L'agent Grundig joue et perd
Publié : 13 juil. 2016, 16:28
Visite du Kommodore VIC-20 Totenhosen au Palais du Gremlin. Il fut accueilli par un Crodogang à la petite mine, les yeux cernés qui lui donnaient encore plus l'air d'un des frères du gang Rapetou.
-Bonjour, cher Leader, dites-donc, c'est pas la grande forme à ce que je vois.
-Ah m'en parlez pas, cher Kommodore. Depuis cette histoire d'enlèvement à Gravos, j'ai perdu le sommeil. Eyfer Al-Ghan est effondré et depuis le drame, il prend aspirine sur aspirine. Et si on ne retrouve pas sa fille, il menace de suspendre tous les contrats passés avec le Quisuisjeland et le Zinzimbwe. Cela signifie des milliards d'envolés.
Et puis...(et là le visage du "Crâne Rouge" s'empourpra)...j'avais des projets d'avenir avec mademoiselle Aura, même si de son côté, elle n'en avait pas l'air très enchantée. Mais en Akinatoristan, c'est le père qui décide de tout, et le père Al-Ghan m'avait promis sa main. Comme vous voyez, je suis dans de beaux draps. Mais vous même, vous avez l'air d'avoir une petite mine.
-Ach ! C'est...rien...un de mes éléments qui m'en fait voir de toutes les couleurs. Mais sais sans importance. Dites-moi, est-ce si grave si vous perdez tous vos contrats commerciaux avec le trust Al-Ghan ? Vous avez beaucoup d'autres amis fortunés, ce Bwanimir M'Poutine, par exemple.
-Oui, mais vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est que d'être mégalo, quand vous avez déjà tout, vous en voulez toujours plus. Ah, être mégalo, c'est quelque chose que je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi.
En plus de ça, avant cet enlèvement hier soir, il y a eu un autre incident malencontreux dont Mlle Al-Ghan a été la victime. Cela s'est passé lors de l'inauguration de la plus grande succursale des Galeries Al-Fayed au Gremlin-Tricêtre. Un parterre d'invités prestigieux avait été invité, dont l'Ambassadeur Mahmoud Hekhrazleyprut, et un étrange prince d'un émirat allié à l'Akinatoristan. C'est de lui qu'est venu le drame.
Le Kommodore blêmit et faillit s'étouffer avec son caffè-latte.
-Non, ne me dites rien...Il s'agit bien du Prince Samir Itleyqouÿ, n'est-ce pas ?
-Comment l'avez-vous deviné ? Vous le connaissez ? Voici sa photo...
-Lieber Gott im Himmel ! J'avais pourtant formellement interdit à ce crétin de se déguiser à nouveau ! Euh...oui, non...je le connais vaguement...juste de nom. De quel méfait s'est-il rendu coupable, cette fois-ci ?
-Il se tenait juste derrière Mlle Al-Ghan, un peu trop proche, et soudain il lui a mis une main au panier en lui demandant "Coumbien ti veux ? Haou meutch ?"
C'est tout ce qu'il eut le temps de dire avant que nos services de sécurité le plaquent au sol et lui cassent le nez. M. Al-Ghan n'a pas du tout apprécié et un simple appel téléphonique à mon bon pote le Sultan a suffi pour faire extrader cet olibrius en direction de l'aéroport International André le Géant du Gremlin-Tricêtre,..
...Minute, je croyais que c'était l'aéroport de Gogolcity qui s'appelait "André le Géant".
-Non, celui de Gogolcity à Ratatiney-les-Méninges, c'est l'aéroport Mulet numéro 9...quoiqu'il en soit, le gusse est arrivé en Akinatoristan et se trouve maintenant au pénitencier d'Al-Qatra'az.
Là-bas, lors de l'interrogatoire, on n'a pu obtenir aucun renseignement de lui, si ce n'est qu'il prétendait s'appeler Martial Catel alias Giant Jim, qu'il travaillait pour le Zinzinator et qu'à côté de lui Big Jim n'était qu'une couille-molle.
On l'a finalement incarcéré et aux dernières nouvelles, il s'est inscrit à l'atelier-théâtre de la prison où il joue dans une adaptation de Dhiamônts sir Khanapé d'Al-Bleik Ed Ouards. Comme Al-Qatra'az est un pénitencier exclusivement masculin, les nouveaux héritent toujours des rôles féminins. Il interprète le rôle tenu à l'origine par Aude Reyhep Burnous. Mais il dit être ravi de devoir se travestir en femme et de monter sur les planches, qu'il avait enfin trouvé sa vraie vocation après être passé à côté de sa vie pendant des années.
