Je ne sais plus vraiment à quel moment j'ai commencé à lire, mais j'ai toujours aimé ça. Mes lectures d'enfant, en dehors des manuels scolaires, ont commencé d'une part avec la bibliothèque rose – il me semble me souvenir d'un noël où j'ai reçu quelques Oui-oui, comme Oui-oui part en voyage ou Oui-oui et le Lapinzé. (Viendraient plus tard le club des cinq, Fantômette, Vic le viking, la bibliothèque verte avec les six compagnons, le clan des sept, Michel, Sophie et tous les autres...) C'était peut-être l'année où j'ai reçu cette montre avec un chef indien de profil tenant un tomahawk qui remplaçait la trotteuse... Ma première - et d'autre part avec la presse enfantine qui m'a fait découvrir la bande dessinée en même temps que pas mal d'autres choses aussi sympathiques qu'amusantes.


J'ai eu la chance que mon grand-père exerce la profession de libraire. J'ai passé du temps avec lui dans son magasin, à discuter, lire, ou jouer dans la minuscule arrière-cour où traînait une vieille paire d'haltères rouillées avec les cadeaux offerts dans les paquets de lessive choisis par ma grand-mère. Une fois, j'ai pu visiter l' « usine », le magasin de gros qui le fournissait. Se balader là-bas, c'était presque comme visiter son magasin de jouets privé. J'ai pu choisir un jouet : ce fut l'aigle de Lone Ranger, Taka, qui reste à ce jour un de mes jouets cultes. Une autre fois, il y a eu la maison du village d'Astérix avec quelques figurines en plastique (un peu comme les Schtroumpfs) correspondantes.


Mais c'est aussi ainsi que j'ai reçu mes premiers journaux. Il y avait là des anciens (Bibi Fricotin ou les Pieds Nickelés!), mais aussi des titres plus récents, à commencer par Pif Gadget. J'ai surtout accroché aux BDs, avec des aventures à suivre, de l'humour, une grande variété et de vrais talents de dessinateurs. Comme j'ai pu lire à la fois le numéro de la semaine, et des numéros plus anciens qui restaient ou ressortaient en lots, je ne sais plus trop lequel a été mon premier numéro, mais je me souviens notamment de celui où le gadget était une longue-vue, et d'un autre où il s'agissait d'une catapulte.


Dans la galaxie Pif, il y avait bien sûr Pif Gadget, le journal, mais aussi Pif Parade Comique - que j'ai commencé avec un numéro intitulé Mystère et boules de gomme - Pif poche, avec parfois des cadeaux offerts... En poche se sont d'ailleurs succédé Léo, Pifou, Placid et Muzo, et je me demande si l'on n'a pas aussi eu Dicentim, mais là, je ne sais plus trop. Bien sûr, certains des héros dont je lisais les aventures dans le journal avaient droit à leurs propres albums grand format, dont le fameux Rahan (quand j'y repense, parmi les premières aventures que j'ai lues, il y avait un manchot (« N'a qu'un bras », le second lui ayant été arraché par un tyrannosaure), une jeune fille sauvée des « Goraks », les tigres aux dents de sabre, et qui devient brièvement mais explicitement la compagne de notre héros, c'était cool, Rahan!).






Je me souviens aussi de revues plus confidentielles comme Super As ou Super J, dans lequel j'avais trouvé en cadeau mon premier album panini, Tarzan, seigneur de la jungle (d'après le dessin animé de Filmation), que j'ai pu compléter à l'époque (400 images à collectionner). Pour être honnête, j'avais un peu oublié cette revue jusqu'à récemment, j'ai même fini par croire que c'est dans Pif Gadget que l'album avait été offert.



Il y avait aussi la galaxie fourre-tout des nos héros de la télé, à savoir Télé Junior et Télé Parade, où l'on pouvait lire aussi bien les aventures de Superbug, Spiderman, Spectreman, Scoubidou, l'Araignée, Mightor, etc...


