Petit Nico a écrit :Là ou c'est triste(voire immonde...), c'est qu'en l'espace d'à peine quelques heures, la pauvre petite Sarah passe du statut de riche à l'exact opposé...

; 'faudra m'expliquer pourquoi l'on maltraite des gens pour ça...
Hélas... La maltraitance et l'esclavage d'enfants sont des sujets aussi douloureux que brûlants d'actualité... Des filles comme Sarah, il y en a plein, et même en plein Paris...^^ Nombreux sont les témoignages horribles qu'on rapporte ici et là, et j'suis persuadé que c'est pas de la légende urbaine. Ca, sans parler de tous les cas qu'on ne mentionne pas dans les média, en préférant mettre l'accent sur des faits divers racoleurs et crasseux au possible, parce que, comme de bien entendu, il est plus facile de faire des bouc-émissaires et des coupables que de dénoncer les véritables injustices... A ce niveau, on peut même parler de crime contre l'humanité. Remarque un poil hors sujet, pas tant que ça, en fait, et surtout, qui n'engage que moi... C'est quelque chose de révoltant, bien évidemment, le mot est faible, et tout le monde ici sera d'accord avec moi. Pour autant que les gens auraient envie de s'indigner et se soulever contre ça, hélas, l'esclavage d'enfants, l'exploitation des faiblesses physiques et / ou mentales des autres, c'est vieux comme le monde, et pas une seule civilisation n'est en mesure d'empêcher ça, à moins d'un profond changement des mentalités. L'être humain étant ce qu'il est, je te laisse finir le calcul...^^
Cependant, ici, le sujet est traité dans le cadre d'une fiction. C'était également l'un des messages que F.H. Burnett, quand elle a écrit "A Little Princess", a voulu faire passer aux gens. Pour ceux qui connaissent cette auteure, elle est spécialiste dans le récit d'aventures pour enfants. Et je crois pouvoir dire que l'esclavage d'enfants la révulsait, et que par ce magnifique roman, elle a voulu le dénoncer. Quand les japonais ont fait Princesse Sarah, bien évidemment, ils se sont servi du matériau déjà existant, en plus de s'inspirer de l'histoire, du roman, ils en ont fouillé et exacerbé presque tous les aspects.
D'un point de vue purement fictif, il fallait nécessairement mettre l'accent sur ce brutal changement dans la vie de Sarah. De Princesse, elle va se retrouver pauvre, comme l'effondrement de tout un univers, un conte de fées qui vire au cauchemar, en quelque sorte, une parabole sur note société, du moins, ce qui la caractérisait à l'époque du XIXème siècle, et ce qui la caractérise encore aujourd'hui. L'idée selon laquelle Sarah, privée de presque tout, devra évoluer dans un environnement profondément hostile, et faire preuve de dignité et de courage. Malgré sa condition peu enviable, son dénuement et les traitements odieux qu'elle subit jour après jour ne lui retirent en rien sa pureté, et elle trouve toujours un moyen pour briller, pour exister, pour se démarquer des autres. A propos de Sarah, telle que la voient les japonais dans ce D.A., on dit qu'elle répond à leur codes moraux et culturels ; le japon a toujours montré le visage d'un pays où les règles de discipline et de vie quotidienne ont toujours été strictes, et que la soumission, la dévotion à l'autorité, devait être complète.
Ce serait d'ailleurs prétentieux de poursuivre mon idée, parce que je ne suis jamais allé au japon de ma vie, et pourtant, c'est pas l'envie qui manque, et je ne rassemble que des choses que j'ai vues et entendues sur un pays que je ne connais que très partiellement... Quoi qu'il en soit, il n'y a rien de surprenant que pour eux, Sarah ressemble à une sainte, torturée, éprouvée qui, malgré sa déchéance, réussit d'un côté à accepter sa soumission, et de l'autre, à manifester une féroce envie de vivre et de se battre. Bien sûr, ses amis, Peter, mais surtout Lottie et Marguerite, (souvent raillées et injustement traitées, et qui elles aussi trouvent du réconfort aux côtés de Sarah) sont de véritables soutiens, pour Sarah. Là où l'on pense qu'elle est seule et rejetée de tous, on s'aperçoit que dans l'adversité, elle peut compter sur des amis fidèles, et avoir la force de continuer. Déjà, Sarah n'accepte pas la mort de son père, elle doit finalement s'y résoudre, avec le secret espoir qu'il reviendra un jour la chercher. donc, elle serait à la fois chêne et roseau, fragile et forte à la fois, même supérieurement forte, et bien que maltraitée par la directrice, elle n'a jamais eu peur d'elle.
