Message : # 197562Message
Philou62
21 juil. 2010, 20:50
Le problème du prix n'est pas là. Certes, elle utilisait un processeur très connu et qui avait déjà bien fait ses preuves puisqu'on le rencontre aussi entre autres dans l'Amiga, l'Atari ST, la Mega Drive, le X68000 (un rêve ce micro !), sans oublier dans de nombreuses bornes d'arcade. Le processeur Zilog Z80 qui l'épaule est aussi très connu (ce processeur huit bits officie également dans la Master System, mais aussi les Amstrad CPC et PCW, les Spectrum, le MSX et j'en passe). Certes, mais en dehors de ces processeurs (boostés pour l'occasion, comme dans un X68000 par exemple), la console se distingue par son chip graphique qui permet d'afficher 4096 couleurs à l'écran, comme en arcade (contre 64 pour la Mega Drive, voire au mieux, 256 pour la Super Nintendo), sachant qu'au niveau sonore, on était bien au dessus de toutes les autres également. Bref, la Neo-Geo utilisait une technologie d'arcade, mais miniaturisée en console. Et l'arcade constituait à l'époque le top du top technologique en matière de jeu vidéo, c'était donc forcément très onéreux.
Concernant le prix des cartouches, il faut déjà rappeler ce que c'est. Une cartouche est en vérité un ensemble de composants plus ou moins complexe qui renferme de la mémoire (morte, le plus souvent), sur laquelle est stockée un jeu. Le coût de fabrication d'une cartouche n'a donc rien à voir avec celui d'un CD par exemple. D'ailleurs, les jeux Mega Drive ou Super Nintendo étaient déjà assez chers (entre 350 et 550 francs en neuf). Concernant la Neo-Geo, il faut savoir que les cartouches renferme une technologie bien plus complexe, et aussi beaucoup plus de mémoire. Donc, beaucoup plus de composants, il suffit de voir à quoi ressemble une cartouche Neo-Geo par rapport à celle d'une console ordinaire (la différence de taille est énorme !). Pour parler chiffres, c'est simple, les cartouche Neo-Geo les plus complexes atteignent pratiquement un Gigabit de données pour les derniers jeux sortis dessus (soit 1 000 Megabits !). C'est trente fois plus que sur les autres consoles 16 bits, qui plafonnent à une trentaine de Megabits, maximum ! On comprend mieux pourquoi les cartouches étaient aussi chères. C'était tout simplement un autre monde !