-Vous m'en voyez heureux pour lui. Finalement, je crois qu'il ne me manquera pas.
-Qu'est-ce que vous dites ?
-Oh rien, parlons plutôt de ces gravisseurs de Gravos. Comment s'est passé l'enlèvement ?
Ils étaient trois. Deux d'entre eux ont réussi à prendre la fuite, un homme et une femme. Le troisième, gêné par son embonpoint, a été aisément capturé au moment où il se précipitait sur Mlle Al-Ghan en chantant "Big bisou smack smack, big bisou..."
Il s'agit du terroriste partouzegais Charlos, dit "le chacal" à cause de son haleine pestilentielle, mais son véritable nom c'est Manuel Sanches da Costa dos Santos. Il revendique tous ses méfaits au nom de l'OLP (Orgasme de Libation de la Pénis-illine.) Voilà sa photo.
Les deux autres kidnappeurs ont pris la fuite à bord d'une Golf noire, ce qui laisse penser qu'ils agissent pour le compte du conte.
Maintenant que Telefunken et Grundig étaient hors-circuit, Totenhosen pensait au reste de son équipe. Il y avait là Philips, Blaupunkt, Becker...et la charmante Radiola...Il extraya de la poche de son veston une photo qu'il gardait toujours sur lui. Ce gros nigaud de Gottschalk Grundig avait le malheur d'y figurer en compagnie des autres, mais ça restait une équipe qui ne manquait pas de gueule, tout de même
Tous les Jims qu'il avait à disposition étaient déjà envoyés en mission, il allait donc faire appel à son meilleur limier.
Totenhosen leva les yeux vers Crodogang.
-Je mets 004 sur le coup.
-Moi aussi je vais mettre mes meilleurs hommes au parfum.
...................................................................................................................................................................
Au même moment, sur une route du ZInzimbwe, une Golf GTI roulait à tombeau ouvert. Julien Amano alias Jean Moulain était assis au volant, et sur le siège passager prenait place Irina Stas, occupée à se remaquiller. Jean Moulain avait du mal à se concentrer sur la route car il ne cessait de porter son regard sur le body léopard de sa coéquipière avec grande convoitise.
-Dis ma p'tite poule, pas mal le casse qu'on a fait, hein ? Mais fallait-y qu'on mette les bouts dans cette bagnole moderne ? Moi je dis qu'une bonne vieille Traction Avant...Et t'es sûre qu'on nous a pas filés ?
Tu sais qu'on doit avoir les poulets du monde entier au derche. L'autre gros mastodonte barbu à l'haleine de chacal qui s'est fait gauler pourrait nous balancer ?
-Ecrase, Jeannot, je crois que t'es trop parano. Il n'a jamais vu nos visages dissimulés sous une cagoule.
-Tu peux pas savoir ce que c'est d'être parano, bébé. Tu te crois filé à chaque instant par tous les barbouzes du monde. Ah, être parano, c'est kek'chose je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi.
-T'en fais pas,mon Jeannot, ils vont porter leurs soupçons sur le Têtu. C'était ça le plan. Les Men in Golf sont censés bosser pour lui, et aujourd'hui, le GIGN, c'est nous.
Dis, au fait, tu sais pourquoi il se fait surnommer Têtu ? C'est une référence au magazine du même nom, ce qui expliquerait bien des choses, à commencer par le fait que c'était un des rares mecs qui ait jamais vu mon minou. A la place, il avait ce fantasme sado-maso de la maîtresse d'école avec moi. Berk, au fond il me dégoûtait
Ah vraiment, je suis contente de ne plus avoir à le fréquenter. Tu te rappelles ces conseils des ministres qu'il présidait ? Et tous ces calembours ridicules dont l'excès finissait par le faire par rouler sous la table ! Et je le voyais venir de loin, quand il faisait exprès de ponctuer ses phrases de mots en "ou" pour faire le jeu de cet excité du bulbe de fils Afflelou.
Maintenant que le Têtu nous a tous virés comme des pouilleux, il a préféré s'entourer de drag-queens au noms pas possibles comme...que sais-je, moi...Marine Le Stylo Bic ou Stéphane La Folle. Bosser pour Antiriad et l'Umeur Mossad, c'est quand même plus excitant.
-Ouais mon p'tit, laissons le père Grégoire à ses putasseries. Moi tu vois, c'est le danger qui m'fait bander, C'est mieux que mon ancienne vie de coupeur de tif. Et là, y'a quand même comme de la relance sur la gelée de coing, pas vrai ?
