Bienvenue à Hazzard !!
Nous vous invitons aujourd’hui dans cette petite bourgade de l’état de Géorgie, au Sud-Est des Etats-Unis. C’est dans cette petite ville que vivait la famille Duke, dans des aventures à 100 à l’heure qui nous ont tenus en haleine de 1979 à 1985 ! Allez, Shérif, fais moi peur !!!!
Avant toute chose, une précision : non, vous ne rêvez pas, nous sommes dans une série américaine. Mais il va falloir prendre sur vous et oublier les clichés habituels : à Hazzard, pas de gratte-ciel comme à New-York, pas de pétrole comme à Dallas, pas de bombasse en bikini comme à L.A. Ici, c’est l’Amérique profonde, celle des sudistes, qui baignent dans la musique country et vivent dans des fermes au milieu de nulle part. Oubliez la Tequila Sunrise et les Vodka-Martini : si vous voulez un cocktail, faudra vous le faire avec le bourbon du coin et la bière locale. On est des cow-boys ou on ne l’est pas.
Cette petite mise au point étant faite, entrons dans l’univers de la Famille Duke. Les Duke sont une famille “décomposée” où ne vivent ni frère, ni soeur, ni père, ni mère. Que des oncles et des cousins. Si, c’est possible. D’ailleurs, à Hazzard, tout est possible, puisque cette ville est fictive, tout droit sortie de l’imagination du créateur de la série, Gy Waldron. On sait simplement qu’elle se trouve dans l’état de Georgie, vu que la grande ville pas loin est Atlanta. J’vous raconte l’histoire ?
La famille Duke, c’est tout d’abord Jesse Duke, le patriarche des lieux. Il héberge ses deux neveux Bo et Luke, et sa nièce Daisy. Tous 4 vivent paisiblement dans la ferme familiale, sortent rarement de leur patelin paumé, Hazzard étant un terrain de jeu suffisant pour la petite troupe. Il y a bien longtemps, les Duke étaient fabriquants de whisky, depuis de nombreuses générations.
L’interdiction de produire de l’alcool artisanal priva cette famille de son savoir-faire, et la laissa sans ressource. Jesse et ses neveux ont bien tenté de perpétrer la tradition contrebandière, mais malheureusement se sont fait pincer. Depuis, nos 3 gaillards sont sous le coup d’une liberté conditionnelle, et sont donc épiés et traqués par le Shérif local, Rosco Coltrane, qui n’a qu’une envie : les jeter de nouveau au trou à la moindre infraction constatée.
Ainsi débute la série en 1979. Dès les premiers épisodes, on apprend à connaître nos deux cousins de héros, Beauregard Duke (on est entre nous, hein, alors on va l’appeler Bo) et Luke Duke, deux jeunes campagnards qui vivent de pas grand chose. Ils ne travaillent pas, gagnent leur vie en faisant un peu de chasse, un peu de troc et quelques menus services.
Leur passion, c’est la mécanique. Leur passe-temps favori consiste ainsi à bricoler leur Dodge Charger, et à faire d’inlassables ballades pour tester ses performances, et accessoirement tenter de semer les voitures du shérif et de ses adjoints.
Depuis sa ferme, Papy Jesse veille sur ses deux garnements, et tente tant bien que mal de les maintenir dans le droit chemin et de les sortir du pétrin quand c’est nécessaire. Il protège aussi sa nièce Daisy, une adorable jeune femme qui fait chavirer les coeurs et attise bien des envies libidineuses masculines.
Tout ce petit monde vivrait peinard si la Police et la Mairie de Hazzard n’était tenues par de vieilles enflures corrompues, traficotant ici et là pour s’enrichir toujours plus. Et rêvant de mettre les Duke sous les verrous, car ces derniers semblent être les seuls à Hazzard à empêcher leurs petites magouilles.
La tête pensante est Jefferson Davis Hogg, dont la fonction est assez floue … on ne sait pas s’il est maire, administrateur ou commissaire du comté, mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il fait la pluie et le beau temps à Hazzard. Il donne les ordres à la Police, en particulier au Shérif Rosco P. Coltrane, un flic raté et véreux, prêt à tout pour gagner un brin de galon, mais avec tout de même un bon fond. Vous en savez à présent suffisamment pour que je m’attarde sur les personnages.
Mais tout d’abord, le générique de la série : YeeeeeePeeeeee !!!!
