Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

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Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Philou62 » 23 août 2012, 22:26

Tommy a écrit :
Philou62 a écrit :Certes, pour certaines de ces applications, le PC était un outil plus rapide et performant, mais à quel prix... Pour beaucoup moins cher, un Amstrad CPC 6128 pouvait finalement s'avérer très suffisant pour la gestion d'une petite entreprise. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'on en trouvait aussi dans certaines petites structures (et non seulement dans la chambre d'un gamin).

Je reviens sur ce qu'à dit Philou, car effectivement l'Amstrad a occupé une grande place dans les chambres d'enfants, mais aussi dans quelques PME à la fin des 80's.

J'étais super surpris, un jour à la cantine, j'étais en 4ème ou 3ème, donc en 90 ou 91, un pote nous confie "Pour la boîte de mon père, ils se sont décidés à changer les Amstrad, car ça ne tient plus la route".

En fait, ils venaient d'acquérir des PC1512, car jusque présent, la boîte tournait avec des CPC 6128 ! Il était temps ... :D

Bon, j'habitais en Touraine un peu reculée, c'était pas la Silicon Valley, hein ??? :lol:
En fait, le succès d'Amstrad était finalement assez simple à comprendre. Le CPC était une machine personnelle à bas prix, mais qui pouvait aussi servir pour une utilisation professionnelle. Ceci dit, pour des prix encore très abordables, tu avais aussi les PCW 8256 et autres 8512, qui utilisaient une technologie finalement très similaire aux CPC. Son processeur principal est le même d'ailleurs, le fameux Zilog Z80. Il était compatible également avec le CP/M+. Ils n'avaient donc rien à voir avec les PC 1512 et 1640, ces derniers étant plus puissants et étaient de vrais PC, mais aussi... beaucoup plus chers (bien qu'abordables... pour des PC !). Le double avantage des PCW était d'abord leurs prix très abordables, sachant qu'ils gardaient certains avantages des CPC. Le PCW était tout d'abord une solution tout intégrée, vendu d'origine avec son moniteur monochrome haute résolution de 32 lignes et 90 caractères par ligne (très agréable et confortable à utiliser, il ne fatigue pas les yeux durant les longues sessions de travail). Et toujours avec la même facilité de branchement que pour les CPC. Ils étaient également livrés d'office avec toute une batterie de logiciels, après cela varie des configurations. Mais il faut savoir qu'avec un PCW 8256 (modèle d'attaque), une secrétaire pouvait déjà travailler avec le traitement de texte. Les hauts de gamme proposaient aussi la comptabilité, la facturation, la gestion de base de données, et un lecteur 5"1/4 compatible avec le format PC avec lequel il pouvait se connecter via un câble vendu séparément. Il convenait mieux que le CPC pour ce genre d'applications sérieuses, car mieux pourvu en mémoire vive et avec un écran nettement moins fatiguant pour les yeux. Bref, le PCW était une excellente machine de travail, sans fioritures certes, mais qui allait droit à l'essentiel, et c'était largement suffisant pour les entreprises. Et Amstrad en a vendu des quantités tout aussi impressionnantes que pour les CPC, crois-le bien. Les PC 1512 et 1640 étaient certes nettement plus chers mais abordables par rapport à beaucoup d'autres PC. Peu performants, certes (toujours par rapport à la concurrence), mais il répondaient eux aussi très bien aux besoin de certaines entreprises qui voulaient vraiment des ordis compatibles avec la norme PC, et là encore Amstrad en a vendu par wagons.

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Jul » 23 août 2012, 15:15

Très bon article. Très bien résumé !
Quelle époque :-)

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Tommy » 14 nov. 2011, 21:10

Philou62 a écrit :Certes, pour certaines de ces applications, le PC était un outil plus rapide et performant, mais à quel prix... Pour beaucoup moins cher, un Amstrad CPC 6128 pouvait finalement s'avérer très suffisant pour la gestion d'une petite entreprise. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'on en trouvait aussi dans certaines petites structures (et non seulement dans la chambre d'un gamin).