-Mais t'arrêtes un peu de parler comme dans un vieux film ? Tu t'prends pour Humphrey Bogart dans Casablanca ou quoi ? Non mais t'as vu ta tronche en plus ? Et tes fringues rétro ? Tu as plutôt l'air d'un figurant échappé du dernier tournage d'un village français...
-Dis ma poulette, la pénétration du tunnel du Saint-Queutard m'a donné bien des idées. Y'a pas qu'ma gorge qui soit chaude, j'ai aussi les parties en feu. Et si on s'arrêtait prendre notre pied dans un hôtel de passe, hein ?
-Ecrase Jeannot. Il faut qu'on arrive à notre planque à la Datcha Mallow pour y larguer cette peste d'otage qui est dans le coffre. Là-bas, Mor TaDel nous attendra afin de nous donner de nouvelles instructions si on veut pas se faire pincer.
Cette sale petite pute, non mais t'as vu sa robe ? Et ses bijoux ? C'est pas moi qui pourrait me les offrir, même en suçant comme une dingue. C'est pas non plus cette pétasse de Nena Walkman avec son museau de rongeur qui pourrait y arriver.
-Justement poupée, tu pourrais me sucer, moi. On a bien mérité une petite pause-gâterie, pas vrai ? J'ai une de ces envies de te tringler, comme ça là tout de suite et sans préliminaires, comme au bon vieux temps de nos conseils interministériels. Dégotons nous un bon p'tit tripot de derrière les fagots en-dehors de la Nationale, comme ça on baisera aussi nos poursuivants.
-Mais y'a PERSONNE qui nous suit, Jeannot, mate un peu le rétro. Mais je crois que c'est une bonne idée. Depuis que j'ai arrêté la clope, je suis devenue une véritable sex-addict. Tiens, y'a justement un love-motel à la prochaine sortie. Allons prendre notre pied et repartons vite.
-Merci, parce que là, à te reluquer comme ça, ma pépète, j'ai envie de faire pleurer Popol. Et j'ai bien fait de prendre des capotes avec moi car il paraît que tu r'files des maladies.
-Oh écrase, tu veux ?
Pour une fois, Jean Moulain avait raison de se montrer paranoïaque. Ils étaient bien pistés, mais pas de la manière à laquelle ils se seraient attendus.
-Bonjour, cher Leader, dites-donc, c'est pas la grande forme à ce que je vois.
-Ah m'en parlez pas, cher Kommodore. Depuis cette histoire d'enlèvement à Gravos, j'ai perdu le sommeil. Eyfer Al-Ghan est effondré et depuis le drame, il prend aspirine sur aspirine. Et si on ne retrouve pas sa fille, il menace de suspendre tous les contrats passés avec le Quisuisjeland et le Zinzimbwe. Cela signifie des milliards d'envolés.
Et puis...(et là le visage du "Crâne Rouge" s'empourpra)...j'avais des projets d'avenir avec mademoiselle Aura, même si de son côté, elle n'en avait pas l'air très enchantée. Mais en Akinatoristan, c'est le père qui décide de tout, et le père Al-Ghan m'avait promis sa main. Comme vous voyez, je suis dans de beaux draps. Mais vous même, vous avez l'air d'avoir une petite mine.
-Ach ! C'est...rien...un de mes éléments qui m'en fait voir de toutes les couleurs. Mais sais sans importance. Dites-moi, est-ce si grave si vous perdez tous vos contrats commerciaux avec le trust Al-Ghan ? Vous avez beaucoup d'autres amis fortunés, ce Bwanimir M'Poutine, par exemple.
-Oui, mais vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est que d'être mégalo, quand vous avez déjà tout, vous en voulez toujours plus. Ah, être mégalo, c'est quelque chose que je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi.
En plus de ça, avant cet enlèvement hier soir, il y a eu un autre incident malencontreux dont Mlle Al-Ghan a été la victime. Cela s'est passé lors de l'inauguration de la plus grande succursale des Galeries Al-Fayed au Gremlin-Tricêtre. Un parterre d'invités prestigieux avait été invité, dont l'Ambassadeur Mahmoud Hekhrazleyprut, et un étrange prince d'un émirat allié à l'Akinatoristan. C'est de lui qu'est venu le drame.
Le Kommodore blêmit et faillit s'étouffer avec son caffè-latte.
