Les aventures du Club des Cinq ! (Famous Five)

La sortie de la série en DVD et la réédition des livres de la « Bibliothèque Rose » est l’occasion pour moi de vous parler du « Club des 5 », dont j’adorais les aventures étant plus jeune !

L’histoire

« Le Club des 5 » narre les aventures d’un groupe de 4 jeunes gens, 2 garçons et 2 filles, et de leur chien, qui se retrouvent régulièrement malgré eux au cœur d’affaires louches et mystérieuses, leur permettant de vivre de fabuleuses aventures, et de résoudre de palpitantes enquêtes.

3 frères et sœur composent le groupe : François, Michel dit « Mick », et Annie Gauthier, ainsi que de leur cousine Claudine, appelée Claude (car elle déteste qu’on la prenne pour une fille). Le cinquième membre de ce sympathique club est Dagobert, le chien de Claude, qui sera toujours présent, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il sera même bien souvent le sauveur de nos amis pris au piège tout au long de leur périple.

 

Les personnages :

 

François Gauthier (Julian Kirrin en VO) : 13 ans

François est l’ainé de la famille, et de ce fait, le chef de la bande. Il est le plus intelligent de tous, et prend souvent les initiatives. C’est à lui qu’incombe la responsabilité des autres membres du groupe lors des sorties (camping, promenade …). Sans lui, le « Club » ne serait pas suffisamment armé pour vivre toutes ces péripéties.

C’est un garçon blond aux yeux marrons, qui aime l’aventure, la mer et la nature. Mature, il fait preuve de bravoure et d’esprit d’entreprise, ce qui parfois le rend un brin trop autoritaire. 

 

Michel Gauthier (Dick Kirrin en VO) : 11 ans

Michel est plus insouciant, toujours prêt à faire des blagues et à taquiner les filles. Cela se retournera d’ailleurs souvent contre lui, et déchainera les colères de sa cousine Claude, qui le trouve immature et macho. Mais il est aussi téméraire, intrépide, ce qui lui vaudra de se fourrer dans des situations délicates. Michel est brun aux yeux marrons. Courageux et loyal, il se montre très protecteur envers les filles, et sera toujours en accord avec son frère François.

 

Annie Gauthier (Anne Kirrin en VO) : 9 ans

Annie est la benjamine du groupe. Elle n’aime pas beaucoup les aventures, et suit les autres par curiosité. Elle essaie de rester au maximum en retrait, mais n’aimant pas la solitude, elle finit toujours par suivre l’équipe.

Annie aime s’occuper de la cuisine, du rangement, du ménage, bref de tout ce qui permet au « Club des 5 » de se sentir comme à la maison dans les divers endroits ou ils vont camper.                                                  

Petite blonde aux yeux bleus, Annie est timide, honnête et craintive. Ceci dit, elle arrive à dominer ses peurs. Elle est aussi très bavarde, ce qui va parfois se retourner contre elle et ses frères.

 

Claudine Dorsel dite Claude (Georgina Kirrin dit George en VO) : 11 ans

Claudine est la cousine de François, Mick et Annie. Vrai garçon manqué, elle ne répond que quand  on l’appelle « Claude ». Ses cousins se moquent d’ailleurs souvent d’elle, elle qui aurait tant aimé être un garçon !

Elle est la fille d’un savant autoritaire, propriétaire d’une île qui sera le cadre de diverses aventures. Grâce à sa rencontre avec ses cousins, cette demoiselle solitaire aura l’occasion de découvrir la complicité avec d’autres jeunes de son âge, ainsi que le plaisir du partage.                                                       

Claude est une petite fille aux yeux bleus, avec les cheveux bruns coupés courts. Elle est franche, courageuse, honnête et possède le sens de l’amitié. Enfant gâté, elle est rebelle, obstinée et se comporte parfois égoïstement. Notons qu’à la fin de sa vie, l’auteur admit que cette fille était en fait elle-même.

 

Dagobert dit Dago ou Dag (Timothy dit Timmy ou Tim en VO) :

Dagobert fût adopté par Claude alors qu’il n’était qu’un petit chiot abandonné. Devenu adulte, il est considéré comme un personnage à part entière du Club, et sera de toutes les aventures, toujours prêt à aider Claude et sa bande.

Dagobert est la touche comique du groupe, qui détend l’atmosphère dans certains moments dramatiques. Mais c’est aussi l’élément rassurant pour les parents, car il fait office de chien de garde lors des campements de la bande.

Il est très obéissant, et incroyablement bien dressé, sauf lorsque Claude lui ordonne de cesser de courir après les lapins, chose tout à fait naturelle pour lui !