Je reviens sur ce qu'à dit Philou, car effectivement l'Amstrad a occupé une grande place dans les chambres d'enfants, mais aussi dans quelques PME à la fin des 80's.

J'étais super surpris, un jour à la cantine, j'étais en 4ème ou 3ème, donc en 90 ou 91, un pote nous confie "Pour la boîte de mon père, ils se sont décidés à changer les Amstrad, car ça ne tient plus la route".

En fait, ils venaient d'acquérir des PC1512, car jusque présent, la boîte tournait avec des CPC 6128 ! Il était temps ... :D

Bon, j'habitais en Touraine un peu reculée, c'était pas la Silicon Valley, hein ??? :lol:

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Nounous81 » 14 nov. 2011, 09:27

J aime bien ce que fait le joueur du grenier, par contre lui euh comment dire...je ne suis pas fan .

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Hugues » 12 nov. 2011, 00:41

Ah, alors là il faut ressortir la vidéo du Joueur du Grenier, je l'avais postée sur le post "Atari", mais elle a sa place ici, il parle longuement d'E.T. :

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Madgreen » 11 nov. 2011, 21:26

Comme le jeu charlotte aux fraises sorti sur l'atari 2600.

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Philou62 » 11 nov. 2011, 20:07

Nounous81 a écrit :Ca c est clair le jeu est dans mon TOP 3 des plus mauvais jeux de tout les temps voir meme numéro 1.
Et pourtant... il y a pire... Si si, je ne mens même pas !

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Nounous81 » 11 nov. 2011, 16:40

Ca c est clair le jeu est dans mon TOP 3 des plus mauvais jeux de tout les temps voir meme numéro 1.

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Tipoune » 11 nov. 2011, 15:38

Justement çà explique à quel point le jeu .... ne valait pas le détour !!! :lol!: :lol!:

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Nounous81 » 11 nov. 2011, 14:17

Je ne sais pas si cela vaut la peine ma chere Tipoune :lol: Merci quand meme ;)

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Tipoune » 11 nov. 2011, 13:51

On a d'ailleurs un article sur le jeu E.T, si tu veux aller voir, Nounous. ;)

:arrow: :arrow: http://www.eighties.fr/culture-eighties ... atari.html

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Nounous81 » 11 nov. 2011, 10:19

Etant passé complétement à coté de l énorme crise du jeu video en 1984 (en meme temps j avais autre chose à penser), j en ai appris plus grace au livre de Marcus.D énormes licenses et le résultat des jeux vraiment à c.... :affraid: E.T et TRON :no:

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Philou62 » 09 nov. 2011, 12:19

Je dirais même que le marché le plus compliqué par la profusion de machines sur le marché était celui des micros, en particulier les huit bits. On avait les Apple II (je dis bien les, car il en existe plusieurs modèles), l'Oric 1, l'Oric Atmos, le Ti-99, le TRS-80 et ses différentes variantes, les Atari 400/800 et autres 800-1200 XL, les ordis Commodore (Vic-20, C16, C64), les ordis Sinclair (ZX-80, ZX-81, Spectrum, Spectrum +), les ordinateurs Thomson (que l'on ne présente plus), les ordinateurs Amstrad, les Matra Alice, les MSX de différentes marques et modèles, les Excelvision, les Spectravideo, les Dragon 32 et 64... j'en passe, et des meilleurs.

Ceci dit, il est vrai que là encore, certains constructeurs ont su émerger et sortir du lot commercialement parlant en fonction des régions du globe. En France c'était Amstrad, et dans une moindre mesure les Thomson qui ont connu un certain succès surtout grâce aux écoles, Apple, Commodore et Atari aux USA, Commodore 64 en Allemagne (et dans une moindre mesure, l'Atari 800 XL) MSX au Japon et aux Pays-Bas, Sinclair Spectrum et Accorn BBC au Royaume Uni, etc...). Il suffisait de prendre ce qui marchait le mieux en termes de ventes ou, encore plus simple, la même chose que les copains, ce qui permettait ensuite de ne pas s'ennuyer devant sa machine.

