par JPB » 21 sept. 2011, 11:31
Bonjour,
Une fois de plus, excellent article Tommy !

J'adore le ton que tu emploies, et chapeau pour la pub que tu as dénichée sur le net ! Je l'attendais avec impatience celui-là, parce que contrairement aux autres articles, la machine dont tu parles, JE L'AVAIS !! Et je l'ai toujours.
L'époque était fantastique. Cet engouement pour les jeux vidéo était nouveau, parfois mal vu, parfois bien ressenti, mais pour la grande majorité tout simplement incompris. Voir un môme de 11 ans jouer dans les cafés était surprenant, les gens autour de moi me regardaient des fois avec mépris, ou amusement, mais
on me regardait - alors que pour moi, il n'y avait rien de répréhensible. Et avoir une console chez soi, en partant de cette optique, était pour beaucoup presque maléfique...
Et encore, avec mes parents, je suis bien tombé : ils étaient ouverts à ces nouvelles technologies, sans pour autant y goûter, et ne considéraient pas que c'était diabolique ou purement mercantile. Ainsi ma Coleco... Mais avant tout, je me dois de resituer l'époque, pour que les choses soient claires.
En 1980, arrivé à Clermont-Ferrand, je tombe tout d'abord sur le jeu d'arcade Space Panic dans un petit café près de l'école. C'est le début de ma passion pour les jeux vidéo, et petit à petit je découvre la plupart des jeux d'arcade de l'époque en me faufilant dans tous les bistrots près de chez moi.
C'est en septembre 1982 que sort le magazine Tilt, premier bimensuel consacré aux jeux vidéo. Jusque là, ma vision n'allait pas beaucoup plus loin que les jeux d'arcade ; grâce au journal, j'entre également dans le monde des consoles et des petits jeux électroniques (c'est la mode des jeux à cristaux liquides entre autres), et bien entendu je me mets à saliver en pensant à avoir une console à la maison. Les tentatives que je fais alors auprès de mes parents, pour obtenir une console, se soldent par des échecs.
C'est par mes copains d'école que je découvre les premières consoles et ordinateurs. Tout d'abord grâce à Éric qui a une VCS Atari, et chez qui je vais jouer souvent (à Frogger, Space invaders, Battlezone...). Ma première impression, quand on joue à un jeu que j'ai connu en arcade, est que c'est bien moins joli, mais qu'on s'éclate quand même drôlement ! J'ai des souvenirs mémorables de parties à Joust, qu'est-ce qu'on a rigolé tous les deux !
D'autres personnes me font découvrir pêle-mêle une console de type Pong, un Ti-99/4A (avec Parsec, super jeu), et juste avant que j'achète ma Coleco, la console Vextrex avec MineStorm et Scramble.
Enfin, dans les magasins, principalement au Petit Navire de Clermont, je joue à la Vidéopac.
Et puis arrive l'été 1983 : parution des tests de la Coleco dans le Tilt n°5, premiers jeux testés dans le numéro suivant : je dévore ces pages, bouche-bée devant les graphismes somptueux et les commentaires élogieux. Par ailleurs, à la FNAC du Centre Jaude, deux consoles sont mises en présentation, l'une avec Zaxxon, l'autre avec les Schtroumpfs, et je ne me prive pas d'aller y jouer autant que je peux. Les magasins commencent à proposer des dépliants publicitaires vantant les qualités de la Coleco et affichant les jeux disponibles, j'en prends plein. Pour résumer : il me faut cette console. Mais encore une fois, pas moyen d'arriver à convaincre mes parents.
La situation reste telle quelle jusqu’au jour où j’appends qu’on va déménager à Cannes. Comme on l'avait déjà fait, je sais que je vais encore me retrouver tout seul pendant un bout de temps : du coup je retente de convaincre mes parents : ils capitulent pour le Noël qui précède le déménagement, et payent la moitié de la CBS ColecoVision (je paye l’autre moitié grâce à mon argent de poche loooonguement économisé) et je deviens l’heureux joueur de Donkey Kong, Venture, Zaxxon et Looping - chez moi ! Fantastique, moi qui bavais depuis si longtemps devant les VCS Atari et autres consoles des copains ! Comme on a une petite télé qui sert pour les vacances, ils me la prêtent gentiment, pour que je puisse jouer dans ma chambre sans les embêter.