-Non, ne me dites rien...Il s'agit bien du Prince Samir Itleyqouÿ, n'est-ce pas ?
-Comment l'avez-vous deviné ? Vous le connaissez ? Voici sa photo...
-Lieber Gott im Himmel ! J'avais pourtant formellement interdit à ce crétin de se déguiser à nouveau ! Euh...oui, non...je le connais vaguement...juste de nom. De quel méfait s'est-il rendu coupable, cette fois-ci ?
-Il se tenait juste derrière Mlle Al-Ghan, un peu trop proche, et soudain il lui a mis une main au panier en lui demandant "Coumbien ti veux ? Haou meutch ?"
C'est tout ce qu'il eut le temps de dire avant que nos services de sécurité le plaquent au sol et lui cassent le nez. M. Al-Ghan n'a pas du tout apprécié et un simple appel téléphonique à mon bon pote le Sultan a suffi pour faire extrader cet olibrius en direction de l'aéroport International André le Géant du Gremlin-Tricêtre,..
...Minute, je croyais que c'était l'aéroport de Gogolcity qui s'appelait "André le Géant".
-Non, celui de Gogolcity à Ratatiney-les-Méninges, c'est l'aéroport Mulet numéro 9...quoiqu'il en soit, le gusse est arrivé en Akinatoristan et se trouve maintenant au pénitencier d'Al-Qatra'az.
Là-bas, lors de l'interrogatoire, on n'a pu obtenir aucun renseignement de lui, si ce n'est qu'il prétendait s'appeler Martial Catel alias Giant Jim, qu'il travaillait pour le Zinzinator et qu'à côté de lui Big Jim n'était qu'une couille-molle.
On l'a finalement incarcéré et aux dernières nouvelles, il s'est inscrit à l'atelier-théâtre de la prison où il joue dans une adaptation de Dhiamônts sir Khanapé d'Al-Bleik Ed Ouards. Comme Al-Qatra'az est un pénitencier exclusivement masculin, les nouveaux héritent toujours des rôles féminins. Il interprète le rôle tenu à l'origine par Aude Reyhep Burnous. Mais il dit être ravi de devoir se travestir en femme et de monter sur les planches, qu'il avait enfin trouvé sa vraie vocation après être passé à côté de sa vie pendant des années.
-Vous m'en voyez heureux pour lui. Finalement, je crois qu'il ne me manquera pas.
-Qu'est-ce que vous dites ?
-Oh rien, parlons plutôt de ces gravisseurs de Gravos. Comment s'est passé l'enlèvement ?
Ils étaient trois. Deux d'entre eux ont réussi à prendre la fuite, un homme et une femme. Le troisième, gêné par son embonpoint, a été aisément capturé au moment où il se précipitait sur Mlle Al-Ghan en chantant "Big bisou smack smack, big bisou..."
Il s'agit du terroriste partouzegais Charlos, dit "le chacal" à cause de son haleine pestilentielle, mais son véritable nom c'est Manuel Sanches da Costa dos Santos. Il revendique tous ses méfaits au nom de l'OLP (Orgasme de Libation de la Pénis-illine.) Voilà sa photo.
Les deux autres kidnappeurs ont pris la fuite à bord d'une Golf noire, ce qui laisse penser qu'ils agissent pour le compte du conte.
Maintenant que Telefunken et Grundig étaient hors-circuit, Totenhosen pensait au reste de son équipe. Il y avait là Philips, Blaupunkt, Becker...et la charmante Radiola...Il extraya de la poche de son veston une photo qu'il gardait toujours sur lui. Ce gros nigaud de Gottschalk Grundig avait le malheur d'y figurer en compagnie des autres, mais ça restait une équipe qui ne manquait pas de gueule, tout de même
Tous les Jims qu'il avait à disposition étaient déjà envoyés en mission, il allait donc faire appel à son meilleur limier.
Totenhosen leva les yeux vers Crodogang.
-Je mets 004 sur le coup.
-Moi aussi je vais mettre mes meilleurs hommes au parfum.
...................................................................................................................................................................
Au même moment, sur une route du ZInzimbwe, une Golf GTI roulait à tombeau ouvert. Julien Amano alias Jean Moulain était assis au volant, et sur le siège passager prenait place Irina Stas, occupée à se remaquiller. Jean Moulain avait du mal à se concentrer sur la route car il ne cessait de porter son regard sur le body léopard de sa coéquipière avec grande convoitise.
