Aujourd’hui, nous allons nous attaquer à un dossier particulièrement important pour tous les fans des années 80 : Pac Man !
On va en effet (re)faire connaissance avec cette petite boule jaune mangeuse de petites billes blanches, et chasseuse de vilains fantômes, le célèbre Pac Man !!
Icône particulièrement emblématique de nos chères années, Pac-Man est plus qu’un personnage : c’est un symbole de la culture 80’s, au même titre que le Rubik’s Cube, le Walkman ou les badges Smiley ! C’est aussi la première superstar issue du monde des jeux vidéos, avant Sonic, Mario ou Lara Croft ! (D’ailleurs, ceux qui m’affirmeront que Lara Croft est plus sexy que Pac-Man n’ont rien à faire sur un site 80’s et peuvent sortir … non, pas toi, Lara, tu peux rester …)
Tellement superstar qu’il a été décliné à toutes les sauces : jeu vidéo, LCD, jeu de société, dessin animé, chanson, vêtements, bijoux … Mais pourquoi un tel engouement, pourquoi tant de produits dérivés juste pour un camembert jaune, et pourquoi est-il toujours aussi populaire ??
Pac Man est né en 1979, de l’imagination de Toru Iwatani, concepteur de jeux-vidéos chez Namco. Il est généralement admis que l’idée de ce personnage lui est venue de la vue d’une pizza à laquelle il manquait une part …
Cette rumeur semble fondée, mais incomplète : M’sieur Iwatani a également affirmé par la suite qu’il avait souhaité retoucher le caractère japonais “Kuchi”, représentant la bouche ou le concept de manger, en l’arrondissant et en le simplifiant pour en faire cette sphère jaune découpée (personnellement, je ne vois pas trop la ressemblance entre les deux symboles, mais allez savoir ce qu’il se passe dans la tête d’un concepteur de jeux-vidéos au début des 80’s )
Revenons à la naissance du personnage. Ce sympathique dévoreur de Pac-Gums va grandement se démarquer du reste de la production vidéoludique de l’année 1979. En ce temps-là, les stars des jeux vidéos sont le Pong, qui nous amuse depuis quelques années avec sa raquette blanche et sa baballe à renvoyer, et les jeux intergalactiques que sont Space Invaders, Defender ou Asteroids (et oui, le raz-de-marée Star Wars est encore tout frais).
D’abord nommé Puck-Man au Japon, l’accueil du public est mitigé. C’est alors que la machine marketing américaine se met en route grâce à Midway, qui commercialise la borne d’arcade, et surtout qui renomme “Puck-Man” en “Pac-Man”, ayant anticipé que de petits vandales plaisantins seraient tentés de retoucher le P de Puck-Man pour le transformer en F … faut vous faire un dessin ???
Pac-Man débarque donc dans les salles d’arcade, avec son innocence et sa musique aussi entêtante que répétitive (je vous assure qu’après 8 heures de jeu, on la connaît par cœur !) A l’heure où on émet les premiers doutes quant à l’abêtissement de notre belle jeunesse occidentale face à ces démoniaques jeux-vidéos, l’absence d’explosion, de violence et de terre en danger rassure les parents et plaît aux fillettes.La borne d’arcade Pac-Man bat ainsi des records d’implantation, puisque pas moins de 100 000 exemplaires seront installés en 1980 aux USA ! La légende est lancée, la Pac-Mania sévit dès 1980, et ce pour de looooongues années ! Une autre raison de ce succès réside dans le fait que pour la première fois, des ennemis “intelligents” se déplacent en fonction de la position du PacMan, alors que dans un Space invaders par exemple, les vaisseaux se dirigent invariablement de gauche à droite, de haut en bas, puis de droite à gauche sans réfléchir (c’que ça peut être stupide un envahisseur de l’Espace, quand même !).
Parlons z’en, de la Pac-Mania ! Non seulement le jeu est adapté sur quasiment toutes les machines du début des années 80, l’Atari 2600, l’Intellivision, la Colecovision, les jeux LCD et Table Top, mais surtout ce petit bonhomme va être décliné dans une multitude de produits dérivés, lui donnant un côté humain et attachant impossible à retrouver dans un Pong ou un jeu à la Star Wars.
L’autre signe de cette réussite réside dans les suites, déclinaisons et copies du jeu, conçues quasi-immédiatement.Il n’a pas fallut attendre des années afin de voir débouler dans les salles d’arcade et sur nos consoles les Ms. Pac-Man (81), Super Pac-Man, Mr. & Mrs. Pac-Man, Baby Pac-Man, Pac-Man Plus (82), Jr. Pac-Man, Pac & Pal, Pac-Man & Chomp Chomp, Professor Pac-Man (83), Pac Land (84) etc …, avec ou sans l’accord de Namco (le plus souvent sans l’accord, puisque visiblement, ils s’y sont pris comme des pieds pour protéger le nom et le concept du personnage et du jeu).