Les personnages :
Parlons tout d’abord de nos deux cousins : Bo et Luke Duke. Comme ce fut la grande mode dans les années 70, les producteurs ont succombé au duo de héros “ Le brun et le blond”. ça fonctionnait parfaitement dans “Chips” et dans “Starsky et Hutch”, y a pas de raison que ça ne le fasse pas chez les bouseux yankees.
Beauregard “Bo” Duke : C’est le blondinet, le plus jeune des deux. Il joue le rôle de l’intrépide, le casse-cou, le “Je fonce et je calcule les risques après” 🙂 . Beau mec, il fait craquer pas mal de minettes, et n’hésite pas à user de son charme pour arriver à ses fins. Bagarreur, impulsif et souvent immature, il se fourrera bien souvent dans un pétrin qui obligera ses proches à prendre des risques pour lui porter secours.
Luke Duke : Si ce n’est pas le blond, c’est donc le brun. Un peu plus mûr que Bo, Luke est plus expérimenté (il a notamment servi dans les Marines). Il est un peu plus réfléchi et moins impulsif, mais bien entendu n’est pas le dernier à se bagarrer, ou se retrouver aux prises avec le shérif et son adjoint. Comme son cousin, c’est un pilote hors-pair, qui nous colle des tas de sensations fortes à bord du bolide ‘“General Lee”. C’est aussi un excellent chasseur, très habile avec un arc. Car forcément, nos deux loustics étant en liberté conditionnelle, il leur est interdit de détenir une arme à feu. Mais vous ne pouvez pas savoir tout ce qu’on peut faire avec un arc !! 🙂
Daisy Duke : c’est l’atout charme de la série. Il s’agit de la belle, la sublime, le bioutifoule cousine de Bo et Luke. Une silhouette de rêve, un minois craquant, inutile de vous préciser où sont ses points forts 🙂 Mais bien qu’elle se montre parfois un peu trop naïve et crédule, ce serait une erreur de résumer son rôle à celui de la potiche jolie sans caractère. Car Daisy a une énorme personnalité : elle se bat comme un mec, conduit comme un pilote, sait picoler comme un cow-boy, et tient tête à tous les gugusses qu’elle rencontre, les gentils comme les ordures, les dragueurs, les lourdauds, les escrocs, les bons, les brutes et les truands.
Et elle, elle travaille (il en faut bien une dans la famille :-)) . Elle est serveuse dans la taverne “Le repaire du sanglier”, dont le proprio n’est autre que Boss Hogg, le commissaire du comté, teigneux et corrompu, qui déteste farouchement Bo et Luke.
Jesse Duke : dans bon nombre de série, il y a un vieux sage, auquel on va souvent demander conseil et protection. Vous savez, le papy au regard bienveillant, l’embonpoint réconfortant, et la barbe blanche sympathique. Ce sage, c’est Oncle Jesse, le tonton de Bo, Luke et Daisy. Taulier de la ferme familiale, c’est un ancien contrebandier d’alcool qui s’est fait piquer il y a quelques années, et qui depuis mène une retraite rangée, à traire ses poules et cultiver ses terres. Ce n’est pas un ange non plus, hein, le bougre ne rechigne pas à prendre part aux aventures des cousins terribles !
Rosco P. Coltrane : Le Shérif du comté. Mais pas vraiment un exemple d’honnêteté pour ses concitoyens. En fait, dans chaque série, il faut un méchant, mais lui, c’est un faux méchant. il a un bon fond, et en définitive, il les aime bien ses Duke, même s’il ne peut s’empêcher de leur faire des coups fourrés pour les coller en taule.
On apprend que pendant plus de 20 piges, ce fut un flic remarquable, exemplaire. Mais malheureusement, depuis que l’administration du comté lui a sucré sa pension de bons et loyaux services, il l’a un peu mauvaise, et pour se venger (et se rembourser), il n’a plus de scrupule à tremper dans les combines de Boss Hogg. Il est surtout réputé pour être un sacré comique malgré lui. Ses mimiques et sa maladresse le rendent super attachant, même si parfois il en fait des tonnes. Dès la troisième saison, il est accompagné par le fameux Flash, un basset hound aussi dynamique qu’un vieux flan. A eux deux, croyez-moi, ils font la paire !
