Intégrisme orthographique
Publié : 28 mars 2016, 11:50
Je vais parler d'un sujet qui malheureusement s'est considérablement banalisé, à savoir la baisse du niveau d'orthographe et de français dans notre quotidien. C'est peut-être la réforme annoncée, ou pas, je n'en sais rien.
Il y a un certain nombre d'erreurs récurrentes, notamment mais pas seulement sur Internet, c'est assez impressionnant. J'ai hésité avant de traiter ce sujet, j'en vois bien le côté « vieux con », et je suis convaincu que toutes les situations ne se valent pas : je ne vise évidemment pas toutes celles et ceux qui ont de vraies difficultés dans ce domaine, mais font de vrais efforts pour y arriver, non, je pense surtout à ceux dont c'est le métier, ou qui ont une prétention littéraire même s'il ne s'agit que d'un blog ou autre. Enfin, j'ai conscience de n'être moi-même pas du tout infaillible, loin de là, et je ne m'exclus donc pas du tout du lot.
Ceci étant dit, il y a des exemples que je vois de plus en plus sans vraiment comprendre. Un petit florilège :
1) Ennuyant au lieu de ennuyeux.
2) "Insulter de" au lieu de "insulter", et inversement, "traiter" au lieu de "traiter de"
On insulte quelqu'un, on le traite d'imbécile.
On ne traite pas quelqu'un, on ne l'insulte pas d'idiot.
3) "Etre accroc" au lieu d'"être accro"
On est accro à quelque chose, on a un accroc à son vêtement.
4) "Pour ma part" au lieu de "pour ma part, je"
Quand on emploie pour ma part, « je » est attendu ensuite (ou « pour ta part, tu », « pour sa part, il, elle, on »...)
Pour ma part, je considère que c'est correct.
Mais pas : Pour ma part, c'est un mauvais film.
5) "Un héro" au lieu d'"un héros"
Celle-là, je ne sais pas d'où elle sort. J'ai d'abord cru à un aspect de la réforme qui m'aurait échappé, mais même pas. Sans doute une déformation de l'anglais. En français, héros au singulier s'écrit avec un "s" à la fin.
6) "Relai" au lieu de "relais"
A mon grand désespoir, celle-ci est considérée comme correcte depuis la fameuse réforme de 1990 (qui n'est pas une réforme, je sais, et qui doit s'appliquer bientôt). (soupir).
7) "Avant, je ne pensais (ou croyais) jamais" au lieu d' "avant, je n'aurais jamais pensé (ou cru)"
On dit :
"Moi, avant, je n'aurais jamais cru qu'on pouvait écrire de cette façon."
On ne dit pas :
"Moi, avant, je pensais jamais qu'on pouvait écrire de cette façon."
"Cauchemard" au lieu de "cauchemar"
"C'est mon cauchemar que de voir ce mot écrit avec un d final."
9) "Résidants" au lieu de "résidents".
Celle-ci, je l'ai même vue sur un panneau ! "Accès réservé aux résidants". "Résidance", alors, tant qu'on y est ?
10) "Un rebel" au lieu d'"un rebelle"
Encore une faute qui vient sans doute de l'anglais. On dit "un rebelle", au masculin, et pas "un rebel".
11) Le négatif de "aussi" est "non plus".
Il tend à disparaître, je ne comprends pas pourquoi, mais j'entends de plus en plus fréquemment « aussi » utilisé à la place de « non plus ».
12) "Je me", "tu te", "il elle, on, se", "nous nous"...
Ah, celle-ci est difficile à expliquer :
Je me
Tu te
Il, elle, on se
Nous nous
Vous vous
Ils, elles, eux se
Je constate souvent ici une confusion entre le « nous » et le « on », comme si le on était une première personne du pluriel, alors que c'est une troisième personne du singulier. Je n'ai pas trouvé d'exemple, j'essaierais d'y revenir.
13) Emploi du féminin pour un locuteur, du masculin pour une locutrice
En particulier le « e » final féminin mis à un participe passé ou un adjectif alors que le sujet est grammaticalement masculin, ou au contraire, son absence lorsque le sujet est féminin.
14) "Au temps pour moi", "autant pour moi".
Celle-ci est discutable, j'ai déjà donné mon avis (je l'écris autant pour moi), mais il y a clairement débat.
15) "Avoir tord" au lieu d'"avoir tort"
Celle-là me fait vraiment mal aux yeux.
16) "Un repère" au lieu de "un repaire".
Repérée pour la première fois sur le CD traduit en français de Cobra, revue plusieurs fois ensuite.
Un repère pour se repérer, un repaire pour se cacher.
17) "Tu sais c'est quoi" au lieu de "tu sais ce que c'est"
Mes oreilles saignent...
18) "J'ai manger", ou "j'ai été mangé"
La première fois que je l'ai vue, c'était dans un recueil de blagues. Aujourd'hui, elle est hélas répandue...
19) "Exhaussé" au lieu d'"exaucé"
Ho hisse, un vœu...
20) "Dont", dont l'emploi tend à disparaître au profit de "que"...
(là aussi, je vais essayer de retrouver des exemples)
Tous ces exemples sont hélas véridiques... Et je sais que j'en oublie beaucoup.
Alors, comme je le disais, j'ai hésité à poster sur ce sujet, ça m'ennuierait de décourager celles ou ceux qui font de vrais efforts, et après tout, pour certains, tout ça, c'est Schtroumpf vert et vert schtroumpf, je me souviens de quelqu'un qui signait avec humour ses posts par « Celui qui trouve des fautes d'orthographe peut les garder. ». Au moins, c'est plutôt drôle. Mais j'avoue que de voir de telles fautes devenir courantes dans des journaux écrits ou télévisés, ou autres, c'est assez désolant.
