'entre eux, pour des raisons qui lui sont propres, est socialement inadapté et n'a pas de vie en dehors des cours et des révisions, d'autant plus que le proviseur est obsédé par la réussite de son lycée et veut faire des élèves de cette classe des bêtes à concours pour les olympiades inter-lycées.
Mr. Moore va donc se charger de leur faire cours à sa manière. En leur faisant prendre conscience que l'histoire ce n'est pas une succession de dates stériles dans un manuel, mais qu'elle a été faite par des hommes et des femmes bien vivants en leurs temps.
En plus de prof, il va devoir endosser les habits d'éducateur, de pédagogue, de psychologue, voire même de père, de grand frère ou même d'ami, afin qu'ils s'épanouissent et se préparent à devenir de jeunes adultes responsables et bien dans leur peau.
A noter que ce fut la première série américaine qui reçut une autorisation d'aller tourner en URSS, lors d'un double épisode qui voit l'équipe des surdoués affronter une délégation de lycéens soviétiques. Ce double-épisode a ceci de spécial qu'il est dépourvu de rires enregistrés, ce qui quelque part est soulageant, tant je déteste cette manie d'origine américaine qui consiste à nous dire à quel moment nous devons nous bidonner. Mais ce qui est bizarre, c'est que sans les rires, l'humour et les gags tombent à plat, et pour un peu, les personnages, proviseur en tête, deviendraient plus ridicules que sympathiques.
La série déclinera après la 3ème saison, quelques élèves quitteront le casting et seront remplacés par d'autres qui n'auront pas le même charisme. M. Moore lui même s'en ira une saison avant la fin, mais la série ne se remettra pas de son départ et sera entraînée dans un déclin irrémédiable.
Voilà le générique. Plutôt sympa, il nous permet de revisiter le Manhattan version eighties, celui de la même époque où était tourné le clip d'Englishman in New York de Sting.
Hélas, je n'ai pas retrouvé d'épisode en VF, mais il est possible d'en visionner plusieurs en VO sur Youtube.
Comme celui-là où nos surdoués, qui n'ont jamais pratiqué de sport de leur vie, s'essaient laborieusement aux joies du volley.