Le marché des micros était très différent de celui des consoles, il ne s'adressait donc pas au même public, même s'il est vrai que la plupart des gamins que nous étions utilisaient leur micro... comme une console de jeux. Ceci dit, il était toujours possible de faire plein d'autres choses avec les micros, la programmation par exemple (dans divers langages), et des applications plus sérieuses qui requéraient l'utilisation du clavier (voire de la souris pour certains programmes). On a par exemples du tableur, du traitement de texte, des logiciels de dessin, de gestion commerciale, de la comptabilité etc... Certes, pour certaines de ces applications, le PC était un outil plus rapide et performant, mais à quel prix... Pour beaucoup moins cher, un Amstrad CPC 6128 pouvait finalement s'avérer très suffisant pour la gestion d'une petite entreprise. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'on en trouvait aussi dans certaines petites structures (et non seulement dans la chambre d'un gamin).

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Tommy » 09 nov. 2011, 08:50

Philou62 a écrit :Bref, j'arrête là, car on pourrait encore en écrire des pages.

Euh ... tu m'as fait une telle démonstration que tu pourrais écrire une thèse de 500 pages, je ne m'en lasserait pas, et boirais toujours tes paroles et/ou tes écrits.

Quelle bible, ce Philou, on a beau le connaître depuis quelques temps, à chaque fois qu'il intervient, il nous apprend de ces trucs ... :good:


Je suis bien d'accord avec toi ... quand ton s'intéressait plus aux micros, on était un peu perdu parmi toutes ces consoles disponibles, et inversement : quand on ne jurait que par les consoles, ça devait être un enfer de s'y retrouvait parmi tous ces ordis, non compatibles entre eux, tous ces standards, ces marques (avec plusieurs modèles par marque) ...

ça doit expliquer pourquoi toutes les tentatives de transformer des consoles en ordi par claviers additionnelles ont été vaines ... Merci encore Philou !

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Philou62 » 04 nov. 2011, 14:42

Là, je te comprends.

En vérité, tu étais un peu comme moi, tu étais plus branché micros à l'époque (un marché très différent). Et si tu ne t'intéressais pas du tout aux consoles, je comprends en quoi tu pouvais être perdu.

En fait, le marché de 1990-1991 était compliqué et simple à la fois. Il paraissait compliqué parce qu'il y avait beaucoup de machines en lice c'est vrai. Mais si tu commençais à gratter un peu la surface, ça devenait déjà beaucoup plus simple quand tu savais que les gros leaders du marché, c'était les constructeurs japonais, à savoir Nintendo et Sega qui détenaient un bon 90 % du marché des consoles, à l'aise. Même à l'époque sans Internet, il n'était pas besoin d'être un grand spécialiste pour avoir cette information quand même. Ces deux constructeurs savaient très bien communiquer sur leurs machines respectives pour les imposer sur le marché. D'ailleurs, quand tu allais dans un magasin, les vendeurs communiquaient largement plus sur ces machines, à l'évidence. Donc le newbie qui ne connaissait pas ou mal le marché ne cherchait pas plus loin, c'était Sega ou Nintendo. Tu rigoleras peut-être si je te dis ça, mais c'est exactement ce qui s'est passé. Et mine de rien, ça réduit déjà pas mal la liste des machines potentiellement intéressantes, car dans ce cas, tu n'avais plus que deux distinctions à faire :

La première, ce sont les consoles de salon avec :

Les consoles huit bits (console d'appel): Sega Master System, Nintendo NES.
Les consoles seize bits (hauts de gamme, plus tournées vers l'avenir) : Sega Mega Drive, Nintendo Super NES. Encore faut-il préciser que ce n'est valable qu'au Japon car en France, la Super NES n'est sortie officiellement qu'en 1992.