La Pac-Mania devient alors un phénomène de société. Flairant le potentiel impressionnant du personnage, les médias prennent le relais et s’en donnent à cœur joie : dès 1981, soit un an à peine après la sortie du jeu, un duo américain, Buckner & Garcia, va enregistrer le tube “Pac-Man Fever”, classé 9ème au Billboard. Ecoutez-moi ça, vous m’en direz des nouvelles !!
Et la consécration arrive en 1982 : pour la première fois, un personnage de jeux-vidéo aura droit à son Dessin Animé à lui tout seul !
Produit par Hanna Barbera, Pac-Man, le DA va raconter pendant 42 épisodes les aventures de la boule jaune, qui pour l’occasion nous présente toute sa famille, sa meuf, PaquetCadeau, son bébé, Pâquerette, son medium, Pâques ô Rabanne, sa ville, Pac Land, son ordinateur, PacOffice, et son frigo, Pac de Kro !
La série cartonne pendant 2 saisons aux USA (lors des premières diffusions, les annonceurs publicitaires étaient tellement nombreux que la pub faisait doubler la durée des épisodes !).
Côté français, c’est Willy, alias William Leymergie qui se charge du générique racontant les exploits de ce bonhomme rond comme un ballon, et plus jaune qu’un citron … Beaucoup ne connaissent William l’Energique que par Télématin, mais il a fréquenté la bande à Dorothée et son Récré A2 pendant plusieurs mois ! Le temps de faire ce générique à s’étrangler (!!) de rire, mais, avouons-le, qu’on connaît tous encore par cœur …
Ce dessin animé, accompagné de son judicieux merchandising, a propulsé Pac-Man au rang de star internationale, lui donnant le statut d’icône intemporelle, et ce malgré les tempêtes. Je m’explique :
Bien qu’il n’en soit pas la principale cause, PacMan est à l’origine du premier Krack du jeu vidéo de 1983. Atari a produit plus de 10 millions de cartouches PacMan pour sa VCS 2600, encore plus que le parc de consoles Atari existant à l’époque (Là, faudra m’expliquer la logique…) !
Le jeu sera la meilleure vente de l’Histoire d’Atari, mais 3 millions de cartouches seront tout de même invendues. Atari reproduira la même erreur avec le jeu E.T. (produit à 4 millions d’exemplaires, qui ne se vendra “qu’à” 1,5 million, voire l’histoire de ce jeu ICI).
Mattel et Coleco ne seront pas en reste et auront cette même politique d’inondation du marché avec des jeux surproduits et sans grande originalité, entraînant le nivellement de la qualité vers le bas, et par conséquent la lassitude des consommateurs.
De plus, tous ces invendus étant soldés 9 dollars quelques mois après leur sortie au lieu de 35 dollars, quel est l’intérêt de dépenser plus pour des jeux qui se ressemblent tous ? De multiples éditeurs seront victime de cette dépréciation et mettront la clé sous la porte, reléguant les classiques au simple rang de « jeu culte à la durée de vie éphémère ». Triste fin … Pour le plaisir des yeux, voici tout de même quelques écrans tirés des différentes adaptations (et imitations) :
La force de Pac-Man est d’avoir été à ce moment-là bien plus qu’un simple jeu vidéo. Il reprend en effet du service dès qu’émerge la nouvelle vague de consoles, emmené par Nintendo. Il est ainsi développé sur la NES en 1985, mais aussi sur Game Boy, MSX, Commmodore 64, Amstrad, Game Gear, Super Nes, et plus récemment sur Playstation, Ipod ou Xbox
PacMan réussit ainsi le tour de force d’être devenu au fil des ans un “produit” vintage mais toujours à la mode, rétro et moderne à la fois, et, je le répète, complètement mixte et intemporel. Il amuse autant les ch’tis n’enfants que les grands z’adultes, les vrais jeunes et les faux vieux (et inversement). Pac-Gum sur le Pac-Cake, il reste absolument identifiable dès le premier coup d’œil (une étude récemment effectuée aux USA a indiqué que 94% des consommateurs américains reconnaissaient et identifient ce cercle jaune découpé !)
De par son concept, le jeu est systématiquement développé sur les nouvelles consoles, et de par son look simplissime et chaleureux, on le retrouve sur de nombreux objets de notre vie quotidienne.
Élaboré à l’automne 1979, Pac-Man fêtera donc bientôt ses 40 ans … Vous pariez qu’on en reparlera toujours en 2039 pour les 60 ans ? Je suis sûr qu’il n’aura pas pris une ride (ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas de Lara Croft …) !
Pour plus de détails techniques, voici un article très complémentaire par nos copains de Grospixels : http://www.grospixels.com/site/pacman.php
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Si vous avez envie d’un petit souvenir PAC MAN, venez chez les copains de “Générations Souvenirs”, vous y trouverez un grand choix de produits dérivés consacrés à notre petite boule jaune préférée !