Et vous, avez-vous constaté d'autres exemples ?
Il y a un certain nombre d'erreurs récurrentes, notamment mais pas seulement sur Internet, c'est assez impressionnant. J'ai hésité avant de traiter ce sujet, j'en vois bien le côté « vieux con », et je suis convaincu que toutes les situations ne se valent pas : je ne vise évidemment pas toutes celles et ceux qui ont de vraies difficultés dans ce domaine, mais font de vrais efforts pour y arriver, non, je pense surtout à ceux dont c'est le métier, ou qui ont une prétention littéraire même s'il ne s'agit que d'un blog ou autre. Enfin, j'ai conscience de n'être moi-même pas du tout infaillible, loin de là, et je ne m'exclus donc pas du tout du lot.
Ceci étant dit, il y a des exemples que je vois de plus en plus sans vraiment comprendre. Un petit florilège :
1) Ennuyant au lieu de ennuyeux.
2) "Insulter de" au lieu de "insulter", et inversement, "traiter" au lieu de "traiter de"
On insulte quelqu'un, on le traite d'imbécile.
On ne traite pas quelqu'un, on ne l'insulte pas d'idiot.
3) "Etre accroc" au lieu d'"être accro"
On est accro à quelque chose, on a un accroc à son vêtement.
4) "Pour ma part" au lieu de "pour ma part, je"
Quand on emploie pour ma part, « je » est attendu ensuite (ou « pour ta part, tu », « pour sa part, il, elle, on »...)
Pour ma part, je considère que c'est correct.
Mais pas : Pour ma part, c'est un mauvais film.
5) "Un héro" au lieu d'"un héros"
Celle-là, je ne sais pas d'où elle sort. J'ai d'abord cru à un aspect de la réforme qui m'aurait échappé, mais même pas. Sans doute une déformation de l'anglais. En français, héros au singulier s'écrit avec un "s" à la fin.
6) "Relai" au lieu de "relais"
A mon grand désespoir, celle-ci est considérée comme correcte depuis la fameuse réforme de 1990 (qui n'est pas une réforme, je sais, et qui doit s'appliquer bientôt). (soupir).
7) "Avant, je ne pensais (ou croyais) jamais" au lieu d' "avant, je n'aurais jamais pensé (ou cru)"
On dit :
"Moi, avant, je n'aurais jamais cru qu'on pouvait écrire de cette façon."
On ne dit pas :
"Moi, avant, je pensais jamais qu'on pouvait écrire de cette façon."
"Cauchemard" au lieu de "cauchemar"
"C'est mon cauchemar que de voir ce mot écrit avec un d final."
9) "Résidants" au lieu de "résidents".
Celle-ci, je l'ai même vue sur un panneau ! "Accès réservé aux résidants". "Résidance", alors, tant qu'on y est ?
10) "Un rebel" au lieu d'"un rebelle"
Encore une faute qui vient sans doute de l'anglais. On dit "un rebelle", au masculin, et pas "un rebel".
11) Le négatif de "aussi" est "non plus".
Il tend à disparaître, je ne comprends pas pourquoi, mais j'entends de plus en plus fréquemment « aussi » utilisé à la place de « non plus ».
12) "Je me", "tu te", "il elle, on, se", "nous nous"...
Ah, celle-ci est difficile à expliquer :
Je me
Tu te
Il, elle, on se
Nous nous
Vous vous
Ils, elles, eux se
Je constate souvent ici une confusion entre le « nous » et le « on », comme si le on était une première personne du pluriel, alors que c'est une troisième personne du singulier. Je n'ai pas trouvé d'exemple, j'essaierais d'y revenir.
13) Emploi du féminin pour un locuteur, du masculin pour une locutrice
En particulier le « e » final féminin mis à un participe passé ou un adjectif alors que le sujet est grammaticalement masculin, ou au contraire, son absence lorsque le sujet est féminin.
14) "Au temps pour moi", "autant pour moi".
Celle-ci est discutable, j'ai déjà donné mon avis (je l'écris autant pour moi), mais il y a clairement débat.
15) "Avoir tord" au lieu d'"avoir tort"
Celle-là me fait vraiment mal aux yeux.
16) "Un repère" au lieu de "un repaire".
Repérée pour la première fois sur le CD traduit en français de Cobra, revue plusieurs fois ensuite.
Un repère pour se repérer, un repaire pour se cacher.
17) "Tu sais c'est quoi" au lieu de "tu sais ce que c'est"
Mes oreilles saignent...
18) "J'ai manger", ou "j'ai été mangé"
La première fois que je l'ai vue, c'était dans un recueil de blagues. Aujourd'hui, elle est hélas répandue...
19) "Exhaussé" au lieu d'"exaucé"
Ho hisse, un vœu...
20) "Dont", dont l'emploi tend à disparaître au profit de "que"...
(là aussi, je vais essayer de retrouver des exemples)
Tous ces exemples sont hélas véridiques... Et je sais que j'en oublie beaucoup.
Alors, comme je le disais, j'ai hésité à poster sur ce sujet, ça m'ennuierait de décourager celles ou ceux qui font de vrais efforts, et après tout, pour certains, tout ça, c'est Schtroumpf vert et vert schtroumpf, je me souviens de quelqu'un qui signait avec humour ses posts par « Celui qui trouve des fautes d'orthographe peut les garder. ». Au moins, c'est plutôt drôle. Mais j'avoue que de voir de telles fautes devenir courantes dans des journaux écrits ou télévisés, ou autres, c'est assez désolant.
Et vous, avez-vous constaté d'autres exemples ?