La deuxième, les consoles portables qui constituent un marché à part avec la Nintendo Gameboy, et la Sega Game Gear. Et encore faut-il préciser qu'en 1991, Nintendo était déjà en situation de quasi monopole sur le marché des portables. Bref, chacun d'entre nous avait certainement un pote qui avait déjà une Gameboy, et qui disait que la Gameboy, c'était vraiment génial. Pour le joueur qui voulait renouveler sa logithèque régulièrement ou échanger des jeux avec les copains, le choix devenait plus qu'évident. Non ?

Concernant les autres consoles maintenant.

La PC-Engine tout d'abord, qui n'était vraiment connue que des hardcore gamers férus d'import, et ce n'est pas la distribution en France par SODIPENG qui changera ça (c'était de l'import déguisé de toutes façons !). En dehors de cette niche, soit les joueurs en avaient vaguement entendu parler dans la presse spécialisée, soit ne savaient même carrément pas que ça existait.

La Neo-Geo, encore une console destinée à un marché de niche. Plus connue ceci dit, car on trouvait des bornes Neo-Goe MVS dans les salles d'arcade, sans oublier que l'on pouvait aussi trouver la console en location, y compris dans les vidéo clubs. En fait, la Neo-Geo est une borne d'arcade miniaturisée en console de jeu, ni plus ni moins. Bref, une console très chère avec des jeux hors de prix. Donc, une machine destinée encore une fois à une petite niche. C'était totalement assumé par son fabricant d'ailleurs. En cela, elle n'a en fait rien à voir avec la CBS Colecovision. Rien à voir car, certes, c'était une console de haut de gamme (donc plus chère que les autres sur le marché, forcément), mais elle était tournée vers le grand public, avec des prix qui n'avaient rien à voir au rêve inaccessible qu'était la Neo-Geo. D'ailleurs, la Colecovision s'est bien vendue, elle a même bien fait de l'ombre aux Atari 2600, Intellivision (et les autres), leur prenant des parts de marché non négligeables. Bref, la CBS Colecovision était bien plus qu'un produit de niche, c'est plutôt l'équivalent d'une Mega Drive lorsque cette dernière est sortie au Japon (une console capable se s'approcher de la qualité en arcade, sans pour autant l'égaler).

Le CDi : on en fera vite le tour. Il n'est sorti qu'en 1992, et ce n'est pas tout à fait une console, il était plus considéré comme une plate-forme multimédia. En version de base, tu jouais plus à des petits jeux pour enfants et des éducatifs (pas assez de puissance pour jouer avec des jeux plus ambitieux). Pour jouer avec des jeux dignes de ce nom (et visionner des films et autres concerts sur Vidéo-CD), il était presque impératif d'investir dans une extension FMV, loin d'être donnée... sachant que la machine de base était déjà chère. Bref, il ne visait pas le même public que celui qui se prenait une Mega Drive ou une Super Nintendo.

La GX-4000 : une console huit bits issue des Amstrad CPC +, sortie à l'heure des seize bits. Il n'était pas difficile de voir que Amstrad n'était plus dans le coup, et d'ailleurs, les joueurs ne se sont pas du tout intéressés à elle, si bien qu'elle est rapidement tombée dans l'anonymat le plus complet. Et ce n'était que justice...