 

Tout au long de leurs aventures, le « Club des 5 » côtoiera bon nombre de personnages secondaires :

Henri et Cécile Dorsel (Quentin et Fanny Kirrin en VO) :

Henri et Cécile sont les parents de Claude. Sa mère est douce et gentille, et les enfants l’adorent !  Elle est prête à tous les sacrifices pour faire plaisir à sa fille et à ses neveux.

Le père est quant à lui,  un savant assez autoritaire qui travaille pour le gouvernement. Les enfants redoutent les colères homériques d’Henri et ses punitions souvent injustes.

Même s’il intervient peu au sein des romans, il se retrouvera au cœur de quelques intrigues. Il sera bienheureux de voir Dagobert et ses neveux le tirer de bien des mauvais pas.

 

Maria la cuisinière ( Joanna en VO) :

Maria habite avec les Dorsel à la « Villa des Mouettes. Elle aide à l’entretien de la maison et mijote de bons petits plats qui feront le délice de toute la famille. Les enfants raffolent de sa cuisine, mais ceci ne les empêchera pas pour autant de faire souvent tourner la pauvre Maria en bourrique.

Maria est digne de confiance et gentille, mais peut être superstitieuse et naïve. Elle adore les ragots, et voue une grande admiration pour les gendarmes.

 

M. et Mme Gauthier :

M. et Mme Gauthier sont les parents de François, Mick et Annie.  On ne sait que très peu de choses sur eux excepté qu’ils habitent à Grenoble, et que Mme Gauthier est la sœur d’Henri Dorsel dans la version française (dans la version anglaise, les enfants ayant le même nom, ce sont les 2 pères qui sont frères).

 

Le professeur Lagarde :

Le professeur Lagarde est un ami du père de Claude, également savant mais beaucoup plus excentrique. Veuf, il élève seul son fils Pierre-Louis dit « Pilou ».

Très distrait et passionné par ses travaux, le Professeur Lagarde en oubliera parfois de manger,  au grand dam de Mme Dorsel qui devra de nombreuses fois le rappeler à l’ordre.

 

Jeanne la bonne des Lagarde :

Du même caractère que Maria, la cuisinière des Dorsel, Jeanne, s’occupe tendrement de Pilou et veille maternellement sur le professeur Lagarde.

Les enfants feront de nombreuses autres rencontres avec des jeunes de leur âge tout au long de leurs aventures. Se liant souvent (mais pas toujours) d’amitié avec eux.

Ils feront notamment connaissance avec « Jo », une gitane martyre et affamée qui sera prise d’amitié par la bande. Son courage et son amour total pour Mick vont lui faire gagner l’estime du Club des 5.

La fine équipe rencontrera également d’autres enfants sympathiques : des camarades de classe comme Lenoir dit « Noiraud » ou encore Philippe. Mais aussi des enfants malheureux comme Yan le berger, Pancho et Mario les petits gitans ou Miette, la fillette sauvageonne. Les 2 amis préférés du club des 5 étant les jumeaux Daniel et Danièle, fils et fille d’un fermier.

D’autres personnages plus âgés interviendront dans certains romans et leur raconteront des histoires de contrebandiers ou de trésors cachés, qui seront le point de départ de nouvelles aventures.

 

Le déroulement de l’intrigue

Chaque roman se déroule quasiment de la même manière. Au départ, les enfants sont le plus souvent en vacances, à la « Villa des Mouettes » chez Claude.

Très rapidement, un évènement remet en cause ces congés paisibles. Un déplacement professionnel des parents de Claude, l’arrivée inopinée d’un ami savant, d’une personne malade etc … Cet imprévu obligera les Club des 5 à s’éloigner de la villa, par exemple pour aller camper, ou partir en randonnée.

Pendant la première partie du livre, l’histoire se déroule tranquillement, puis survient un fait surprenant qui emmène nos amis dans moult péripéties ! Arrivée d’un cirque, enlèvement d’une personne, crash d’un avion, ou tout simplement la découverte d’une grotte ou d’une vieille maison, tout est prétexte à une nouvelle aventure, avec son lot de frayeurs, de périls et de mystère. Mais ces périples se termineront toujours bien pour nos amis qui bénéficieront de souvenirs impérissables !

 

Les romans

La série du Club des 5 comporte 45 romans. Mais tous n’ont pas été écrits par le même auteur.

Les 21 premiers, la série originale, ont été rédigés par Enid Blyton. Ils sont les plus connus et  les plus intéressants de la série.