Je me souviens aussi bien sûr du journal de Captain Fulgur, qui semblait sans que je sache pourquoi être un copain d'Albator (dont les aventures paraissaient aussi dans ce journal). Plus tard, je me suis mis à associer dans mon esprit Captain Fulgur et le Vagabond des Limbes, allez comprendre...


Albator n'était pas le seul à voir ses aventures adaptées, Goldorak, la bataille des planètes, San ku kai, Ulysse 31 ou Capitaine Flam ont eu leurs albums et/ou leur journal.



Je me souviens du Club Ulysse 31 et de la BD « les Kostos », des petits personnages étranges ronds et orange, parue dans le journal du Capitaine Flam...
Et puis il y avait toutes les sorties américaines issues de la production Disney. Mon père a un moment collectionné le journal de Mickey (qui paradoxalement est un concept qui n'existe pas aux Etats-Unis, m'a-t-on dit) et « Mickey Parade ». J'avais une préférence pour les aventures mettant en scène les canards, plus aventureuses et drôles, là où Mickey était plus sérieux et quasi exclusivement cantonné aux enquêtes (avec les méchants Pat Hibulaire, Jo Crisse, le fantôme noir, etc, mais aussi le commissaire Finot, Iga Biva, et une autre créature dont j'ai oublié le nom (un mars à qui retrouve son nom et une image)...

... Et puis il y avait Fantomiald ! Fantomiald, c'est un superhéros inspiré des fumetti italiens (Diabolik...) dont le nom italien est Paperinik, parfois raccourci en PK. C'est dans son fauteuil que Donald découvre le costume et les gadgets du personnage original. Ce personnage créé en Italie n'existe pas aux Etats-Unis. Une « nouvelle » version du personnage a été introduite il y a quelques années sous le nom PK (pour Powerduck!), mais cette version très inspirée manga n'a plus rien à voir avec l'original.
J'aimais les aventures de jeunesse de Picsou au Klondike, avec son sou fétiche, et Miss Tick (qui fréquentait parfois Madame Mim, la sorcière aperçue dans Merlin l'enchanteur), mais aussi les sagas vikings avec Danold (et son comparse Petit Roc), dont une partie a été récemment rééditée. Parmi les autres titres que j'ai pu lire, les almanachs de Mickey, ou les aventures de Mickey à travers les siècles, mais aussi les Super Mickey Géant (et Super Picsou Géant), Mickey Poche, ou les manuels des castors juniors (et de Géo Trouvetou). Castors juniors qui ont d'ailleurs eu leur propre magazine.




Bien sûr, les bandes dessinées franco-belges avaient aussi leurs journaux. Peut-être était-ce moi qui était trop jeune, mais elles me donnaient souvent l'impression d'être trop sérieuses, ou destinées aux plus grands. J'ai quand même fini par apprécier le journal de Spirou, mais j'ai toujours eu plus de mal avec celui de Tintin. Quant à Pilote, j'avoue n'avoir connu que bien plus tard, mais peut-être n'existait-il déjà plus. Mais j'ai donc ainsi pu lire Spirou, Gaston, Khéna et le Scrameustache, Bidouille et Violette, les Centaures, Cristal, 421, Pauvre Lampil, Marc Jaguar, Génial Olivier, les Krostons, la Ribambelle, Boulouloum et Guiliguili (les jungles perdues), le Flagada, le roi Rodonnal, l'homme aux phylactères, etc (la liste est longue)...






Et j'ai parlé de mon père qui collectionnait les BDs, et qui m'a permis de découvrir Goscinny à travers tout Astérix, Lucky Luke, le Petit Nicolas (Goscinny est vraiment un génie), et Gotlib (un autre génie) avec les Dingodossiers, la Rubrique-à-Brac, etc. Pour Iznogoud, j'ai dû attendre de les lire chez un ami et en magasin.



