TAKESHI KITANO
Publié : 10 févr. 2013, 18:18
Quelques mots sur ce réalisateur nippon que j'ai découvert à cette époque grâce à un ami cinéphile. Takeshi Kitano déborde sans doute des années 90, mais restera pour moi attaché à cette période qu'il aura marqué de son empreinte. Touche-à-tout dans le domaine des arts, il se fait surtout connaître au Japon avec des jeux télé un peu stupides (l'un d'entre eux est diffusé sous le titre Takeshi's castle, avec des commentaires ajoutés), et s'il a déjà joué au cinéma auparavant (il était le sergent sadique de Furyô - Merry Christmas, Mister Lawrence, avec Ryuichi Sakamoto et David Bowie), il gagne dans les années 90 le surnom de Clint Eastwood japonais, avec des films de yakuza comme Violent cop (sorte de Kitano rencontre l'inspecteur Harry rencontre Bad Lieutenant), Jûgatsu (Octobre), Sonatine (peut-être mon préféré, où un yakuza est envoyé en mission à Okinawa, mais il s'agit en fait de...), Hana-bi (qui signifie feu d'artifice, le dernier voyage d'un yakuza pour accompagner sa femme malade, très beau également) ou même Aniki, mon frère (même si celui-ci date en fait de 2000 ou 2001. Aniki n'est pas un prénom, mais une façon d'appeler son grand frère). Son style joue notamment sur le contraste entre un rythme plutôt calme, malgré des moments de tension, et soudain une explosion de violence semblant sortie de nulle part...
Mais Kitano ne s'est pas non plus limité à ce genre de films, et nous a offert des histoires étonnantes, comme dans a scene at the sea, qui raconte la romance entre un jeune homme et une jeune fille apparemment sourds et muets, et la passion du jeune homme pour le surf après qu'il eût trouvé une planche abandonnée. Kitano s'est également essayé au registre de la comédie avec le touchant été de Kikujiro, road movie au Japon dans lequel un petit garçon élevé par sa grand-mère décide de profiter des grandes vacances pour rejoindre tout seul et de son propre chef sa mère, qui vivrait à l'autre bout du pays afin de travailler et de pouvoir lui envoyer de l'argent pour vivre. La route n'étant malgré tout pas sûre pour un enfant, une jeune femme rencontrée en chemin impose à son ami, un yakuza de bas étage pas très futé, et interprété par Kitano, d'accompagner l'enfant. Il y a eu aussi Kids return (sur deux jeunes, inspiré en partie par la jeunesse de Kitano), ou la pochade Getting any, mais je n'ai pas vu ce dernier, apparemment plus proche de l'esprit des jeux tv de Kitano que de ses autres films.
J'aime beaucoup ces films, qui m'ont fait découvrir certains aspects du Japon (sauf Aniki, situé pour la majeure partie aux Etats-Unis), et j'aime également beaucoup leur musique, à l'époque oeuvre du célèbre Joe Hisaishi, qui a également composé les musiques de la plupart des films de Hayao Miyazaki (mais ceci est une autre histoire). Dernier détail, Aniki a permis à un autre comédien de se faire connaître, il s'agit de Omar Epps, alias Foreman dans la série Docteur House).
Ah, j'oubliais : ces films sont à voir en vo sous-titrée. Une vf existe, mais...
Violent cop
Jûgatsu
A scene at the sea
Sonatine
Hana-bi
L'été de Kikujiro
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Bonus, l'avis de Jean-Pierre Dionnet :
Mais Kitano ne s'est pas non plus limité à ce genre de films, et nous a offert des histoires étonnantes, comme dans a scene at the sea, qui raconte la romance entre un jeune homme et une jeune fille apparemment sourds et muets, et la passion du jeune homme pour le surf après qu'il eût trouvé une planche abandonnée. Kitano s'est également essayé au registre de la comédie avec le touchant été de Kikujiro, road movie au Japon dans lequel un petit garçon élevé par sa grand-mère décide de profiter des grandes vacances pour rejoindre tout seul et de son propre chef sa mère, qui vivrait à l'autre bout du pays afin de travailler et de pouvoir lui envoyer de l'argent pour vivre. La route n'étant malgré tout pas sûre pour un enfant, une jeune femme rencontrée en chemin impose à son ami, un yakuza de bas étage pas très futé, et interprété par Kitano, d'accompagner l'enfant. Il y a eu aussi Kids return (sur deux jeunes, inspiré en partie par la jeunesse de Kitano), ou la pochade Getting any, mais je n'ai pas vu ce dernier, apparemment plus proche de l'esprit des jeux tv de Kitano que de ses autres films.
J'aime beaucoup ces films, qui m'ont fait découvrir certains aspects du Japon (sauf Aniki, situé pour la majeure partie aux Etats-Unis), et j'aime également beaucoup leur musique, à l'époque oeuvre du célèbre Joe Hisaishi, qui a également composé les musiques de la plupart des films de Hayao Miyazaki (mais ceci est une autre histoire). Dernier détail, Aniki a permis à un autre comédien de se faire connaître, il s'agit de Omar Epps, alias Foreman dans la série Docteur House).
Ah, j'oubliais : ces films sont à voir en vo sous-titrée. Une vf existe, mais...
Violent cop
Jûgatsu
A scene at the sea
Sonatine
Hana-bi
L'été de Kikujiro
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Bonus, l'avis de Jean-Pierre Dionnet :