La correspondance... Je n'ai pas trop de souvenirs à l'époque des Années 80 à l'exception peut être de l'été 1988 où première expérience "coloniale vacancière" qui a fait son apparition dans ma petite vie, d'ailleurs la seule et l'unique.
Pas très grande talentueuse à l'époque et suis incapable de définir d'ailleurs les supports que j'utilisais pour écrire à mes parents hormis la carte d'anniversaire pour ma maman sur une carte postale géante [format A4] sur lequel se trouvait un cygne dans un lac de montagne du massif centrale. Plus petite, j'ai écrit une lettre au Père Noël mais ça avait plus l'allure de 30 abonnements de vignettes collantes de magazines sur une feuille qu'une vraie lettre ! Ca compte aussi non !?
J'y avais mis pourtant tout mon amour à l'époque !
Depuis toujours je louchais terriblement sur les papiers à lettres dans les papeteries mais ces derniers étaient relativement onéreux. Néanmoins, dès que je pouvais me glisser dans une papeterie, je trouvais un certain bonheur... Les beaux crayons, les belles couleurs, les beaux papiers, tout un environnement plaisir qui au final n'a fait qu'alimenter ceux que je suis aujourd'hui et le métier que j'ai choisi !
Pour mes 11 ans, comme cadeau d'anniversaire !?
Deux stylos plumes et des feuilles réglure séyes en 4 couleurs : vertes, jaunes, roses et bleues. Un pure bonheur pour la demoiselle que j'étais ! Et écrire en turquoise à l'époque, c'était dans le top !!
Ce n'est qu'à partir de décembre 1990 que l'on a commencé réellement à s'écrire entre copines, durant chaque période de vacances et j'avais la chance d'avoir de très bonnes copines correspondantes qui écrivaient régulièrement et surtout qui aimaient écrire. A partir de ces vacances de Noël 90, l'on s'écrivait ainsi globalement tous les 3 / 4 jours hormis les week-ends. C'est à cette période que les premiers papiers à lettres sont apparus aussi dans nos petits univers. Hé oui, j'avais une copine qui m'écrivait sur du papier à lettres fantaisie et il était hors de question que je sois en reste.
A partir de là, j'ai pu doucement avoir quelques papiers à lettres et notamment une fois un Fotografica... Ah les Fotografica, le summum des papiers à lettres... Magiques, magnifiques et terriblement terribles... Ca vaut bien une redondance littéraire pour le coup !! Je bavais littéralement devant le catalogue [un que je gardais et deux autres que je découpais pour décorer agenda et journaux intimes [Tiens ça me fait penser que je dois avoir une enveloppe avec pleins de vignettes quelques parts... Il va falloir que je fouine !] ! Pour le porte feuille, c'était plus difficile et il fallait en plus un minimum de commande, ce qui n'arrangeait pas la situation... L'argent de poche d'une ado n'étant pas dès plus aisée... Et puis, il n'y avait que 10 feuilles dans chaque pochette et ceux quelque soit le papier à lettres.
Autrement dit sur 10 feuilles et 10 enveloppes, je conservais obligatoirement un jeux en souvenir et le reste étaient destinée à des copines qui s'investissaient vraiment... en prenant soin de ne pas toujours utiliser le même papier dans la même semaine ou les deux semaines suivantes ! Et puis, si absence de papier à lettres ou cartes d'anniversaire, je faisais le mien !
Et pour être certaine de ne pas mélanger tout le courrier que je recevais et le conserver dans l'ordre, je numérotais soigneusement mes lettres reçues et à chaque début d'année scolaire, septembre signifiait la remise à zéro du compteur. Il n'était pas rare d'écrire 2 / 3 lettres le même jour surtout si je recevais le même nombre de lettres, le matin dans la boîte aux lettres.
Seul bémol, c'était les timbres et encore, à cette époque, il ne fallait pas se plaindre ! 2,00 Francs pour les premières lettres et puis 2,10 Francs et ensuite 2,20 Francs. Ce qui néanmoins représentait une certaine somme à l'époque ! Surtout au débit où nous écrivions les unes et les autres. Et pourtant quand on voit le prix actuel du timbre, on se dit qu'à l'époque, on était pas si mal logé. Je doute qu'aujourd'hui et avec le prix actuel du timbre, j'aurai eu la possibilité d'écrire autant.
Plus tard, au lycée et à partir du moment où il y a eu une imprimante, j'ai pris grandement plaisir à créer moi même mon papier à lettres et donc à le personnaliser à chacune de mes correspondances voir même tout écrire à l'ordinateur avec une police d'écriture calligraphiée... Les polices d'écriture étaient un de mes passe temps aussi !! Sauf qu'à l'époque, on retrouvait souvent les mêmes !
A partir de la première, terminale, j'ai commencé à fondre sur les plumes, les belles lettres et la calligraphie. J'ai acquis de nombreuses plumes [et à petits prix] et des plus originales accompagnée de diverses encres colorés Fludine pour parfaire ma correspondance. Un travail pas particulièrement simple à effectuer au départ mais relativement agréable quand on y prend goût... à l'exception peut être des tâches et des plumes qui accrochent au papier...



Etudiante, au détour d'une ballade, j'ai dans une papeterie [tiens encore !!] découvert un objet des plus étonnant. Un joli bâton décorer d'une vingtaine de centimètre... Je me suis bien demandé ce que c'était, mais que c'était joli... et quand je l'ai su... je n'ai pas résisté ! Un joli bâton de cire à cacheter, l'ultime décoration pour des courriers prestigieux...

Et qui dit cire, dit également cachet de cire... mon premier cachet fut celui de la correspondance, une petite main tenant une plume d'oie.
La classe à tous les niveaux ! lol...
Après plusieurs années, en 2007, et durant quelques jours de vacances à Rennes, j'ai eu l'opportunité hasardeuse de découvrir une petite boutique consacré entièrement à l'écriture. Le paradis de l'écriture pour une amoureuse de l'écriture, des belles lettres et des jolies couleurs... Comment faire quand vous entrer dans une petite boutique au nom évocateur de "L'encrier" où même l'odeur à l'intérieur vous transporte dans une autre dimension... où le plancher à chacun de vos pas craquelle de son temps passé et vous témoigne d'un imaginaire passé. J'ai alors regardé timidement et avec une certaine émotion chacun de ces petits jouets ne sachant pas où donner de la tête tellement, il y en avait, tellement c'était joli. Je bavais sur chaque objet, timide, impressionnée avec une certaine émotion ne sachant que regarder.
J'ai acquis plusieurs petits objets tout timidement dont deux cachets de cire roman, un bruleur de cire [que je n'ai eu encore le coeur d'utiliser], encreur, ainsi qu'un friseur à bolduc.


Mes premiers cachets de cire n'étaient pas forcement très jolis mais je me débrouillais pas trop mal quand même et le principal c'est que cela soit présentable.
Aujourd'hui, j'oscille autant avec le mail artistique, que l'écriture bien que l'ordi est quand même une certaine avance mais j'ai toujours autant de plaisir à écrire sur un papier et creer de belles lettres calligraphiques qu'être originale sur un mail ! Et puis, il m'est même arrivé d'écrire un courrier manuellement pour le scanner et l'envoyer par mail ! lol...
Tout deviens possible !
Alors, je me suis effectivement un petit peu éloigner du sujet de base, mais au final tout est lié de prés ou de loin à la correspondance !
Ah, j'oubliais mais vous le savez peut être déjà, je suis une incorrigible passionnée !
A bientôt.
Coeurs-de-Bonbons.