Parmi les autres BDs qu'on trouvait dans les kiosques et librairies, une ribambelle de titres pour la plupart européens, comme Pepito (le pirate), Mortadelle et Philémon (Filémon?), Popeye, Tartine, Suzy, Félix le chat, Bugs Bunny, mais aussi Captain Swing, Ombrax, Tex, Zembla, Akim ou autres Blek le rock.






Je lisais partout, dans mon lit le soir, dans les librairies et magasins, aux toilettes ou dans mon bain, dans les bus, cars ou trains lors des sorties scolaires, en route pour les vacances ou sur mon lieur de vacances... D'ailleurs, les amis chez qui nous allions parfois avaient une collection de Boule et Bill, Astérix, Tintin et autres 4 As que je lisais pendant que les adultes faisaient la sieste. Et ils faisaient beaucoup la sieste.


Et puis un jour, j'ai découvert les comics américains. J'en lisais un peu en cour de récréation, mais aussi lorsque mes parents allaient faire les courses au supermarché. L'époque était différente, et je pouvais souvent attendre qu'ils aient fini entre le rayon des télés (pour ne pas rater mes dessins animés et émissions) et celui des bandes dessinées (où je dévorais ce que je n'avais pas trouvé dans la collection de mon père). Or il se trouve qu'il y avait aussi un coin « presse » avec notamment Strange.

J'ai fini par en acheter un, le numéro 136 (ci-dessus), avec l'homme-fourmi, pardon, Ant-man en couverture. A l'époque, les périodiques Lug, traductions des Marvel, reprenaient plusieurs histoires. Strange commençait avec Daredevil, l'homme sans peur, puis l'invincible Iron-man, suivi des aventures de Spiderman, l'homme-araignée, et enfin Rom, le chevalier de l'espace (en couverture ci-dessous).

Peu après, j'appris l'origine de Thor et du Docteur Strange dans Strange Spécial origines n°136bis. Spécial strange ne sortait que tous les trois mois, avec en vedette les mystérieux X-men, et en petit format, Nova s'intéressait surtout aux aventures des Quatre Fantastiques. Il y avait encore Titans, dans lequel parut un moment une « suite » de la Guerre des Etoiles, avant même la sortie de l'Empire contre-attaque (et radicalement différente de ce dernier), et c'est peut-être dans ce magazine que j'ai pu lire les aventures de l'androïde Machine-man (en couverture du Titans ci-dessous)...



Dans la cour de récré, nous achetions chacun un périodique, afin de pouvoir nous les prêter et ainsi tout lire. Spécial Strange était plus populaire avec les X-men. Arrivé dernier, je m'occupais de Strange, mensuel, donc plus cher au final, mais j'aimais les histoires, donc...

J'appris peu à peu qui était le Captain Marvel, dont les aventures avaient déjà quitté le magazine, mais qu'on pouvait encore voir sur une illustration noir et blanc près du sommaire, Nova et tous les autres. J'ai aussi découvert grâce à Mustang l'existence de Sup'héros, les super héros français comme Mikros ou Photonik. Plus tard, Mustang s'arrêta, et ces personnages migrèrent dans Spidey, un titre destiné aux plus jeunes (Spider-man y pilotait parfois une Spider-mobile ne servant qu'à justifier l'existence du jouet du même nom).
Mustang et Spidey avec notamment Photonik, l'homme-lumière!


Des albums hors série sortaient aussi à part, les récits complets Marvel, ou les publications de chez Aredit. Dans les années 80, j'ai découvert qu'un super-héros pouvait même - chose incroyable à l'époque, mais tellement banale aujourd'hui - mourir. Captain Marvel succomba à un cancer dans une histoire poignante, alors que Jean Grey vit son pouvoir lui échapper pour la changer d'abord en Phénix, puis en Phénix Noir, face à laquelle ses amis n'eurent d'autre choix que de s'interposer (elle dévorait des planètes, à moins que ce ne soit des galaxies, et faisait peur à Galactus lui-même!).

