J'avoue que j'ai de grosses difficultés à écrire un commentaire sur cet événement.
Je ne voudrais pas passer pour une folle, mais pour moi, cet événement est quelque chose que je n'ai pas vécu pleinement, mais qui m'apparaît comme une chose inévitable.
Disons que pour moi, John Lennon, c'est "Les Beatles", je suis incapable de vous dire si une chanson a été écrite avant ou après leur séparation car pour moi, j'entends la voix de Lennon, bah c'est les Beatles
Bon bref, voilà...
Evidemment, je ne vais pas dire que c'est normal de se faire assassiner, mais en relisant tout ce que je possède sur les Beatles, leurs séparations, leurs vies ... avec le recul, je me dis que ce triste et débile événement n'est pas si étonnant que çà. Déjà, en tant que groupe, les Beatles déchaînaient des passions violentes que ce soit dans l'amour des fans ou la haine que leur nouvelle musique suscitait chez les réfractaires à leurs idées.
Bien sûr, leur début était tout gentil : les 60's étaient les années "tendre love", guimauve et petits mots doux. On est dans les Hello, Goodbye, I love You, doudoudidou ...
Quand ils ont commencé à durcir le ton et à s'engager un peu plus dans leurs paroles dans les 70's, là, les grincements de dents ont commencé, leur période LSD, psychédélico-peace and love a commencé à en énerver plus d'un, rappelons qu'ils ont quand même été interdit de concert aux Etats Unis parfois à cause de propos "antichristianistes", de comportements immoraux ... çà a commencé à partir dans tous les sens ... jusqu'à leur séparation ... mais alors que certains continuèrent tranquillement leur chemin sans pour autant retomber dans l'anonymat, d'autres continuèrent dans le sulfureux et le scandaleux.
Ainsi donc, John Lennon continua-t-il de faire parler de lui par ses engagements (certes louables, là, n'est pas la question) et surtout ses coups d'éclats : je pense que tout le monde se souvient de sa formidable prestation du fond de son lit pour manifester contre la guerre.
Passer sa journée dans de magnifiques draps de satin immaculés, le tout filmé par des caméras, du soir au matin pour manifester contre la guerre, çà en a écœuré plus d'un.
Le fait également de se couper leurs cheveux pour les vendre pour également cette fameuse guerre, l'énervement était à son comble.
Ceux qui avaient un proche parti à cette guerre trouvaient çà du plus mauvais goût de faire de tels coups d'éclats médiatiques alors qu'ils perdaient leur fils ou leur mari au fond d'une rizière vietnamienne. Ces actions étaient louables dans le concept, mais on été très mal perçues par certains ... en tous les cas, çà ne laissait pas indifférent, donc quand on n'est pas indifférent, soit on aime, on admire, on aime "à la folie", soit on déteste et on n'a qu'une envie : faire disparaître ce qui nous dérange.
Donc, certes, c'est celui-là, ce jour-là qui a agi, mais je pense que malheureusement, si çà n'avait pas été lui, çà aurait été quelqu'un d'autre.
çà fait un peu comme Maryline Monroe : il y a des personnes comme çà qui sont trop "merveilleuses", trop brillantes, trop éclatantes, qui déchaînent trop de choses autour d'elles ...pour mourir vieilles et tranquilles.
John Lennon était de ce genre-là ... toute cette passion qu'il suscitait ... aura eu raison de lui.