Je retrouve donc, les yeux humides d’émotion à peine contenue, les jeux qui me plaisaient tant en arcade, mais cette fois je suis assis, au chaud, et chez moi. Mes pauvres parents, eux, commencent à maudire cette console, vu qu’ils n’entendent à longueur de journée que le dandinement de Mario dans Donkey Kong. Si vous ne savez pas ce que c’est, désolé, je ne peux rien pour vous...
À Cannes, en parallèle avec l'achat de l'Adam, je continue à acheter des cartouches pour la Coleco (et je vais de moins en moins jouer en arcade). Parmi elles : Space Panic, Rocky et ses fantastiques Super Controllers, Q*Bert, Burger Time, Front Line, Tarzan, Bump'n'Jump...
Ensuite, on déménage à Marseille. Au début, c'est toujours la Coleco qui a mes faveurs : j'acquiers ainsi Frenzy, Wargames, Roc'n'Rope, Super Cobra, Gateway to Apshai, Mountain King, et peu de temps avant que j'achète mon Atari ST, je termine par Subroc, Antartic Adventure et Carnival.
À Noël 1987, l'Atari ST supplante la Coleco dans mon univers de joueur, même si l'Adam continuera à me servir par la suite, car je n'ai pas d'imprimante avec mon Atari. Mais tout a une fin, et la Coleco et l'Adam finissent dans leurs cartons respectifs au moment où mes parents et moi déménageons à Nancy, en 1988 : pas de place pour tout brancher...
Il est intéressant de noter qu'aux alentours de l'année 2000, j'ai racheté quelques jeux et le module Turbo à un gars qui les mettait en vente près de Nancy. J'ai donc fait l'acquisition tardive de Turbo, Frogger, Pitstop, Lady Bug et Les Schtroumpfs...
Et voilà pour mon histoire d'amour avec la Coleco... Elle fonctionne toujours, je la branche de temps en temps. C'était vraiment une machine fantastique. Alors, merci Tommy pour ton article génial qui fait ressortir tous ces bons souvenirs !

Bonjour,
Une fois de plus, excellent article Tommy ! :) J'adore le ton que tu emploies, et chapeau pour la pub que tu as dénichée sur le net ! Je l'attendais avec impatience celui-là, parce que contrairement aux autres articles, la machine dont tu parles, JE L'AVAIS !! Et je l'ai toujours.
L'époque était fantastique. Cet engouement pour les jeux vidéo était nouveau, parfois mal vu, parfois bien ressenti, mais pour la grande majorité tout simplement incompris. Voir un môme de 11 ans jouer dans les cafés était surprenant, les gens autour de moi me regardaient des fois avec mépris, ou amusement, mais [i]on me regardait[/i] - alors que pour moi, il n'y avait rien de répréhensible. Et avoir une console chez soi, en partant de cette optique, était pour beaucoup presque maléfique...
Et encore, avec mes parents, je suis bien tombé : ils étaient ouverts à ces nouvelles technologies, sans pour autant y goûter, et ne considéraient pas que c'était diabolique ou purement mercantile. Ainsi ma Coleco... Mais avant tout, je me dois de resituer l'époque, pour que les choses soient claires.
[img]http://jpbouchot.pagesperso-orange.fr/images/coleco/spubcoleco3.jpg[/img]
En 1980, arrivé à Clermont-Ferrand, je tombe tout d'abord sur le jeu d'arcade Space Panic dans un petit café près de l'école. C'est le début de ma passion pour les jeux vidéo, et petit à petit je découvre la plupart des jeux d'arcade de l'époque en me faufilant dans tous les bistrots près de chez moi.
C'est en septembre 1982 que sort le magazine Tilt, premier bimensuel consacré aux jeux vidéo. Jusque là, ma vision n'allait pas beaucoup plus loin que les jeux d'arcade ; grâce au journal, j'entre également dans le monde des consoles et des petits jeux électroniques (c'est la mode des jeux à cristaux liquides entre autres), et bien entendu je me mets à saliver en pensant à avoir une console à la maison. Les tentatives que je fais alors auprès de mes parents, pour obtenir une console, se soldent par des échecs.
C'est par mes copains d'école que je découvre les premières consoles et ordinateurs. Tout d'abord grâce à Éric qui a une VCS Atari, et chez qui je vais jouer souvent (à Frogger, Space invaders, Battlezone...). Ma première impression, quand on joue à un jeu que j'ai connu en arcade, est que c'est bien moins joli, mais qu'on s'éclate quand même drôlement ! J'ai des souvenirs mémorables de parties à Joust, qu'est-ce qu'on a rigolé tous les deux !
