Et puisqu'on est dans des trucs comme ça, connaissez-vous l'histoire de Hannibal le taureau ?
Voilà :
Alors Hannibal est un superbe taureau, magnifique, avec des valoches d'enfer, les muscles saillants, des cornes superbement formées et largement développées à l'inverse du cerveau qui lui est à peu près comparable au seul corps caleux d'un Shadock. Bref, un taureau à faire pâlir d'envie une vache digne de ce nom...
Un jour un paysan vient justement mettre au pré une vache dans le champ voisin de celui de notre ami Hannibal. Une vache... de rêve (enfin pour un taureau) : une vache avec un regard enjoleur, la démarche souple, presque svelte, lui donnant le fessier plus apétissant encore que l'herbe de la pature, et non encore couvert de mouche (eu égard à la saison encore fraîche en ces premiers jours de printemps). Bref, une génisse digne du charisme naturel qu'exprime notre précédent personnage.
Les premiers temps nos deux héros échangent des propos, ma foi, fort convenables tentant l'un comme l'autre de rompre la monotonie du quotidien.
Ceci étant, l'observateur aguerri remarque tout de même que si Hannibal passe son temps à reluquer discrètement l'arrière train de sa voisine, celle-ce ne se prive pas de viser ostensiblement une zone précise se situant à l'arrière du bas ventre de notre cher taureau.
Nos deux amis font ainsi les innocents pendant plusieurs jours, mais la nuit venue l'un comme l'autre font des rêves que la moral réprouve ; et qui rendent chaque jour plus difficile à affronter, tant l'envie de forniquer qui les assaille mutuellement devient envahissante.
C'est ainsi et aprés de longue semaines, qu'un beau dimanche de printemps, alors que le soleil commenc à pointer à l'horizon et que les mouches commencent à dévorer la croupe charnue de notre copine la vache, Hannibal n'y tient plus.
Prenant son élan à l'autre extrémité du champs il démarre une course éfreinée à jarrets déployés, se précipitant en direction de sa bien aimée à qui il compte bien donner autant de plaisir que la frustration fut longue. Il court, toujours plus vite, prend son appel, saute par dessus la clôture, devant les yeux écarquillés de sa belle frétillant d'admiration devant cet athlète, SON athlète !!
Notre héroïne scande alors le prénom de son cher et tendre comme pour encourager ses derniers efforts et une fois dans les bras l'un de l'autre notre amie la vache lui sussurre tendrement à l'oreille :
- Oh Hannibal, Hannibal, depuis le temps que j'attendais ce moment... Tous ces jours passés à attendre cette initiative... J'ai tant envie de toi mon bel Hannibal !!...
Et Hannibal de répondre avec une voix plus aigue qu'à l'accoutumé :
- Et bien dorénavant tu m'appèleras Annie... parce que les balles sont restées accrochées aprés les barbelés !!
Voilà c'est la fin de l'histoire, maintenant au lit et dodo.
... et moi je