Je me souviens aussi de quelques albums de Hulk : un paradis en enfer, dans lequel le Titan vert déracine une île (une image en double page qui m'avait bien marqué), et où Moon Knight affronte, son frère, l'un des premiers serial-killers modernes dans un combat plutôt violent pour l'époque, mais aussi 50 000 volts en fureur, avec la créature électrique Zzzax !


Mais les comics proposaient aussi d'autres bandes dessinées, comme des adaptations des succès ciné de l'époque (Indiana Jones, Dark Crystal) ou l'exploration d'autres univers comme la fantasy (Conan, Weird world), et même des expérimentations à travers la revue Epic ou issues de 2000AD (Judge Dredd...). La France n'était pas en reste avec Métal Hurlant...



En comparaison, j'appréciais moins les parutions de chez DC, avec leurs trames de couleurs de mauvaise qualité et leurs bulles semblant imprimées avec une très ancienne machine à écrire. Je me souviens malgré tout de pas mal d'histoires dont celle qui voyait un futur dans lequel Superman était une dynastie, avec un vieux Superman (le nôtre), un semblant avoir la quarantaine, et un de l'âge de Superboy qui patrouillaient ensemble. Je me souviens encore de titres très étranges comme Capitaine Carotte et son fabuleux Zoo-club, dont le héros est un lapin d'une autre dimension qui reçoit par accident un peu des pouvoirs de Superman lors d'une visite de ce dernier dans son univers.

(Avouez, vous avez d'abord cru que je disais n'importe quoi

Mais j'en lisais quand même, et l'on pouvait même parfois assister à des événements comme ces cross-overs improbables (parce que rassemblant des personnages appartenant à des maisons d'édition différentes) : Superman et Spiderman, Batman contre Hulk, ou Superman contre... Cassius Clay !



Mais mes lectures de Supermarché étaient aussi la découverte en albums des BDs comme Elfquest, Thorgal, XIII, Storm, Valérian et Laureline, le Mercenaire (de Segrelles), ou le Vagabond des Limbes, et plus tard la Quête de l'Oiseau du Temps, Percevan et tant d'autres (pas tous sérieux d'ailleurs, Mafalda, Iznogoud, et autres étaient là aussi)... Mais je m'attarderai ici plutôt sur la presse.









Donc, un été (1984 ou 1985?), alors que nous étions en vacances au bord de l'eau, un voisin nous fait découvrir Jeux et Stratégie. En parallèle sortaient les premiers livres dont vous êtes le héros. C'était déjà en cherchant la novélisation des aventures d'Indiana Jones que j'étais tombé un jour sur la toute première édition du Sorcier de la Montagne de Feu. Intrigué, je ne l'ai pourtant pas acheté tout de suite, mais je l'ai gardé en mémoire pour le prendre finalement un peu plus tard. Inutile de dire que j'ai totalement accroché au concept comme à l'univers. Et j'ai eu bien du mal pour le finir, en particulier à cause du labyrinthe final. Seul le Manoir de l'Enfer m'a donné par la suite autant de mal.
Mon premier Jeux et Stratégie

Mais Jeux et Stratégie, c'était autre chose, c'était cool, et même si bien des jeux proposés me passaient au-dessus de la tête, ça m'a fait comprendre à quel point le jeu pouvait être à la fois créatif et intelligent. Les petits labyrinthes (encore) nous ont alors inspirés pour créer des sortes de jeux hybrides entre livres dont vous êtes le héros et jeux de rôles, à jouer à deux (un joueur et un narrateur), le narrateur faisant office de livre, représenté symboliquement par une sorte de plan avec symboles expliquant ce qui se trouve à tel endroit et annotations . Mais nous n'en étions pas encore au jeu de rôles, car le narrateur proposait toujours un nombre limité de choix au joueur. En fait, quand ce voisin nous a expliqué ce qu'était le jeu de rôles, l'idée qu'on pouvait y faire ce qu'on voulait sans limitation semblait la plus difficile à gérer pour le narrateur, enfin, le Maître de Jeu !
Mais nous avons fini par nous promettre de jouer à ces jeux sitôt qu'ils seraient disponibles, et j'ai commencé à chercher ce mystérieux magazine qui ne paraissait pas en kiosque mais dont Jeux et Stratégie faisait la pub : Casus Belli ! Et pour le trouver au départ, c'a été la galère vu qu'il ne sortait pas en kiosque (et qu'Internet n'existait pas)!