D'autres personnes me font découvrir pêle-mêle une console de type Pong, un Ti-99/4A (avec Parsec, super jeu), et juste avant que j'achète ma Coleco, la console Vextrex avec MineStorm et Scramble.
Enfin, dans les magasins, principalement au Petit Navire de Clermont, je joue à la Vidéopac.
Et puis arrive l'été 1983 : parution des tests de la Coleco dans le Tilt n°5, premiers jeux testés dans le numéro suivant : je dévore ces pages, bouche-bée devant les graphismes somptueux et les commentaires élogieux. Par ailleurs, à la FNAC du Centre Jaude, deux consoles sont mises en présentation, l'une avec Zaxxon, l'autre avec les Schtroumpfs, et je ne me prive pas d'aller y jouer autant que je peux. Les magasins commencent à proposer des dépliants publicitaires vantant les qualités de la Coleco et affichant les jeux disponibles, j'en prends plein. Pour résumer : il me faut cette console. Mais encore une fois, pas moyen d'arriver à convaincre mes parents.
[img]http://jpbouchot.pagesperso-orange.fr/images/coleco/coleco1.jpg[/img]
La situation reste telle quelle jusqu’au jour où j’appends qu’on va déménager à Cannes. Comme on l'avait déjà fait, je sais que je vais encore me retrouver tout seul pendant un bout de temps : du coup je retente de convaincre mes parents : ils capitulent pour le Noël qui précède le déménagement, et payent la moitié de la CBS ColecoVision (je paye l’autre moitié grâce à mon argent de poche loooonguement économisé) et je deviens l’heureux joueur de Donkey Kong, Venture, Zaxxon et Looping - chez moi ! Fantastique, moi qui bavais depuis si longtemps devant les VCS Atari et autres consoles des copains ! Comme on a une petite télé qui sert pour les vacances, ils me la prêtent gentiment, pour que je puisse jouer dans ma chambre sans les embêter.
Je retrouve donc, les yeux humides d’émotion à peine contenue, les jeux qui me plaisaient tant en arcade, mais cette fois je suis assis, au chaud, et chez moi. Mes pauvres parents, eux, commencent à maudire cette console, vu qu’ils n’entendent à longueur de journée que le dandinement de Mario dans Donkey Kong. Si vous ne savez pas ce que c’est, désolé, je ne peux rien pour vous...
À Cannes, en parallèle avec l'achat de l'Adam, je continue à acheter des cartouches pour la Coleco (et je vais de moins en moins jouer en arcade). Parmi elles : Space Panic, Rocky et ses fantastiques Super Controllers, Q*Bert, Burger Time, Front Line, Tarzan, Bump'n'Jump...
[img]http://jpbouchot.pagesperso-orange.fr/images/coleco/adam2.jpg[/img]
Ensuite, on déménage à Marseille. Au début, c'est toujours la Coleco qui a mes faveurs : j'acquiers ainsi Frenzy, Wargames, Roc'n'Rope, Super Cobra, Gateway to Apshai, Mountain King, et peu de temps avant que j'achète mon Atari ST, je termine par Subroc, Antartic Adventure et Carnival.
À Noël 1987, l'Atari ST supplante la Coleco dans mon univers de joueur, même si l'Adam continuera à me servir par la suite, car je n'ai pas d'imprimante avec mon Atari. Mais tout a une fin, et la Coleco et l'Adam finissent dans leurs cartons respectifs au moment où mes parents et moi déménageons à Nancy, en 1988 : pas de place pour tout brancher...
Il est intéressant de noter qu'aux alentours de l'année 2000, j'ai racheté quelques jeux et le module Turbo à un gars qui les mettait en vente près de Nancy. J'ai donc fait l'acquisition tardive de Turbo, Frogger, Pitstop, Lady Bug et Les Schtroumpfs...
[img]http://jpbouchot.pagesperso-orange.fr/images/coleco/cartouches.jpg[/img]
Et voilà pour mon histoire d'amour avec la Coleco... Elle fonctionne toujours, je la branche de temps en temps. C'était vraiment une machine fantastique. Alors, merci Tommy pour ton article génial qui fait ressortir tous ces bons souvenirs ! :)