Jefferson Davis Hogg, alial J.D. Hogg, ou Boss Hogg : Administrateur du comté de Hazzard (en gros c’est Monsieur le Maire), c’est un petit teigneux qui pèse 3 tonnes pour 1 mètre 12. Malgré son look amusant de Blanche Neige version “petite boule”, il fait la loi dans le comté. Il donne les ordres à la Police, il use et abuse de son autorité pour tourner les évènements à son avantage, et surtout … c’est un haut fonctionnaire archi corrompu. Il trafique, il escroque, il influence, il menace, il fait chanter tout pigeon qui se met sur sa route.
Et bien sûr, il ne peut pas sentir les Duke, puisque ces derniers n’arrêtent pas de l’empêcher de magouiller en rond. Il fera donc tout son possible pour les mettre en cabane, avec l’aide de son fidèle shérif. C’est un personnage assez détestable, mais comme pour Rosco, les excès du bonhomme et son allure incroyable nous font plus marrer que le haïr.
Enos Strate : C’est l’adjoint de Rosco. Beaucoup plus intègre et naïf que ses supérieurs, il est bon copain avec les Duke, mais doit obéir aux ordres et leur faire la chasse quand c’est nécessaire. Il est aussi plus ou moins secrètement amoureux de Daisy … chose que la coquine ne se privera pas d’utiliser à son avantage et celui de ses cousins … mais elle ne pourra pas s’empêcher de craquer aussi pour ce sympathique flic !
Enos a eu droit en 1981-1982 à sa propre série, ce qui lui valut d’être remplacé par un autre adjoint, Cletus Hogg (cousin de Boss Hogg). Beaucoup moins sympathique qu’Enos, les Duke n’auront aucun scrupule à le ridiculiser dès que l’occasion se présentera.
Cooter Davenport : C’est le mécano du village. Excellent ami de la famille Duke, il n’hésite pas à risquer gros pour les aider, les secourir, ou tout simplement pour se payer une bonne rigolade avec eux, en faisant la course par exemple. C’est un peu le Géo Trouvetout de la troupe, il a toujours une astuce ou une combine pour réparer General Lee, ou pour doper ses performances. Rosco et Boss Hogg le considèrent comme aussi nuisible que les Duke, et n’hésiteront pas à le faire chanter ou le menacer de prison s’il ne coopère pas avec eux.
Voila pour les personnages. Mais ce petit tour des protagonistes ne serait pas complet sans l’indispensable General Lee ! Il ne s’agit pas d’un personnage, mais de la belle et rutilante voiture des cousins. General Lee est une Dodge Charger 1969 customisée, repeinte en orange vif, avec incrustation du drapeau sudiste sur le toit. Et oui, à Hazzard, on fait les choses jusqu’au bout, on ne se contente pas d’un aileron arrière ou de jantes en alu pour faire du tuning.
D’ailleurs, je ne résiste pas à l’envie de vous fournir les quelques règles essentielles pour devenir un bon conducteur de General Lee. On sait jamais, si vous en trouvez une chez votre revendeur favori ! Alors, ouvrons le mode d’emploi :
Règle n° 1 : C’est bien beau d’avoir une bagnole un tantinet voyante, il faut aussi se faire entendre. Au point mort, pressez l’accélérateur à fond pour être sûr que le moteur tourne bien, et bien entendu vous n’oublierez pas de pousser les rapports au maximum. Si vous ne lâchez pas les chevaux, vous ne pourrez jamais faire voler votre voiture au-dessus d’un ravin ou d’une rivière, alors soyez pas avare. L’essence est pas chère ici. Et au pire, il reste du whisky de contrebande dans la grange pour alimenter le réservoir.
Règle n° 2 : Je sais pas vous, mais moi ça me gave de devoir rentrer dans une voiture comme les autres pecos du coin. Et pourquoi pas rentrer chez soi par la porte d’entrée tant qu’on y est ? Alors pour accéder à la voiture, on passe par la fenêtre ! Soudez-moi les portières, et dégagez-moi les vitres. Pas besoin de vitre, il ne pleut jamais ici, c’est pas comme si on était dans le sud-est des USA, à deux pas de la Louisiane et de la Floride, avec une tempête tropicale deux fois par an.
Règle n° 3 : Vous l’avez pigé, les portières, c’est pour les mémères. Mais les ceintures, c’est pour les raclures ! A Hazzard, on ne s’attache pas. Jamais. A quoi bon ? C’est pas parce qu’on emmanche à 110 km/h dans des chemins de terre plein de trous, ou qu’on fait des cascades que Rémy Julienne n’oserait même pas faire en rêve qu’on doit boucler sa ceinture. Y a pas écrit “Mauviette” ici.