Retour en 1983... Quand je disais que c'était du au trop grand nombre de consoles, attention, ce n'est qu'une donnée parmi tant d'autres, et il faut considérer que les consoles dont nous avons parlé ne sont que les principales. Il y a eu aussi de grosses erreurs stratégiques au niveau de la communication de la part des constructeurs. A mon avis, le crash s'explique par cette équation : Profusion de consoles différentes + Erreurs stratégiques de la part des constructeurs en matière de communication (essentiellement pour leurs nouvelles consoles et autres consoles annoncées) + Un trop grand nombre de jeux dont une grosse majorité de daubes infâmes (c'est surtout vrai pour Atari ça) = Crash du marché. Tu avais déjà Atari qui proposait son Atari 2600, mais aussi son Atari 5200 (censée rivaliser avec la Coleco), sans oublier qu'ils sont également présents sur le secteur des ordinateurs (les Atari 400 et 800 notamment). Et comme Atari n'était pas un champion de la communication, en particulier sur les micros (qui avaient peine à se vendre) et sa 5200 (idem), et sachant qu'ils avaient de plus communiqué quelques informations sur une autre console encore plus mieux qui serait en développement (pour remplacer la 5200 qui se vautrait !), ça a commencé à semer le doute. Un peu pareil pour Mattel qui avait sorti son Intellivision II (qui n'était qu'une version relookée de la première, certes), mais aussi une extension qui permettait à l'Intellivision de se transformer en ordinateur. Sachant de plus qu'ils annonçaient aussi une autre console plus puissante pour le remplacement de l'Intellivision, et que l'on n'a finalement jamais vue (quel est l'intérêt de sortir une extension micro pour l'Intellivision si une nouvelle console sort, mettons un an plus tard ?). MB qui lui, n'a qu'une console dans sa gamme mais qui annonce aussi une Vectrex 2 en couleur et une extension pour Vectrex destinée à la transformer en ordinateur, et dont on n'aura jamais vu... la couleur !

Bref, j'arrête là, car on pourrait encore en écrire des pages. Mais entre de nombreuses consoles vieillissantes, dont beaucoup se ressemblaient en termes de prestations, certaines consoles qui veulent se transformer en micro (donnant du même coup l'impression d'avoir le cul entre deux chaises, si je puis dire !), les consoles et autres projets annoncés et qui n'arrivent finalement jamais, ça montre que le marché partait carrément en sucettes, ce qui a eu pour effet de perdre la confiance des joueurs.

A mon avis...

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Tommy » 03 nov. 2011, 11:27

Ouh que j'aime quand chacun y va de sa petite analyse, et apporte des informations en plus ! Merci pour vos compliments (bon, magistral, vous vous enflammez quand même un peu, cher public ! :lol:), et votre ressenti. Très intéressant ton point de vue Fred ... à l'époque, on guettait et on pouvait vivre en direct chaque avancée technologique ... une console plus puissante qui apparaissait, un jeu qui repoussait un peu plus les limites des machines ... on voyait les barrières technologiques tombées une à une !

Sauf que ... on a pris cette industrie pour la poule aux oeufs d'or, alors qu'elle ne représentait qu'un marché "à fort potentiel", ce qui était pas si mal pour un secteur naissant ... Internet a connu la même crise au début des années 2000, tout le monde a misé en bourse sur cette révolution ... avant de s'apercevoir qu'en l'état des choses, la plus-value pour une entreprise était très faible, et pouf ! nouveau krach des nouvelles technologies !

Sinon, Philou, tu parles de la multiplication des consoles à l'époque, qui désorientait le public, mais en 1987-92, n'a-t-on pas eu la même chose, avec le chevauchement des consoles de 3ème et 4ème génération ?
- Des leaders NES et SMS (comme la 2600 et l'Intelivision)
- Des hauts de gamme Megadrive et Supernes, voire la Neo Geo (comme la Coleco)
- Des cas désespérés qui servent pas à grand chose comme la GX4000 (comme la Videopac à l'époque)
- Des consoles originales intéressantes par exemple la PC Engine (comme la Vectrex)
- Des portables Game Boy et Game Gear (comme la Microvision ou les Game&Watch)
- D'autres plus confidentielles comme le CD-I (comme la Fairchild)