-Dis ma p'tite poule, pas mal le casse qu'on a fait, hein ? Mais fallait-y qu'on mette les bouts dans cette bagnole moderne ? Moi je dis qu'une bonne vieille Traction Avant...Et t'es sûre qu'on nous a pas filés ?
Tu sais qu'on doit avoir les poulets du monde entier au derche. L'autre gros mastodonte barbu à l'haleine de chacal qui s'est fait gauler pourrait nous balancer ?
-Ecrase, Jeannot, je crois que t'es trop parano. Il n'a jamais vu nos visages dissimulés sous une cagoule.
-Tu peux pas savoir ce que c'est d'être parano, bébé. Tu te crois filé à chaque instant par tous les barbouzes du monde. Ah, être parano, c'est kek'chose je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi.
-T'en fais pas,mon Jeannot, ils vont porter leurs soupçons sur le Têtu. C'était ça le plan. Les Men in Golf sont censés bosser pour lui, et aujourd'hui, le GIGN, c'est nous.
Dis, au fait, tu sais pourquoi il se fait surnommer Têtu ? C'est une référence au magazine du même nom, ce qui expliquerait bien des choses, à commencer par le fait que c'était un des rares mecs qui ait jamais vu mon minou. A la place, il avait ce fantasme sado-maso de la maîtresse d'école avec moi. Berk, au fond il me dégoûtait
Ah vraiment, je suis contente de ne plus avoir à le fréquenter. Tu te rappelles ces conseils des ministres qu'il présidait ? Et tous ces calembours ridicules dont l'excès finissait par le faire par rouler sous la table ! Et je le voyais venir de loin, quand il faisait exprès de ponctuer ses phrases de mots en "ou" pour faire le jeu de cet excité du bulbe de fils Afflelou.
Maintenant que le Têtu nous a tous virés comme des pouilleux, il a préféré s'entourer de drag-queens au noms pas possibles comme...que sais-je, moi...Marine Le Stylo Bic ou Stéphane La Folle. Bosser pour Antiriad et l'Umeur Mossad, c'est quand même plus excitant.
-Ouais mon p'tit, laissons le père Grégoire à ses putasseries. Moi tu vois, c'est le danger qui m'fait bander, C'est mieux que mon ancienne vie de coupeur de tif. Et là, y'a quand même comme de la relance sur la gelée de coing, pas vrai ?
-Mais t'arrêtes un peu de parler comme dans un vieux film ? Tu t'prends pour Humphrey Bogart dans Casablanca ou quoi ? Non mais t'as vu ta tronche en plus ? Et tes fringues rétro ? Tu as plutôt l'air d'un figurant échappé du dernier tournage d'un village français...
-Dis ma poulette, la pénétration du tunnel du Saint-Queutard m'a donné bien des idées. Y'a pas qu'ma gorge qui soit chaude, j'ai aussi les parties en feu. Et si on s'arrêtait prendre notre pied dans un hôtel de passe, hein ?
-Ecrase Jeannot. Il faut qu'on arrive à notre planque à la Datcha Mallow pour y larguer cette peste d'otage qui est dans le coffre. Là-bas, Mor TaDel nous attendra afin de nous donner de nouvelles instructions si on veut pas se faire pincer.
Cette sale petite pute, non mais t'as vu sa robe ? Et ses bijoux ? C'est pas moi qui pourrait me les offrir, même en suçant comme une dingue. C'est pas non plus cette pétasse de Nena Walkman avec son museau de rongeur qui pourrait y arriver.
-Justement poupée, tu pourrais me sucer, moi. On a bien mérité une petite pause-gâterie, pas vrai ? J'ai une de ces envies de te tringler, comme ça là tout de suite et sans préliminaires, comme au bon vieux temps de nos conseils interministériels. Dégotons nous un bon p'tit tripot de derrière les fagots en-dehors de la Nationale, comme ça on baisera aussi nos poursuivants.
-Mais y'a PERSONNE qui nous suit, Jeannot, mate un peu le rétro. Mais je crois que c'est une bonne idée. Depuis que j'ai arrêté la clope, je suis devenue une véritable sex-addict. Tiens, y'a justement un love-motel à la prochaine sortie. Allons prendre notre pied et repartons vite.
-Merci, parce que là, à te reluquer comme ça, ma pépète, j'ai envie de faire pleurer Popol. Et j'ai bien fait de prendre des capotes avec moi car il paraît que tu r'files des maladies.
-Oh écrase, tu veux ?
Pour une fois, Jean Moulain avait raison de se montrer paranoïaque. Ils étaient bien pistés, mais pas de la manière à laquelle ils se seraient attendus.