Les 24 autres ont été écrits par la traductrice Claude Voilier qui prit le relais à la mort d’Enid Blyton. Ces 24 romans portent le titre simplifié « Les 5 ». Ils se différencient des premiers volumes par le fait qu’on trouve une page écrite à gauche et une page dessinées à droite qui résume l’histoire.

Grâce à la réédition du « Club des 5 », j’ai pu avoir 2 de ces romans-BD, mais je préfère de loin les versions classiques. Ceux-ci ne sont là que pour « surfer sur le succès », ils ne connaitront d’ailleurs pas autant d’impact sur les fans que ceux écrits par Enid Blyton.

 

Découvrons maintenant qui est l’auteur Enid Blyton :

Enid Mary Blyton nait le 11 aout 1897 à East Dulwich (banlieue sud de Londres). Elle est l’ainée de 4 enfants.

Son père, féru de botanique, lui transmettra sa passion pour les plantes et la nature au grand dam de sa mère Theresa, femme rude et autoritaire qui lui imposera les tâches ménagères pour la préparer à sa future vie de femme.

Les rapports entre mère et fille seront extrêmement tendus, la fillette fuit les corvées et préfère écouter les histoires de lutins et de fées que son père lui raconte. Ceci lui donnera goût à la littérature fantastique et aux récits qu’on classe aujourd’hui comme « Héroic Fantasy ».

En 1910, c’est le choc. Suite aux incessantes disputes entre ses parents, son père quitte le domicile familial, ce qui sera ressenti pour Enid comme une trahison. Elle se renferme sur elle-même ne pouvant pas exprimer sa souffrance à sa mère.

Élève brillante et sérieuse du lycée privé « St Christopher », gaie et faisant preuve d’esprit de camaraderie, Enid se mure dans le silence et s’enferme dans sa chambre une fois de retour chez elle. La nuit elle s’invente des histoires à faire peur et se met à les retranscrire  sur des cahiers. C’est ainsi qu’Enid devient romancière sans réellement en prendre conscience.

Elle excelle dans le piano, une autre passion que son père lui a transmise et seul point commun qu’elle a encore avec sa mère. Celle-ci souhaite d’ailleurs qu’elle continue dans cette voie pour devenir une concertiste de renom mais Enid n’a qu’une seule véritable passion : l’écriture. Néanmoins elle cèdera à la pression maternelle et passera avec succès le concours de l’Académie Royale de Musique qui fera la joie de sa mère mais pas la sienne.

Pendant l’été 1916, Enid part en vacances  chez des amis de ses parents  et se lie d’amitié avec l’une de leurs filles, Ida Hunt. Celle-ci veut devenir enseignante et décrit ses cours avec un tel enthousiasme qu’Enid lui demande si elle peut l’accompagner. C’est à ce moment là qu’Enid connaitra un vrai coup de foudre pour les métiers de l’enseignement qui lui permettent de transmettre sa passion des livres.

Elle fera une formation dans le plus grand secret, et obtiendra brillamment son diplôme. Une nouvelle vie s’ouvre à elle. En 1917, un de ses poèmes sera publié. En parallèle, elle commence un travail de préceptrice et invente une série d’histoires pour ses élèves.

En 1926, elle épouse le major Hugh Pollock, choisi comme agent littéraire quelques années plus tôt. Enid commence par écrire des contes et des ouvrages d’histoires naturelles composées  de poèmes et de jeux mais aussi des pièces de théâtres, et un « Jojo Lapin ».

En 1929, les mariés emménagent dans une chaumière, « Old Thatch », qui avec ses passages secrets sera source d’inspiration pour l’auteur. 5 récits avec des fées et des lutins voient le jour et seront considérés comme ses meilleurs récits.

En 1938, le couple s’entend de moins en moins. Enid se réfugie dans son travail et crée « Amelia Jane » la poupée qui parle, les aventures de « Mary Mouse » (« Félicy la souris » en français) et le premier récit des « Jumelles de St Clare ».

La guerre éclate et le couple se sépare, Enid rencontre un chirurgien du nom de Kenneth Darell Waters et l’épouse en 1942.  Elle prend un nouveau tournant littéraire et crée différentes séries de « Mystères » mettant en scènes des groupes d’enfants qui enquêtent. C’est cette même année qu’Enid donne naissance au « Club des 5 » (« Famous Five » en VO). Sa production est de plus en plus importante, une histoire lui prend environ une semaine d’écriture.  Elle lance en même temps « La famille Tant-mieux ».