Règle n° 4 : On ne vous remarque pas assez ? Pas de problème, on a la solution ! Si vous en avez marre des “Pouet-Pouet” et des “Tuuut Tuut”, changez le klaxon, et optez pour une discrète sonnerie qui rappelle la cavalerie de la fin du 19ème siècle. Vous rendrez ainsi un bel hommage à tous les soldats confédérés morts pour le Sud.
Règle n° 5 : la voiture, c’est la virilité. Le crissement des pneus, c’est d’la testostérone en gomme, crévindiou ! Alors dès que vous démarrez, faites moi crisser les pneus. Je veux pas le savoir que vous soyez sur un parking en sable, ou un chemin de terre, je veux entendre les roues hurler ! Bo et Luke y arrivent bien, eux.
Règle n° 6 : Très important : chaque démarrage en trombe, chaque coup d’accélérateur bien senti, et surtout chaque tour de voltige en voiture grâce à un tremplin improvisé devra être accompagné d’un grand cri de cow-boy emasculé. Faut croire que ça fait avancer la voiture plus vite et plus loin. Si vous ne savez pas quoi crier, essayer “Yiiiiiiiiiiiiiiii Piiiiii !!!!!!!!”, ou alors “Youuuuuuuuuuuu HHHIiiii hi hi hi hi !!!”. Résultats garantis.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, je vous assure que je n’invente rien, et que les cousins ont fait subir tout ceci à leur Titine ! C’est tellement too much que ça en devient épatant, ce culte à cet engin motorisé ! Mais dans l’ensemble, c’est toute la série qui est hallucinante : la complicité entre les deux cousins est frappante, Rosco et Boss sont incroyables de burlesque et nous font bien marrer … quand au déroulement des épisodes, il n’est bien sûr pas crédible, mais fort divertissant.
Les épisodes en effet suivent rarement la même trame : l’intrigue peut tout à fait se dérouler autour de la course de voitures de la ville et des histoires de vol ou de sabotage de mécanique, ou autour de malfaiteurs qui arrivent pour semer la zizanie. Ou bien tout simplement suite à une énième magouille de Boss Hogg et de Rosco qui doit être déjoué par les Duke. Tout cela agrémenté de courses poursuites, de cascades, et de bagarres. Mais très softs, les bagarres : très peu d’armes à feu, jamais de morts, pas de sang, et une réconciliation quasi systématique à la fin, autour d’une bonne bière au Repaire du Sanglier.
Les épisodes sont donc assez prévisibles, et légèrement répétitifs, mais c’est ce qui a fait leur succès !
A l’origine, en 1979, The Dukes of Hazzard (le nom original aux ZétaYounis) devait être une série éphémère, le temps d’un été. Même si les premiers épisodes sont visiblement mal réalisés, piètrement joués, et bien moins drôles, le potentiel est là, le succès aussi, et ni une ni deux fût décidée la réalisation d’une saison complète. Puis d’une seconde, une troisième, etc … Les intrigues légères, les personnages rigolos et l’absence de violence ont attiré un public familial très élargi, avec pour résultat un gros carton d’audience. “The Dukes of hazzard” fut ainsi la seconde série la plus suivie aux USA, derrière l’imbattable Dallas, apportant gloire et reconnaissance aux principaux acteurs.
Au premier rang desquels John Schneider, qui interpête Bo Duke. Et contrairement à Chips ou Starsky & Hutch, dans “Shérif, fais moi peur”, c’est le blond qui récolte toute la gloire ! Ce rôle a permis à l’acteur d’exploser auprès du grand public, et d’entamer une brillante carrière à la télévision, mais surtout dans la musique. Il a ainsi sorti de nombreux albums dans les années 80, avec quelques numéro 1 dans les hit-parades US Country. Il interviendra ensuite régulièrement dans des séries des années 90 et 2000 (Smalville, Desperate Housewives …), ainsi que dans plusieurs films.
Tom Wopat, l’interprète de Luke Duke, n’a pas trop à se plaindre non plus. Bien que plus vieux que John Schneider, leurs carrières se ressemblent, puisqu’il a également connu du succès dans la musique country, et a régulièrement été sollicité par la télévision et le cinéma. On l’a notamment vu dans un rôle secondaire dans Django unchained de Tarentino, sorti tout récemment.
