Voilà une triste nouvelle que je n'attendais pas...
Pour rester dans l'hommage de Jean-Pierre Marielle, les mois d'avril sont meurtriers.
J'aimais beaucoup son personnage des années 1980, moins son évolution dans les années 2000. Elle était drôle, touchante, avait ce mélange d'aplomb et de culot atténué d'une touche de timidité et de pudeur, ce qui lui donnait une palette de jeu riche, peut-être la plus riche de la bande du Splendid.
De la vieille fille coincée du
Père Noël est une ordure à la mère de substitution dans
Le Grand chemin, de la folle princesse en virée du
Mariage du siècle à la voisine énigmatique un peu voyeuse de
Péril en la demeure, sans oublier le mal de vivre d'une jeune femme dans
Ma femme s'appelle reviens, la décennie 1980 restera pour moi la meilleure de sa carrière cinématographique, pas du point de vue de la qualité de ses films, mais de celui de ses rôles.
Comme un signe du destin, elle qui était devenue amère et critique, voire même pessimiste, sur l'évolution de notre société et les dégâts faits à la planète, militant pour plus de justices sociale et écologique, elle s'en va la veille de ce 1er mai où les gens sont dans la rue pour protester et crier leur mal-être sociétal. Comme une conclusion dramatique disant c'est trop tard, c'est fini, ce sera sans moi désormais...
Elle a été emportée par la même saloperie qui a tué ma mère à 60 ans. En ce jour de massacre annuel du muguet, je suis très triste.