En 1949, son éditeur David White, lui propose d’inventer un petit personnage. Ainsi nait « Oui-Oui » (« Noddy » en VO), illustré par les dessins du hollandais Harmen Van der Beek. Sort aussi le 1er  « Clan des 7 », qui deviendra presque aussi célèbre que « le Club des 5 ».

Auteur connu et reconnu, Enid crée un club (dont les bénéfices sont reversés à des hôpitaux pour enfants), mais aussi un magazine et des émissions radio. Mais en 1960, sa santé se décline et on lui diagnostique la maladie d’Alzheimer. Elle continue d’écrire, mais sa mémoire s’éteint peu à peu, jusqu’au 28 novembre 1968, date de sa mort, laissant des millions de lecteurs orphelins.

Si on résume sa vie à quelques chiffres, ce sont 800 romans écrits en 40 ans, 400 millions d’exemplaires vendus, 5ème auteur le plus traduit au monde et 3300 traductions dans 40 langues différentes !

En 2009 un téléfilm retrace sa vie. Voilà ce qu’on pouvait dire sur cet auteur prolifique qui compte encore de nombreux fans dans le monde !

 

Les adaptations

Face à ce grand succès, « Le Club des 5 » a connu de nombreuses adaptations.

Bien avant la série qu’on a tous connu, 2 séries en noir et blanc ont vu le jour : une en 1957 et l’autre en 1964, qui passèrent toutes deux inaperçues. Mais le 21 décembre 1978 apparait dans « les Visiteurs de Noël » une nouvelle mouture en couleur.

Cette série met en scène « Les 5 » pendant 2 saisons. Les histoires sont transposées en 1970, mais restent fidèles aux livres d’origine, hormis le 1er épisode qui mélange 2 récits. Claude à bien l’allure d’un garçon manqué, mais Annie est moins coquette.

Dagobert devient un chien de berger, un border collie, bien difficile à diriger devant les caméras (Pour l’anecdote, il mourra peu de temps après la fin du tournage de la série L).

Les scénaristes supprimeront le personnage de Maria la cuisinière pour le remplacer par Rogers, un jardinier peu sympathique. L’oncle Henri occupera une place plus importante. Il sera moins sévère et plus proche des enfants. Quant à Tante Cécile, elle deviendra une femme moderne débordant d’énergie.

La série fût tournée à Southampton, dans une grande demeure. Des guest-stars apparaitront au fil des épisodes, mais pour la plupart des acteurs, ce sera le seul et unique rôle important de leur carrière. Excepté pour Gary Russel, interprète de Mick, qui deviendra un écrivain reconnu, notamment grâce à ses adaptations littéraires du feuilleton « Docteur Who »,

En 1996, une nouvelle coproduction britannique, canadienne et allemande est diffusée. Celle-ci renoue avec les années 1950 et le charme de la campagne anglaise. Les acteurs correspondent bien aux personnages des livres. La série est diffusé en Angleterre  sur la chaine ITV et en France sur Disney Channel et France 3. Tout comme pour la version de 1978, cette nouvelle mouture durera 2 saisons et comptera 26 épisodes.

Dans les années 2000, une coproduction franco britannique associant le groupe Chorion et les chaînes Disney Channel et France 3 lance un dessin animé de 26 épisodes. Non pas avec les personnages qu’on connait mais avec leurs enfants : Jo, la fille anglo-indienne de Claude, Allie, la fille d’Annie, Max, fils de François féru de sports extrêmes, et enfin Dylan, le fils de Mitch, et génie de l’informatique.

Le seul point commun avec la série initiale est le chien Dagobert, car les héros vivent chez Claude et son mari Ravi, et évoluent dans la ville imaginaire de « Falcongate ». Toute l’équipe collabore avec l’agent Stubblefeld, l’officier de police de la ville, pour affronter des ennemis récurrents. Bref, rien à voir avec ce qu’on a connu.

Toutes ces séries et dessins animés sont disponibles en DVD, vous pourrez ainsi découvrir ou redécouvrir ces aventures et vous faire votre propre opinion.

« Le Club des 5 » a aussi donné lieu à des produits dérivés… En 1961 un livre avec un plateau de jeu est édité. Grâce à ce jeu, on peut se lancer dans un rallye-camping en résolvant de mystérieux messages ou une chasse au lapin avec Dagobert.

En Grande-Bretagne, les jeunes lecteurs arborent un blason en céramique rouge avec le logo du Club des 5. Un magazine est édité et toute une série d’ouvrages avec des nouvelles inédites, des passages de romans, des dessins et des conseils pour les ados. Le produit le plus populaire est le magazine Annual d’Enid Blyton destiné autant aux filles qu’aux garçons qui parait en début d’année. Dans les années 90 sortiront aussi 2 puzzles.