(Mon premier Casus Belli - hors vieux numéros trouvés en magasin - le 31, premier numéro paru en kiosque)
J'ai finalement eu la double chance d'en trouver d'anciens exemplaires dans un magasin de jeu de rôles qui s'appelait le Cerf Blanc, de mémoire, et de tomber juste au moment où ce magazine a commencé à sortir en kiosque et librairie, rendant les choses plus simples pour le dégotter. C'est aussi à mon retour de vacances que j'ai trouvé dans un autre magasin la toute nouvelle sortie en boîte rouge illustrée par Larry Elmore de Donjons et Dragons (fantastique ouverture de boîte et lecture, avec ses deux livrets rouges, sa mini aventure solo, et ses dés étranges). Plus tard, c'est la traduction en privé, armé de mon seul dictionnaire d'anglais, et avant même les cours d'anglais au collège, du Dungeon Master's Guide d'Advanced Dungeons and Dragons (la superbe édition illustrée par Jeff Easley)


qui m'a permis de faire mes premières armes dans la langue de Shakespeare. D'autres revues de jeux de rôles n'ont pas tardé à suivre, et nous avions ainsi droit entre autres à Chroniques d'Outre Monde, Dragon Radieux, au Miroir des Terres Médianes (consacré au magnifique jeu "Rêve de Dragon"), à Graal, Tatou (pour les jeux de la société Oriflam), ou autres Info-Jeux.






Parmi les revues que j'ai pu lire sans en acheter vraiment, il y a aussi l'ancêtre des revues d'informatique / jeux vidéo, Tilt ! J'ai mis très longtemps à avoir un ordinateur, mais certaines personnes de mon entourage en possédaient, je me souviens d'un ami qui a eu un ZX 81 (ou Spectrum?) suivi d'un Oric Atmos. Ou Stratos... J'ai un doute, c'était il y a longtemps !

Pour ma part, outre la console Atari 2600, j'ai commencé avec un Commodore 64 (mais pas de lecteur de disquettes!). Bref, j'ai suivi cette presse d'un peu plus loin, et c'est bien plus tard qu'un ami m'a fait lire dans Player One un article à propos d'un nouveau film d'animation qui semblait parti pour faire un carton, Akira... Je crois d'ailleurs que c'est dans cet article qu'étaient mentionnés pour qui voudrait en savoir plus l'existence d'un fanzine, Mangazone, consacré aux bandes dessinées japonaises, les « manga ». C'est dans Mangazone que j'ai appris l'existence d'Animeland, que j'ai ainsi pu découvrir dès son tout premier numéro, avant que n'apparaissent les premiers fanzines plus ou moins pros comme Tsunami, Manken Z, l'Effet Ripobe, et tant d'autres...



J'ai aussi suivi un temps Fluide Glacial, d'abord parce que mon père l'achetait, puis de mon côté notamment avec l'arrivée d'un jeune nouveau qui m'avait bien fait rire avec une planche intitulée « Maciste contre les hommes de métal », un certain Manu Larcenet, qui avait illustré un jeu de rôles que j'espère bien retrouver un jour dans mes archives...

Mais on s'éloigne un peu de la presse jeunesse, signe qu'il est peut-être temps d'arrêter là...