Ce n'est que mon avis, mais j'avais l'impression que les consoles du début des 80's, étaient moins nombreuses qu'à la fin de la décennie. En tant qu'Amstradiste, étranger au monde des consoles, j'étais complètement perdu dans tout ce choix ... Je me rangerai cela dit à ton diagnostic, tu as bien plus d'éléments (et de connaissances) que moi ;)

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Fred1970 » 03 nov. 2011, 00:18

Hugues a écrit :Je dois avouer (ne me frappez pas...) que les consoles de cette époque ne me plaisaient pas. J'avais 10 ans en 1983 mais j'y pensais, et je me disais "pourquoi dépenser des sous dans une console qui fait bip avec des graphismes de gamin quand je peux aller - pas souvent mais quand même c'est génial - aux bornes d'arcades de la fête foraine jouer à Galaga, Arkanoid, Pole Position, Pac Man ?"
Merci pour l'article!

Hugues no soucis, tu as le droit d'avoir ton avis!
Perso cette époque (j'avais 12 ans en 1983) fut pour moi l'une des plus excitantes.
Je trouve que justement l'intérêt, le défi de l'époque était suivre l'évolution des consoles et de les voir se hisser au niveau des bornes d'arcade.
Tu partais de rien (2 raquettes et 1 carré) et années après années tu prenais une baffe à chaque nouvelle consoles. Le but ultime était justement le moment, le jour, l'heure exacte ou tel un gamin tu voyais ce moment d'évolution technologique ce concrétiser devant tes propres yeux de pré-ados réveurs.

Quand tu regardes la coleco c'était quand même vraiment pas loin et la tu te disais vraiment que t'avais l'arcade à la maison. Une page venait de se tourner!

Après ca tu pouvais mourrir... :cheers:

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Hugues » 02 nov. 2011, 21:46

Ceci dit j'ai quand même une console Atari TV Games, une reproduction de manette Atari avec des jeux dedans (asteroid, centipede, circus, pong, gravitar...).

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Philou62 » 02 nov. 2011, 21:12

L'intérêt de ces consoles réside dans leurs bons jeux, tout simplement (valable pour toutes les consoles, NES comprise !). Même si au niveau graphique, nous sommes loin des bornes d'arcade (forcément, le contenu technologique et donc le coût de fabrication d'une borne ne sont pas les mêmes que ceux d'une console de salon !), on trouve tout de même d'excellents jeux sur ces machines. Il faut bien voir aussi que beaucoup de gamins à l'époque n'attachaient pas forcément une importance capitale aux graphismes et aux sons, je dirais même que cet aspect là restait encore secondaire. Ainsi, tu prends un Space Invaders et un Centipede sur Atari 2600, c'était certes bien plus moche que l'arcade, certes, mais c'était presque aussi amusant au final. C'était l'essentiel ! Et à côté de ça, tu avais d'autres jeux non issus de l'arcade et qui s'avéraient excellents. Comme ce fameux Warlord tout moche, mais diaboliquement efficace parce que pensé pour être joué jusqu'à quatre en même temps !

Re: Le Krach du Jeu Vidéo 1983/1984 :-(

par Hugues » 02 nov. 2011, 20:37

Je dois avouer (ne me frappez pas...) que les consoles de cette époque ne me plaisaient pas. J'avais 10 ans en 1983 mais j'y pensais, et je me disais "pourquoi dépenser des sous dans une console qui fait bip avec des graphismes de gamin quand je peux aller - pas souvent mais quand même c'est génial - aux bornes d'arcades de la fête foraine jouer à Galaga, Arkanoid, Pole Position, Pac Man ?"

La série Game and Watch suffisait à mon bonheur : moins cher, portable...

C'est la NES de mes cousines qui m'a fait reconsidérer la chose. Mais la Game Boy a enterré tout.

Ceci dit, j'ai adoré et je trouve toujours sublime la Vectrex, c'est énorme !!!

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