En 1963, la maison de disques Adès lance dans les disques du Club des 5. En 1976, « Hachette Jeunesse Collections » reprend le flambeau et édite disques et cassettes.

Dans les années 80, Hachette lance une collection de bandes dessinées issue de leur catalogue de la « Bibliothèque Rose et Verte », dont le Club des 5. Celles-ci sont d’abord dans le « Journal de Mickey », avant d’être éditées en album. Malgré tout, la collection s’arrêta au bout de 6 tomes, faute d’avoir conquis les lecteurs, plutôt en quête de modernité. 2 puzzles sortiront à la fin des années 90. Enfin, dans les années 2000, plusieurs jeux PC et un autre livre-jeux regorgeant d’anecdotes et d’énigmes à résoudre seront édités.

 

Les illustrations

Quoi de mieux pour donner goût à la lecture, que de parsemer de-ci de-là des dessins qui vont aider le lecteur à s’imaginer leur héros ? Ceci fût possible grâce à divers illustrateurs qui apporteront chacun leur touche de modernité au fil des rééditions.

La 1ère illustratrice se nomme Simone Beaudoin. Elle représente les enfants des années 50 avec des cheveux coupés en brosse pour les garçons et des fichus couvrant la tête des filles. la plupart des illustrations sont en noir et blanc, mais elle y introduit quelques aquarelles aux teintes pastels. C’est elle qui créera le logo du Club des 5 qui sera représenté sur chaque livre pendant de longues années et ce, malgré les changements d’illustrateurs.

Si la représentation des héros avec les codes vestimentaires et physiques des années 50 donnent un certain charme à ses dessins, la maison d’édition désire donner une dimension plus intemporelle à ses personnages. C’est ainsi qu’on fera appel à Jeanne Hives (Bazin) pour que nos héros soient adaptés aux années 60 (Elle créera également les personnages de « Oui-Oui » et de « Fantomette »).

La décennie suivante, avec la mode du mouvement hippie, voit les cheveux des garçons du Club des 5 se rallonger sous les traits de Jean Sidobre.  il sera cependant obligé d’arrêter en 1977 pour cause de santé. Claude Pascal sera donc chargé de dessiner de la même façon que Jean Sidobre, rendant difficile la distinction des ressemblances entre ces 2 illustrateurs.

Ensuite ce sera Buci en 1983, puis à la fin des années 80 les illustrations disparaissent presque totalement… Elles  ne reviendront que dans les années 2000 avec des artistes tel que Catel ou Zep.

Voici un exemple des différentes couvertures qu’on peut avoir pour un même titre :

 

 

L’adaptation des textes

Il n’y a pas que les illustrations qui se modernisent suivant leur époque, la traduction aussi. Les textes ont souvent été remaniés pour s’adapter aux nouveaux lecteurs. Les titres ne garderont pas toujours leur nom original à l’exception de « le trésor de l’île » et « Le Club des 5 va camper ». La traduction est libre donc le traducteur remanie le texte original en fonction de l’époque, toujours afin que les lecteurs puissent s’identifier aux héros.

Par exemple dans « Le Club des 5 en vacances »,  tante Cécile possède une carriole tirée par un poney pour aller chercher les enfants à la gare. Dans la version de 1975, ils montent dans un taxi car la voiture de Mr Dorsel est en panne, or l’oncle Henri n’a jamais possédé de voiture dans aucun des volumes et ne sait apparemment pas conduire. En 2006 le taxi devient un car de transports en commun…

Dans « Le Club des 5 en embuscade », Maria la cuisinière n’a plus la scarlatine, maladie devenue rare aujourd’hui, mais une jambe cassée.

Le vocabulaire aussi est renouvelé, les culottes courtes se transforment en shorts, les wagons en voitures ou en compartiments. Les expressions désuètes sont changées, Tante Cécile appelle sa fille «  mon petit » dans les 1ères éditions, pour l’appeler «  ma chérie » dans la dernière.

Pour ma part, je préfère de loin les versions originales du début, même si c’est vrai que la description des lieux, des tenues, de l’environnement des enfants est désuet. Je trouve que cela donne du charme à l’histoire et permet de se rendre compte de ce qu’était la vie quotidienne à cette époque.

Voilà tout ce qu’on pouvait dire sur « Le Club des 5 », j’espère vous avoir donné envie de la redécouvrir ! J’ai pu réaliser cet article grâce aux fascicules offerts avec les romans de la série des « Editions Hachette » que vous pouvez encore vous procurer si l’envie vous en dit ! 

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