Catherine Bach (Daisy Duke) fut elle aussi révélée grâce à la série, bien que ce ne fut pas son premier rôle. Elle fut immédiatement remarquée pour ses fringues euh … légères, du style une chemise nouée au dessus du nombril, et un short en jean qu’on se demande comment il fait pour être taillé si court. Et bien sûr ses gambettes, interminables. Qui d’ailleurs furent assurées pour un million de dollars à l’époque, ce qui fait cher du centimètre, vous en conviendrez.
Depuis, Catherine Bach a poursuivi sa carrière à la télévision, en tournant dans plusieurs séries américaines, mais surtout connues aux USA. Sinon, puisque le sujet pourra difficilement être éclipsé, je vous l’accorde : depuis 1985 et l’arrêt de “Shérif fais moi peur”, Catherine a mangé du pâté. Et quelques hamburgers aussi. Mais bon, à 60 ans, on ne va quand même pas lui reprocher de ne plus avoir ses jambes de 25 ans. Et surtout … toujours le regard aussi ravageur, et ce sourire … quel sourire !
General Lee, quant à elle, est devenu une des voitures mythiques des années 80, aux côté de K2000, de la Ferrarri de Magnum ou de la De Lorean de Marty Mc Fly. Les rares carcasses encore en état utilisées pour la série se sont arrachées à coup de milliers de dollars dans les années qui suivirent.
Les autres acteurs ont aussi eu le rôle de leur vie grâce à cette série. On a beau se moquer de ces bouseux empêtré dans leur village paumé, et de ces intrigues à deux dollars, mais la série fut un vrai phénomène médiatique, en témoigne sa longévité : 6 saisons. Avec quand même quelques bas, puisque John Schneider et Tom Wopat ont quitté la série à la fin de la quatrième saison, s’estimant injustement reconnus, ils auraient aimé un peu plus de r€$p€ct, si vous voyez ce que je veux dire.
La production n’a pas cédé, et nous a collé à leur place deux autres cousins, eux aussi blond et brun, mais avec un capital sympathie au ras des pâquerettes. D’où les supplications de la production pour faire revenir les cousins d’origine.Voila comment Bo et Luke sont revenus pour une sixième et dernière saison. Mais de toute façon, la série s’essoufflait totalement, et s’est arrêtée en 1985. En laissant tout de même un très bon souvenir aux téléspectateurs, et une ribambelle de goodies : les disques bien entendu, en VO et en VF, les fameuses poupées Mego, les reproductions de General Lee à différentes échelles, les jeux de sociétés et vidéos (dont la version sur la célébre Colecovision), circuits de voiture, et une ribambelle d’objets plus ou moins utiles : montres, cantine, vaisselle en plastique, et que sais-je encore …
Le filon a bien été exploité, comme ce fut le cas de bon nombre des séries de la fin des 70’s et des années 80.
En France, la série a débarqué en 1980 sur Antenne 2, pour une poignée d’épisodes. Une fois n’est pas coutume, je trouve le titre plus efficace qu’en VO (Les Duke de Hazzard, c’est pas vraiment original, hein ?). Mais c’est surtout La 5 qui popularisa la série, grâce à sa séquence “A fond la caisse”. A partir de 1986, la défunte chaîne diffusa les aventures des cousins Duke jusqu’à plus soif, à toute heure de la journée ou de la nuit.
Et ça fonctionnait bien, auprès des parents comme des enfants ! Dès que l’occasion se présentait, dans les cours d’école, les terrains vague, ou (top de la chance) dans les jardins où se trouvait une vieille carcasse de bagnole pourrie, on adorait jouer à “Shérif fais moi peur” avec les potes. Une version des gendarmes et des voleurs, avec quelques cris de cow-boys et des “Tuuuu tudududu tududut !!” pour reproduire le klaxon !
Sans prétention à la base, sans trop de budget non plus, cette série est devenue mythique. Plusieurs téléfilms ont d’ailleurs été réalisés dans les années 90 et 2000, et même un long métrage à gros budget est venu en 2005 lors de la sinistre mode d’adaptation des séries cultes au cinéma. Je vous laisse vous faire votre avis sur cette grosse production … je retourne m’écouter un peu de country en m’enfilant un bourbon !!
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