Philippe EIDEL

Rendez un dernier hommages aux personnalités marquantes des années 80 qui nous ont quitté ... :-(
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Dynaroo86
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Philippe EIDEL

Message : # 354866Message Dynaroo86
19 sept. 2019, 06:57

Avec un peu de retard, décès le 06/09 de Philippe Eidel, connu pour avoir composé ce générique et bien d'autres:
Dinosaure de la très légendaire décennie des 80's, comme mon ami "et bien plus encore" Denver !

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pak
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Re: Philippe EIDEL

Message : # 354871Message pak
19 sept. 2019, 13:11

Une bien triste nouvelle, pour les fans d'Indochine pour lesquels il a contribué au succès de leurs débuts.

Mais c'était il y a un an qu'est survenu ce décès. Ceci dit, il n'est jamais trop tard de rendre hommage à un artiste.

Philippe Eidel est né le 22 décembre 1956 à Antananarivo, capitale de l’île de Madagascar, d’un père marseillais et d’une mère créole. Il découvre la musique en autodidacte, passionné, il arrête ses études pour apprendre à jouer de la guitare, se perfectionnant en jouant pour divers petits groupes dans les années 1970. Arrivent les premiers synthétiseurs, il est à Paris, et en écoutant des groupes comme Kraftwerk ou Tangerine Dream, il e dit que c'est pour lui, et se forme à l'instrument.

C'est en 1980 que tout va basculer pour luin quand il se voit proposer de participer au lancement de Taxi Girl, comme arrangeur et programmeur. Son travail attire l’attention du groupe qui assure les premières parties des concerts de Taxi Girl, un certain Indochine. Pour eux il sera musicien, arrangeur, producteur et réalisateur de clips, et il ne sera pas pour rien au succès phénoménal d'Indochine, et de leurs titres comme "L’Aventurier", "3ème sexe", "Canary Bay", "Trois nuits par semaine"... Il les accompagne jusqu’à l’album "Le Baiser" en 1989. Dans les années 1990, il continuera à travailler avec d'autres artistes aux univers divers, mais son autre passion, depuis le début des années 1980, c'est l'habillage musical des images.

Ainsi, en 1984, il envoie quelques propositions musicales pour un projet d'une nouvelle chaîne télé, qui s'appellera Canal+. Vu le paysage télévisuel de l'époque, il n'y croit pas trop. Mais Canal+ a des ambitions de changement, et son travail plaît à Pierre Lescure qui lui confie l'intégralité de l’habillage musical de la chaine. Il va donc signer l’identité sonore de Canal+, et ce pendant près de vingt ans, ce qui marquera toute une génération, abonnée ou pas, sans pour autant qu'elle sache mettre un nom sur l'auteur de tous ces jingles. Ponctuellement, il composera pour d’autres médias tels que M6, La 7, TV5 ou la radio Le Mouv’.

Il va alors aller plus loin et aborder le monde du cinéma. après quelques courts métrages et un documentaire sur la société Gaumont, il est contacté en 1989 par le dessinateur Enki Bilal qui réalise son premier film, Bunker Palace Hotel : cela donnera un album nommé "Balkan". Il collabore ensuite avec Peter Brook pour la mini-série de 5h20, Le Mahâbhârata (The Mahabharata), dont une version raccourcie sortira en salles. 1992 marque sa rencontre décisive avec le réalisateur Philippe Harel, qui lui permet d'accéder à des projets plus médiatiques, avec ses films L'Histoire du garçon qui voulait qu'on l'embrasse (1993), Les Randonneurs (1996) et Le Vélo de Ghislain Lambert (2000). Collaboration à succès qu'il confirme parallèlement avec Pierre Salvadori pour Cible émouvante (1992), Les Apprentis (1995) et De vrais mensonges (2009). Citons encore Eric Rohmer pour Conte d’été (1995), Cédric Klapisch pour le "Césarisé" Un air de famille (1996), Thomas Gilou pour Chili Con Carne (1999), Amos Gitaï pour Kadosh (1999)... En 1997, il est nommé aux Victoires de la Musique pour la musique du film Imuhar - Une légende de Jacques Dubuisson. Plus récemment, il avait composé pour le téléfilm en deux parties Le Bal des secrets de Christophe Barbier (2013), son dernier travail étant la musique du film La Lune est tombée de Gahité Fofana (2015).

Sa musique a constamment évolué, démarrant à l'ère de la New wave pour aboutir à des consonances africaines, absorbant diverses influences, le compositeur revendiquant son goût pour le métissage de la musique. Discret, il a pourtant participé à quelques évènements majeurs du paysage audiovisuel des années 1980, et à quelques beaux succès du cinéma français des années 1990.

Philippe Eidel s’est éteint dans la nuit du 5 au 6 septembre 2018 des conséquences d’une maladie fulgurante. Il n’avait que 61 ans.


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La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

Pierre Desproges (juin 1986)

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Tyswyck
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Re: Philippe EIDEL

Message : # 354876Message Tyswyck
19 sept. 2019, 18:08

Je ne connaissais pas du tout... Sauf ses musiques, apparemment. Encore un qui est parti jeune, d'après ce que je lis.

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Tipoune
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Re: Philippe EIDEL

Message : # 354884Message Tipoune
19 sept. 2019, 19:06

J'avoue que je ne connaissais que ses musiques... :pale:
Ils vécurent enfants et firent beaucoup d'heureux !! :sunny:

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Tommy
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Re: Philippe EIDEL

Message : # 354972Message Tommy
25 sept. 2019, 08:05

Ce triste évènement est passé inaperçu, je n'avais pas du tout entendu parler de cette disparition.

Je ne connaissais pas la carrière de ce Monsieur, mais l'habillage sonore des débuts de Canal Plus est vraiment marquant, typique de son époque, et devrait figurer dans la bande son de la culture française de cette décennie.

j'ai des frissons quand j'entends ce jingle, et il est indissociable de cette belle ellipse colorée ...
Image Au banquet de l'amitié, chacun peut trouver sa pitance ... Mais au festin des loups, il n'y a pas de dessert ... (Professeur Procyon)

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