Il fallait également, dans le D.A., montrer tout de suite la vraie nature des différents personnages, et pour le cas qui nous intéresse, la sévérité de Mlle Mangin et la méchanceté bête (et méchante, si j'ose dire), de James et de Marie. Il fallait montrer comment et pourquoi Mlle Mangin pouvait être avide et cruelle, faisant écho au constat Lucide que fait Lavinia, quand elle dit que la Directrice est intéressée par les richesses du père de Sarah, (à l'épisode 7, il me semble). Avidité qui sera encore plus nette lorsque Lavinia retrouve son rang de responsable des élèves, quand Mlle Mangin flatte ses parents et offre l'ancienne chambre de Sarah à Lavinia. Pour James et Marie, c'est encore différent. Eux aussi sont soumis, ils aimeraient bien que la Directrice les paie plus, mais jamais ils ne s'opposent à elle, ils sont ses serviteurs zélés qui obéissent au doigt et à l'oeil, tantôt pour maltraiter Sarah, tantôt pour offrir à sa rivale d'alors (Lavinia) tout le confort et l'aise qu'elle demande, sans aucune contrepartie. Je pense que ce que la fiction montre, on peut le trouver sous une forme similaire dans la réalité. Je pense aussi que l'interprétation personnelle compte beaucoup, là-dedans : La "coloration" du récit aurait été différente, à mon avis, si le D.A. avait été fait par des français, des allemands ou des anglais... En fouillant bien, je suis sûr qu'on peut faire le même constat pour d'autres D.A., notamment des WMT (World Masterpiece Theaters) très présents en japanime, même si les histoires et les personnages sont différents : A peu de chose près, on évoque souvent une vie difficile, injuste, de la tristesse, la mort d'être chers, et le meilleur exemple que je connaisse, c'est Rémi Sans Famille, (super triste, aussi), ou encore Heidi... Du plus loin que je me souvienne, la vie d'Heidi était loin d'être rose et il me semble me souvenir qu'elle aussi, a dû perdre un être cher, son grand père, il me semble, arf, il va falloir que je confirme tout ça en revoyant les épisodes que j'ai vus - Tiens, à ce propos, dans Heidi, on a une sorte de Mlle Mangin, à savoir Mlle Rougemont, ou Rottenmeyer (C'est ça, hein, j'me goure pas ? )^^ Enfin, voilà, quoi...
Petit Nico a écrit :Euh bref, j'ai vu tous les épisodes à 2-3 reprises, et c'est vrai qu'elle est touchante^^(la petite Loti aussi, à sa voix & quand elle lui dit "Maman Sarah")

; actuellement, j'ai pas trouvé d'anime comparable
Incontestablement... Et puis c'est vrai que Lottie, elle aussi, est très attachante... Ce qui est paradoxal, (c'est vrai aussi pour Marguerite), c'est que ces deux filles sont attristées par les drames que vit Sarah, et Sarah arrive à les réconforter en même temps qu'elle reprend courage auprès d'elles, sans jamais aucune faille, sans que jamais l'adversité ne brise cette amitié et ce soutien réciproques... Pour Lottie et Marguerite, mais aussi Becky, Sarah est vraiment une princesse, c'est leur modèle...
Et puis c'est vrai... Princesse Sarah est atypique, j'allais dire unique en son genre, et c'est ce qui fait tout son charme, d'ailleurs, et qui fait que je ne m'en lasse pas du tout...
Petit Nico a écrit :(ps=regardez ce qui vous plait, qu'importe que ça soit "pour fille" ou "pour mec")
Là-dessus, tu as entièrement raison. La preuve...^^
Bon, j'te laisse, l'heure tourne, et demain, le réveil va sonner de bonne heure...